Reportage + vidéo Avec le collectif «Stop le contrôle au faciès», «Libération» a observé les contrôles de police dans une gare parisienne.
Par Alice Géraud (texte) et Fanny Lesbros (montage vidéo)
Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant daccéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle didentité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. Cest dans cette file continue dusagers que les policiers vont piocher les personnes quils vont contrôler.
Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de lEst de lagglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de limmigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant lheure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il sagissait par ailleurs exclusivement dhommes jeunes, pour beaucoup mineurs dapparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.
Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing:
SUITE
http://www.liberation.fr/societe/2012/09/27/les-controles-au-facies-une-realite-gare-du-nord_849281
Par Alice Géraud (texte) et Fanny Lesbros (montage vidéo)
Paris, gare du Nord, ce lundi fin septembre, peu après 16 heures, plusieurs groupes de trois policiers en tenue se postent derrière les portillons permettant daccéder aux quais de RER. Ils commencent une opération de contrôle didentité de routine. A cet endroit de très forte affluence aux heures de pointe, un des portillons est curieusement ouvert et les usagers peuvent passer sans valider leur titre de transport. Cest dans cette file continue dusagers que les policiers vont piocher les personnes quils vont contrôler.
Au premier regard, le choix semble être le fruit du hasard. La station RER-Gare du Nord, drainant le trafic en provenance des banlieues défavorisées du Nord et de lEst de lagglomération parisienne, compte une surreprésentation de personnes immigrées ou issues de limmigration. Mais la population demeure malgré tout diversifiée : dans la file continue qui passe le portillon ouvert se croisent hommes et femmes, Parisiens et banlieusards, voyageurs et travailleurs de toutes classes et toutes couleurs. Pourtant, durant lheure que nous avons passée à observer en retrait le travail de ces policiers, nous constatons que sur trente cas, à deux exceptions près, toutes les personnes contrôlées étaient noires ou arabes. Il sagissait par ailleurs exclusivement dhommes jeunes, pour beaucoup mineurs dapparence. Profil le plus répandu : le jeune Maghrébin jogging-capuche ou jogging-casquette.
Depuis quelques jours, le collectif Anti-Négrophobie, qui participe à la campagne Stop le contrôle au faciès, observe aussi ces contrôles de routine, caméra cachée au poing:
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