JE CROIS AVOIR LA SOLUTION:
Les jeunes Libanaises cherchent leurs princes charmants
Les jeunes filles de ce pays "chassent" les hommes pendant cette saison de fêtes
De loin plus nombreuses au Liban que leurs concitoyens, les jeunes femmes à marier affûtent leurs armes pour trouver l'homme de leurs rêves pendant les fêtes de fin d'année, une période où les expatriés célibataires reviennent en masse au pays.
"En cette saison, beaucoup de jeunes hommes reviennent pour les fêtes et de nombreuses femmes recherchent un beau parti", explique Samir Khalaf, professeur de sociologie à l'Université américaine de Beyrouth.
"Le Liban a un vrai problème de déséquilibre démographique" entre les sexes, précise-t-il.
Un déséquilibre dû à l'émigration des jeunes hommes libanais, en quête d'un avenir meilleur. Le phénomène s'est accentué durant la guerre civile (1975-1990) et plus encore après la guerre de 2006 entre le Hezbollah chiite et Israël.
Selon les estimations des démographes, il y a un homme pour cinq femmes dans ce petit pays méditerranéen de près de quatre millions d'habitants, d'où une rude concurrence au sein de la gent féminine.
Cette année, la fête musulmane d'Al Adha tombe à la même période que Noël, ce qui fait qu'un nombre encore plus grand d'expatriés passent leurs vacances dans ce pays multiconfessionnel.
"Un beau parti, ou lakta en arabe, c'est un homme qui a étudié à l'étranger, un homme qui a une carrière solide et qui, bien sûr, est célibataire", précise M. Khalaf.
Un profil qui correspond à celui d'Alaa Manasski, 27 ans et homme d'affaires libanais au Qatar.
"Il n'y a plus d'homme ici, vous avez donc l'embarras du choix", dit-il, en promenant son regard sur les clientes d'une boîte de nuit très branchée de Beyrouth.
"Le problème est qu'elles veulent d'emblée une relation sérieuse, et puis un mois plus tard elles veulent se marier, surtout si vous leur dites que vous travaillez dans le Golfe", explique le jeune homme.
"Je dis aux filles que je rencontre que je ne suis pas pressé de me marier, que je suis encore jeune. Mais il est clair que celle que j'épouserai sera libanaise", assure-t-il.
Pour Solange Sraih, qui gère l'agence matrimoniale libanaise Pom D'amour, "le problème au Liban est que si la femme n'est pas mariée à l'âge de 32 ans, les hommes pensent qu'elle a un problème ou qu'elle ne peut plus avoir d'enfants".
"Il y a donc beaucoup de pression sur la femme pour qu'elle se marie avant l'âge de 30 ans", dit-elle.
Youmna, une étudiante de 27 ans, a beaucoup de mal à supporter les incitations de ses parents et de sa grand-mère pour qu'elle se marie.
"Je viens d'un village de la région du Akkar (nord) où les gens pensent qu'on est vieille fille si l'on ne se marie pas à l'âge de 23 ou 24 ans", explique-t-elle.
"Quand je vois les gens autour de moi divorcer, je me demande si cela vaut la peine", lâche la jeune fille.
Hala Nemer, 40 ans et célibataire, dit que la tâche est particulièrement difficile pour quelqu'un de son âge face à autant de jeunes filles qui s'habillent de manière provocante et qui ont recours à la chirurgie esthétique pour séduire les hommes.
"Les hommes se demandent pourquoi il devraient se marier, avec autant de filles disponibles", souligne-t-elle, assise dans une boîte de nuit en compagnie de trois copines, qui sont elles mariées.
Selon M. Khalaf, la fille libanaise fait désormais face à une double pression: celle de se trouver un mari et celle d'avoir également une carrière pour contribuer au revenu du ménage.
"Elles vivent dans une culture où elles sont supposées être belles, éduquées et avoir un boulot", explique le sociologue.
"Par-dessus le marché, elles doivent avoir un sex-appeal sans être sexuellement +active+", poursuit-il, en référence au poids de la tradition sous lequel ploie encore la société libanaise, pourtant jugée la plus libérale dans le monde arabe.
RTL.BE
ALORS QUI ME SUIS PR UN PTI TRIP A BEYROUTH??
