Sil y a un pays qui a vraiment souffert des agissements du fou El Gueddafi, cest bel et bien lAlgérie.» Cest en ces termes quun ancien officier supérieur de lANP(armée algérienne), sous le couvert de lanonymat, a introduit le sujet sur les relations algéro-libyennes.
Ses nombreux «coups fourrés», dit-il, ont fait de lui le chef dEtat arabe le plus «redouté», notamment pour ses réactions «imprévisibles». «Maître des complots, il aiguise les rébellions touareg dans le Sahel, viole la frontière et finance des opérations militaires contre les intérêts du pays», explique notre source. «Cest durant les années 1990, au moment où lAlgérie faisait lobjet dun embargo sans nom et avait le plus besoin de ses voisins, qu El Gueddafi lui a fait le plus de mal. Heureusement, à cette époque, le président Liamine Zeroual a eu des réactions courageuses et intransigeantes », affirme lancien gradé de lANP. Il rappelle la position dEl Gueddafi vis-à-vis de la situation du pays au début des années 1990, en affirmant que ce «despote» avait accueilli plusieurs milliers de terroristes recherchés.
Affaiblir lAlgérie
«Ils étaient pris en charge par le régime qui les avait à lil. Il ne voulait pas quil y ait une quelconque relation avec les islamistes libyens. Il avait comme objectif de les utiliser comme moyen de pression et surtout de déstabilisation contre lAlgérie qui, à lépoque, était sur le point de régler la question de la rébellion touareg, alors que lui il faisait tout, avec laide des services français, pour maintenir le statu quo dans la région. La trame de fond de toute sa stratégie est daffaiblir davantage le pays à travers limplication des Touareg algériens dans le conflit», note notre interlocuteur. «El Gueddafi na jamais digéré le fait que feu Akhamokh, lAménokal des Touareg du Hoggar, a toujours refusé de le recevoir ou dentrer dans ses complots. Il se tourne alors vers les terroristes islamistes quil accueille sur son territoire. Des centaines, devenus des milliers par la suite, sont pris en charge. Certains bénéficient dun entraînement militaire en bonne et due forme. Cest dailleurs ces derniers qui ont franchi, lété 1996, la frontière dIllizi, en direction de In Aménas, avec comme mission de saboter la base de Sonatrach à In Aménas. Lalerte a été donnée et Zeroual en personne a donné lordre à létat-major de lANP de bombarder le convoi à laide de laviation. Il y a eu des centaines de morts, dont des Libyens, sûrement des militaires quEl Gueddafi na jamais réclamés » Poursuivant son récit, lofficier raconte quune année plus tard, en octobre 1997, à la veille des premières élections pluralistes, les troupes dEl Gueddafi pénètrent dans le territoire national. «Il était minuit passé, et alors que les forces de lANP étaient occupées par le scrutin, des chars libyens franchissent le territoire. Cest létat dalerte à la 4e Région militaire. La riposte est fulgurante dabord par les forces terrestres, mais aussi par les bombardiers de larmée de lair qui ont survolé durant des heures lespace aérien libyen sur ordre de Liamine Zeroual. El Gueddafi a eu peur.»
Ses nombreux «coups fourrés», dit-il, ont fait de lui le chef dEtat arabe le plus «redouté», notamment pour ses réactions «imprévisibles». «Maître des complots, il aiguise les rébellions touareg dans le Sahel, viole la frontière et finance des opérations militaires contre les intérêts du pays», explique notre source. «Cest durant les années 1990, au moment où lAlgérie faisait lobjet dun embargo sans nom et avait le plus besoin de ses voisins, qu El Gueddafi lui a fait le plus de mal. Heureusement, à cette époque, le président Liamine Zeroual a eu des réactions courageuses et intransigeantes », affirme lancien gradé de lANP. Il rappelle la position dEl Gueddafi vis-à-vis de la situation du pays au début des années 1990, en affirmant que ce «despote» avait accueilli plusieurs milliers de terroristes recherchés.
Affaiblir lAlgérie
«Ils étaient pris en charge par le régime qui les avait à lil. Il ne voulait pas quil y ait une quelconque relation avec les islamistes libyens. Il avait comme objectif de les utiliser comme moyen de pression et surtout de déstabilisation contre lAlgérie qui, à lépoque, était sur le point de régler la question de la rébellion touareg, alors que lui il faisait tout, avec laide des services français, pour maintenir le statu quo dans la région. La trame de fond de toute sa stratégie est daffaiblir davantage le pays à travers limplication des Touareg algériens dans le conflit», note notre interlocuteur. «El Gueddafi na jamais digéré le fait que feu Akhamokh, lAménokal des Touareg du Hoggar, a toujours refusé de le recevoir ou dentrer dans ses complots. Il se tourne alors vers les terroristes islamistes quil accueille sur son territoire. Des centaines, devenus des milliers par la suite, sont pris en charge. Certains bénéficient dun entraînement militaire en bonne et due forme. Cest dailleurs ces derniers qui ont franchi, lété 1996, la frontière dIllizi, en direction de In Aménas, avec comme mission de saboter la base de Sonatrach à In Aménas. Lalerte a été donnée et Zeroual en personne a donné lordre à létat-major de lANP de bombarder le convoi à laide de laviation. Il y a eu des centaines de morts, dont des Libyens, sûrement des militaires quEl Gueddafi na jamais réclamés » Poursuivant son récit, lofficier raconte quune année plus tard, en octobre 1997, à la veille des premières élections pluralistes, les troupes dEl Gueddafi pénètrent dans le territoire national. «Il était minuit passé, et alors que les forces de lANP étaient occupées par le scrutin, des chars libyens franchissent le territoire. Cest létat dalerte à la 4e Région militaire. La riposte est fulgurante dabord par les forces terrestres, mais aussi par les bombardiers de larmée de lair qui ont survolé durant des heures lespace aérien libyen sur ordre de Liamine Zeroual. El Gueddafi a eu peur.»