Jai très faim. Je suis ivre de mon image. Jenvisage la société moderne comme une succession de besoins à assouvir. Jaime le sang, la viande crue, le sperme et la sueur. Je men repais et cela choque les bonnes gens. Avant jétais insignifiant : je marchais seul dans les rues de Montréal sans que personne, jamais, ne se retourne sur mon passage. Je me sentais fluet, jamais assez viril : un impossible gaillard. Lon me dévisageait parfois lorsque je me teignais les cheveux couleur blond platine, des vieux **** criaient « Tantouze » et je les haïssais mais faisais mine de triompher, le sourire en coin, de cet air un peu ******* et implacablement malin qui les énervait tant. Je souffrais de me trouver toujours insignifiant face aux trappeurs si robustes et si velus du Grand Nord. La nuit, je rêvais que je les prenais, moi, le maigrichon rachitique, dans mon appartement miteux du quartier de la Côte-des-Neiges à Montréal. Et ils hurlaient de plaisir
suite :
http://laregledujeu.org/samama/2012/06/11/280/les-confessions-de-luka-rocco-magnotta/
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