Les druzes

Leur religion, basée sur l'initiation philosophique, est aussi considérée comme étant, à l'origine, une école de la branche ismaélienne du courant musulman du chiisme, dont la volonté de s'en démarquer par l'abandon de préceptes islamiques l'a transformée en religion à part.

Dispersés par l’Histoire, les Druzes vivent surtout au Liban (où ils seraient entre 400 000 et 600 000), en Syrie (entre 1 600 000 et 1 750 000 personnes), et en Israël (où ils seraient environ 118 000). Il y en a aussi plusieurs milliers sur le plateau du Golan, occupé par l'État d'Israël. Les Druzes vivant en dehors du Proche-Orient sont estimés à environ 100 000.

Au Liban, ils vivent principalement dans les montagnes du Chouf, leur territoire ancestral.

La doctrine développée par les Druzes est un dérivé de l’ismaélisme. Officiellement nommée.

Il n’y a ni liturgie, ni lieux de culte dans la religion druze. La doctrine des Druzes est secrète et n’est révélée aux fidèles qu’après divers degrés d’initiation (d’aucuns affirment que les Druzes répandent cette idée afin de dissuader les gens de les questionner sur leur religion), elle s’appuie sur la croyance en la métempsycose. En effet, certains versets du Coran sont parfois interprétés comme allant dans le sens de la métempsycose (migration des âmes après la mort vers un nouveau corps). Par exemple au verset 28 de la première sourate, après la Fatiha, "La Vache" (Al-Baqara), il est dit : « Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'il vous a donné la vie, alors que vous en étiez privé, puis Il vous a fait mourir, puis Il vous a fait revivre et enfin vous retournerez à Lui ».

Les Druzes rejettent la charia et les obligations rituelles qui en découlent. Au Liban, la communauté a été dirigée en partie par les familles Joumblatt et Hamadé. Les cheikhs Hamadé, Farid en particulier, sont connus notamment grâce aux Cheikhs Akl Druze Rachid, Hussein et Mohammed. Ce sont des cheikhs Akl Druze Yazbakis qui s’opposaient aux Joumblattis. Ils sont descendants de l'imamat depuis maître Hamza ben Ali.

La plus haute autorité religieuse et spirituelle est la Machyakhat al Akl, le

Antoine-Isaac Sylvestre de Sacy a donné en 1838 un

Deux ismaéliens sont à l’origine de la religion druze : un Persan nommé Hamza, qui affirmait être l’intelligence universelle, et un Turc nommé Mohamed ad-Darazî, dont le nom est à l’origine du terme « Druzes », qui était l’un des vizirs du calife fatimide al-Hakim bi-Amr Allah (996 - 1021).

Hamza et ad-Darazî fondèrent donc la secte des Druzes. Alors que l’imam duodécimain Ja'far as-Sâdiq avait fait brûler les chiites qui avaient voulu le diviniser, al-Hakîm aurait encouragé cette tendance à le diviniser, au lieu de la combattre.

Al-Hakim a disparu en 1021. Il n’est pas revenu d’une promenade nocturne aux environs du Caire dans les collines de al-Muqattam. Son corps n’a jamais été retrouvé. Certains de ses proches, regroupés autour du vizir ad-Darazî, le proclamant occulté. Selon eux, le calife était la dernière et principale incarnation du prophète

Au XIXe siècle, les Druzes sont tributaires de l’empire ottoman mais, de fait, presque indépendants. Retirés dans les montagnes du Liban, ils se rendirent redoutables et résistèrent longtemps aux attaques des Turcs. C’est à l’émir druze, le prince Fakhreddine de la dynastie "Maan", qu'est due cette résistance. Les Druzes furent soumis au tribut ottoman en 1588 par le sultan Murad III. En 1837-1838, ils se révoltèrent également contre la tutelle égyptienne, la révolte du Hauran vit des massacres de part et d'autres[7]. La Sublime Porte a accordé en 1842 un chef à leur communauté (système du millet).

Les Druzes ont joué un rôle majeur durant la guerre civile libanaise entre 1975 et 1990 sous la conduite d'un de leurs leaders politiques, Kamal Joumblatt, fondateur du parti socialiste progressiste libanais, puis de son fils Walid Joumblatt.

Bien qu'ayant tenté de prendre le leadership de la majorité des Druzes libanais, Walid Joumblatt reste contesté par une frange importante de sa communauté. Farid Hamadé, descendant d'une lignée de Cheikhs Akl Druzes, fils du Cheikh Akl Rachid Hamadé, s'était allié aux partis chrétiens modérés, luttant pour une coexistence des communautés, lors de la guerre civile libanaise (1975-1990) et fut contraint à l'exil à l'achèvement de celle-ci. Il est décédé en France et inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Le courant libéral basé sur la fraternité entre les communautés, continue à exister et depuis quelques années reprend une place importante sur l'échiquier politique libanais en général et druze en particulier. Ce sont les enfants de cheikh Farid Hamadé, cheikh Maan Hamadé et cheikh Khaled Hamadé, qui portent aujourd'hui cette doctrine politique et ses valeurs ancestrales, en suivant les enseignements initiatiques de leurs ancêtres.

Les Druzes évitent l'iconographie car ils démontrent une foi absolue en un seul unique Dieu. Cependant ils emploient 5 couleurs pour définir leur symbole religieux : le vert, le rouge, le jaune, le bleu et le blanc.

Chacune de ces couleurs se rapporte à une puissance qualifiée de « métaphysique » appelé
L'esprit génère la Taly

Ces couleurs peuvent également être disposées comme des bandes verticales/horizontales ou comme une étoile (étoile des Druzes). L'étoile avec ses cinq sommets incarne le fameux nombre d'or(1,61803399)/phi, comme un symbole d'une vie vécu avec modération (mathématique). Tandis que les bandes déclinent des domaines de la philosophie néoplatonicienne.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Druzes
 

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