La transfusion sanguine souffre de moult problèmes. A cet égard, le Réseau marocain de défense du droit à la santé appelle le ministère de la Santé à revoir sa stratégie.
Le Réseau marocain de défense du droit à la santé tire la sonnette dalarme sur le manque de stock de sang dans les hôpitaux. Cette pénurie est due à la réticence des citoyens à donner cette substance nécessaire pour sauver la vie des patients. A cet égard, Ali Lotfi, coordinateur du Réseau précité a souligné: «La réticence des gens à être volontaires sexplique par le fait que le département de la Santé exige le paiement de 720 DH pour deux pochettes de sang alors que les donneurs de sang le font gratuitement. Il est vraiment inadmissible de payer une telle somme». Et dajouter : «Les donneurs ont appris que le sang est procuré au secteur privé moyennant de largent, cest pourquoi ils sont devenus réticents».
Concernant le nombre des donneurs de sang en 2009, M. Lotfi a déclaré : «Nous ne disposons pas de chiffres. Par contre, en 2008, le Maroc na pas dépassé le nombre de 192.000 donneurs. Ce chiffre ne couvre même pas le taux d1% des besoins de la population. Tandis que lOrganisation mondiale de la santé recommande datteindre le taux de 5%». En outre, le besoin se manifeste notamment au niveau des accidents de la circulation qui enregistrent une augmentation constante. Dans ce cadre, les hôpitaux connaissent beaucoup de difficultés à cause du manque des quantités de sang. Et pour sauver la vie des patients, certains hôpitaux procèdent à des mesures illégales telles que recourir aux membres de la famille des patients pour donner du sang. Dailleurs, parfois on exige quatre donneurs.
Alors que : «cest illégal dobliger les familles des patients à donner leur sang», a martelé M. Lotfi. Cette situation a poussé certains chômeurs à vendre leur sang. A cet égard, M.Lotfi a indiqué: «Ces jeunes chômeurs vendent leur sang en contrepartie dune somme allant de 50 à 100 DH». Dautant plus que lopération de transfusion sanguine nécessite une certaine hémovigilance, car on risque de transmettre des maladies graves. Face à cette situation, le Réseau marocain de défense du droit à la santé appelle le ministère de la Santé à revoir sa stratégie. Ainsi, le département de Yasmina Baddou doit se pencher sérieusement sur cette question en prenant les mesures nécessaires sur les plans financier et humain.
Le ministère doit également fournir les équipements nécessaires, voire créer des banques de sang. De même, il faut encourager les associations et coordonner les efforts des acteurs uvrant dans ce cadre.
Par ailleurs, ce secteur souffre de labsence dune couverture du territoire par des infrastructures régionalisées. En effet, il existe des centres régionaux dans les grandes villes, cependant dans les petites, les patients doivent parcourir des centaines de kilomètres pour bénéficier de lopération de transfusion du sang. «La transfusion de sang est une nécessité notamment pour les indigents. Cest une question de vie humaine, cest pour cela quil faut la sauver», a conclu M. Lotfi.
Par : Salima Guisser
Le Réseau marocain de défense du droit à la santé tire la sonnette dalarme sur le manque de stock de sang dans les hôpitaux. Cette pénurie est due à la réticence des citoyens à donner cette substance nécessaire pour sauver la vie des patients. A cet égard, Ali Lotfi, coordinateur du Réseau précité a souligné: «La réticence des gens à être volontaires sexplique par le fait que le département de la Santé exige le paiement de 720 DH pour deux pochettes de sang alors que les donneurs de sang le font gratuitement. Il est vraiment inadmissible de payer une telle somme». Et dajouter : «Les donneurs ont appris que le sang est procuré au secteur privé moyennant de largent, cest pourquoi ils sont devenus réticents».
Concernant le nombre des donneurs de sang en 2009, M. Lotfi a déclaré : «Nous ne disposons pas de chiffres. Par contre, en 2008, le Maroc na pas dépassé le nombre de 192.000 donneurs. Ce chiffre ne couvre même pas le taux d1% des besoins de la population. Tandis que lOrganisation mondiale de la santé recommande datteindre le taux de 5%». En outre, le besoin se manifeste notamment au niveau des accidents de la circulation qui enregistrent une augmentation constante. Dans ce cadre, les hôpitaux connaissent beaucoup de difficultés à cause du manque des quantités de sang. Et pour sauver la vie des patients, certains hôpitaux procèdent à des mesures illégales telles que recourir aux membres de la famille des patients pour donner du sang. Dailleurs, parfois on exige quatre donneurs.
Alors que : «cest illégal dobliger les familles des patients à donner leur sang», a martelé M. Lotfi. Cette situation a poussé certains chômeurs à vendre leur sang. A cet égard, M.Lotfi a indiqué: «Ces jeunes chômeurs vendent leur sang en contrepartie dune somme allant de 50 à 100 DH». Dautant plus que lopération de transfusion sanguine nécessite une certaine hémovigilance, car on risque de transmettre des maladies graves. Face à cette situation, le Réseau marocain de défense du droit à la santé appelle le ministère de la Santé à revoir sa stratégie. Ainsi, le département de Yasmina Baddou doit se pencher sérieusement sur cette question en prenant les mesures nécessaires sur les plans financier et humain.
Le ministère doit également fournir les équipements nécessaires, voire créer des banques de sang. De même, il faut encourager les associations et coordonner les efforts des acteurs uvrant dans ce cadre.
Par ailleurs, ce secteur souffre de labsence dune couverture du territoire par des infrastructures régionalisées. En effet, il existe des centres régionaux dans les grandes villes, cependant dans les petites, les patients doivent parcourir des centaines de kilomètres pour bénéficier de lopération de transfusion du sang. «La transfusion de sang est une nécessité notamment pour les indigents. Cest une question de vie humaine, cest pour cela quil faut la sauver», a conclu M. Lotfi.
Par : Salima Guisser