Les résultats des élections législatives anticipées au Maroc se précisent.
La victoire des islamistes du PJD se confirme dans les premiers résultats partiels annoncés ce samedi matin.
D'après ces résultats partiels portant sur 50 des 395 sièges de la Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement, le PJD a obtenu jusqu'à présent 40 % des sièges.
Si cette tendance se confirme, alors le PJD formera le prochain gouvernement marocain, comme le veut la nouvelle constitution adoptée en juillet dernier.
Jusquà présent, cétait le roi qui désignait à lissue des élections le parti politique chargé de mettre en place une coalition.
Si le Rassemblement national des indépendants (RNI,) mené par le ministre des Finances Salaheddine Mezouar, à la tête dune coalition de sept formations pro‑monarchie, ne parvient pas à prendre le dessus sur le PJD, le Maroc sera donc, après la Tunisie, le deuxième pays de la région à porter au pouvoir un parti islamiste.
En Algérie, cette nouvelle donne pourrait ouvrir des perspectives peu alléchantes pour le régime. En effet, depuis les années 90 et larrêt du processus électoral de 1992, le pouvoir justifie la fermeture politique qui règne dans le pays par la nécessité de contenir lislamisme politique.
Si la Tunisie et le Maroc, gérés par des courants islamistes, réussissent à apporter la preuve de la mise en place dun système plus démocratique que celui qui les a précédés, largumentaire algérien aura du plomb dans laile et la pression sur le régime sera plus forte.
Le résultat de ces élections place également Alger face à une situation régionale inédite. De part et dautre de ses frontières se trouveront désormais deux États dirigés par des majorités islamistes.
La visite de Rached Ghannouchi, le leader du parti tunisien Ennahda, semble illustrer la volonté du pouvoir de nouer le plus rapidement possible des relations étroites avec ces nouveaux voisins, en faisant abstraction de la couleur politique des nouveaux dirigeants de ces pays.
Il y a seulement quelques mois, Ghannouchi était interdit dentrée sur le sol algérien où il avait séjourné au début des années 1990. Il vient dêtre accueilli comme un véritable chef dÉtat.
Mais dans le même temps, cette situation pourrait encourager les revendications des courants islamistes en Algérie.
La nouvelle loi sur les partis politiques écarte toute possibilité dun retour des leaders du FIS. Mais dautres figures du courant islamiste sont déjà dans les starting blocks en vue des prochaines élections législatives.
Les divisions au sein du MSP montrent aussi quune partie des militants de ce parti voient désormais leur avenir en dehors dune Alliance présidentielle qui apparaît chaque jour un peu plus artificielle.
TSA
http://www.tsa-algerie.com/politique/des-consequences-non-negligeables-pour-l-algerie_18318.html
La victoire des islamistes du PJD se confirme dans les premiers résultats partiels annoncés ce samedi matin.
D'après ces résultats partiels portant sur 50 des 395 sièges de la Chambre des représentants, la chambre basse du Parlement, le PJD a obtenu jusqu'à présent 40 % des sièges.
Si cette tendance se confirme, alors le PJD formera le prochain gouvernement marocain, comme le veut la nouvelle constitution adoptée en juillet dernier.
Jusquà présent, cétait le roi qui désignait à lissue des élections le parti politique chargé de mettre en place une coalition.
Si le Rassemblement national des indépendants (RNI,) mené par le ministre des Finances Salaheddine Mezouar, à la tête dune coalition de sept formations pro‑monarchie, ne parvient pas à prendre le dessus sur le PJD, le Maroc sera donc, après la Tunisie, le deuxième pays de la région à porter au pouvoir un parti islamiste.
En Algérie, cette nouvelle donne pourrait ouvrir des perspectives peu alléchantes pour le régime. En effet, depuis les années 90 et larrêt du processus électoral de 1992, le pouvoir justifie la fermeture politique qui règne dans le pays par la nécessité de contenir lislamisme politique.
Si la Tunisie et le Maroc, gérés par des courants islamistes, réussissent à apporter la preuve de la mise en place dun système plus démocratique que celui qui les a précédés, largumentaire algérien aura du plomb dans laile et la pression sur le régime sera plus forte.
Le résultat de ces élections place également Alger face à une situation régionale inédite. De part et dautre de ses frontières se trouveront désormais deux États dirigés par des majorités islamistes.
La visite de Rached Ghannouchi, le leader du parti tunisien Ennahda, semble illustrer la volonté du pouvoir de nouer le plus rapidement possible des relations étroites avec ces nouveaux voisins, en faisant abstraction de la couleur politique des nouveaux dirigeants de ces pays.
Il y a seulement quelques mois, Ghannouchi était interdit dentrée sur le sol algérien où il avait séjourné au début des années 1990. Il vient dêtre accueilli comme un véritable chef dÉtat.
Mais dans le même temps, cette situation pourrait encourager les revendications des courants islamistes en Algérie.
La nouvelle loi sur les partis politiques écarte toute possibilité dun retour des leaders du FIS. Mais dautres figures du courant islamiste sont déjà dans les starting blocks en vue des prochaines élections législatives.
Les divisions au sein du MSP montrent aussi quune partie des militants de ce parti voient désormais leur avenir en dehors dune Alliance présidentielle qui apparaît chaque jour un peu plus artificielle.
TSA
http://www.tsa-algerie.com/politique/des-consequences-non-negligeables-pour-l-algerie_18318.html