Les étudiants chiliens ne veulent plus des facs business

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la rose et le réséda
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12/04/2013
Les étudiants chiliens ne veulent plus des facs business

Le système universitaire ruineux hérité de la dictature est dénoncé par des dizaines de milliers de jeunes qui sont descendus dans la rue

Le malaise étudiant n’en finit pas au Chili. Et la faillite de l’Université de la mer, entre Reñaca et Santiago, laissant 18 000 étudiants sur le carreau, est devenue le symbole de la dérive des universités chiliennes, considérées comme les plus chères du monde par l’OCDE.

Des dizaines de milliers d’étudiants chiliens sont ainsi à nouveau descendus dans les rues de Santiago jeudi pour réclamer un système d’éducation gratuit et de qualité. La Confédération des étudiants du Chili regroupant les principales universités chiliennes, a estimé à 100 000 le nombre de manifestants qui ont défilé dans le centre de la capitale. La manifestation, appuyée par la Centrale unitaire des travailleurs chiliens, s’est déroulée sans incident, contrairement aux éditions précédentes, violemment réprimées. «Nous sommes plus de 120 000 ici à Santiago. Et il faut ajouter toutes les autres manifestations dans le reste du pays», a indiqué Diego Vela, président de la Fédération des étudiants de l’Université catholique.

Les étudiants ont réalisé plus de quarante marches depuis 2011 pour demander au gouvernement du président Sebastian Piñera une réforme du système éducatif, cher et inefficace, selon eux. Le système actuel, faisant la part belle au privé, est hérité de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990). Le gouvernement chilien a présenté plusieurs projets de loi à destination du système universitaire, prévoyant notamment de diminuer le coût des crédits contractés par les étudiants pour financer leurs études, mais sans parvenir à calmer la fronde.

L’ex-présidente socialiste Michelle Bachelet, qui a annoncé récemment sa candidature à la présidentielle du 17 novembre prochain, a déclaré qu’elle était en faveur de la gratuité des études, «à tous les niveaux». Estimant que l’éducation «est un droit et pas un business», elle a proposé de profondes réformes du système, si elle était élue à nouveau à la tête du Chili.

Olivier Bot
le monde vu de genève
le journal de genève

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