Les Marocains ont déserté la Mauritanie
- Initiateur de la discussion Saheli
- Date de début
Le mot-clé c'est comme dans le temps hors sa n'arrivera jamais.
Le drapeau ce n'est pas important, ce qu'il représente si.
discussion interessante sur ma chère patrie...il y a quelques années quand je suis alleer en france pour mes etudes tous les marocains que j'ai rencontré n'avait qu'un mot dans la bouche "la mauritanie est une partie integrante du maroc"! mais ces dernières années j'ai l'impression que cette vision a un peu changé car j'entends mois ce genre de propos, mais plutot "nous sommes fréres", "nous somme tous musulmans", "nous sommes voisins", etc...alors ma question pour les marocains, est ce juste une fausse impression que j'ai? ou le regard que porte les marocains sur la Mauritanie a vraiment changé?
merci de vos reponses....
merci de vos reponses....
Pour moi (grandi et vecu au Maroc dans les annees 70 et 80), la Mauritanie etait toujours notre voisin, un pays independant. C'est aussi l'impression qu'on nous a donne a l'ecole. Pour d'autres c'est peut-etre different?
La Mauritanie est un de ces pays créés par la colonisation puis la décolonisation de la France dans l'Ouest africain.
La logique aurait voulu en effet que le Sud de la Mauritanie soit sénégalaise et que le reste soit marocain.
Mais bon la population mauritanienne se sent indépendante, mauritanienne et non pas marocaine... déjà qu'on a du mal avec certains sahraouis marocains !
J'ai toujours pensé qu'une union Maroc - Mauritanie aurait fait qq chose de bien mais la population mauritanienne ne l'accepterait pas.
La logique aurait voulu en effet que le Sud de la Mauritanie soit sénégalaise et que le reste soit marocain.
Mais bon la population mauritanienne se sent indépendante, mauritanienne et non pas marocaine... déjà qu'on a du mal avec certains sahraouis marocains !
J'ai toujours pensé qu'une union Maroc - Mauritanie aurait fait qq chose de bien mais la population mauritanienne ne l'accepterait pas.
De plus les dirigeants mauritaniens sont de virulants nationalistes arabes. Sans respects pour les communautés noires (arabes ou pas) de leur pays.
Et ces extremistes arabes mauritaniens sont fières d'avoir réussi a faire disparaître la langue et l'identité berbère de Mauritanie.
Ils veulent finir l'arabisation entamée en puissance à la fin du XVIIe siècle en milieu maure par les Arabes Béni Hassan.
Alors qu'au Maroc les berbères se font entendre de plus en plus. Ca colle pas du tout !!
Friend6
http://www.youtube.com/watch?v=y8pcodPKs8Y
Soyons clairs et brefs, la Mauritanie est un pays indépendant et souverain ..Son voisinage et sa frontière commune avec le Maroc, impose à celui-ci, prétendument plus "développé", d'apporter sa contribution effective au développement de ce pays frère, et qui le mérite ..au lieu de gaspiller ses ressources dans des "projets d'aide et d'assistance" à des pays "étrangers" qui s'avèrent par la suite ingrats...
Fi lmou9arrabina awlaa
Fi lmou9arrabina awlaa
ifni93
Bladinaute averti
ifni93
Bladinaute averti
Moi jle pense encore dur comme fer, la frontiere cé les espagnol et les francais qui l'ont faites on faisait parti du meme pays avant la colonisation cé l'espagne en prennant le sahara occidental qui nous a séparé, la preuve de part et d'autre des frontieres les meme tribus sont là, qui n'a pas de la famille en mauritanie ou inversement...
Quel maure marocain ne connait pas les routes de chingetti et oualata?
Inversement quel maure mauritanien ne connait pas les routes de Saguiat Elhamra et Glaymim:!
Ahhh cette colonisation elle en a fait du mal !
ifni93
Bladinaute averti
Oui mais tu fais parti de ces beni hasan, les oulad dlim sont leur desandants direct...
L'arabisation ce sont les berberes qui l'ont accepté et l'ont revendiqué (dans notre société j'entend) tout simplement car ils croyait que les hassan les accepterait mieux s'ils se considérait arabes.
Il y a encore des zouaya qui connaissent leur ancienne langue dans le sud?
Moi on m'a tjrs di que les berbères ont été battu d'abord militairement et puis tactiquement (par la ruse).
Donc ils ont été forcé d'accepté l'arabisation pour pouvoir vivre convenablement. En tout cas c'est valable pour la Mauritanie. et en Mauritanie c'est une affaire passée et classée.
J'ai jamais rencontré un mauritanien se reclamant berbère. C'est peut-être injustifié mais pour un mauritanien modale berbère c'est etranger marocain ou algérien.
ifni93
Bladinaute averti
Oui cé bien cke j'ai dit...
Mais si cke tu dis est vrai, alors aujourdui on ne fait plus de distinction entre hassan et zouaya, tout le monde est a égalité ?
Cé pas cke j'ai entendu...
Jvoi ce ke tu veu dire. Moi ce dont je parlais c'est l'image que les mauritaniens veulent donner à l'exterieur. Cad une unité de maures arebes en culture et en destin.
Entre nous maures c'est clair d'abord viennent les "Hassan" puis les "Zwaya". Mais que dans les sens de prestige. Les Zwaya sont tres respecté du fait de leur statut de léttrés en religion et ne subissent pas de discrimination. Dans la vie de toujours cela a de moins en moins d'importance.
En fait ya une troisième couche de gens que sont les "Znaga". Ce sont sans doutes des berberes ayant resisté le plus farouchement au "Hassan". Peu nombreux ils vivent à l'écart à la campagne et je n'en connais pas beaucoup.
ifni93
Bladinaute averti
Les Zwayas et les Znagas representes les berberes arabisés de mauritanie, znaga en arabe veut dire sanhadja, qui est une grande ancienne tribu berbere, les zouaya se sont refugiés dans l'étude du Coran ce qui leur a donné le prestige dont tu parles.
Une derniere question tu pourrai me dire les tribu qu'on considere comme hassan en Mauritanie?
Sur un autre sujet, ta vu la coopération entre l'Algérie et la Mauritanie reccement?
Une derniere question tu pourrai me dire les tribu qu'on considere comme hassan en Mauritanie?
Sur un autre sujet, ta vu la coopération entre l'Algérie et la Mauritanie reccement?
Smassides, Oued Dlim, je crois Ouled Bousbaa aussi.
Mais ya beaucoup plus de tribus d'origines berbères comme les Lemtouna, Idawali, Messouna, Tagakent.
ifni93
Bladinaute averti
Ah nous aussi pour les Oulad dlim et les Oulad bousba3, les Smacides on en a pas chez nous...
Les tagakent de tindouf sont berberes?
Ils sont mixé avc les hartani en plus...
Et les teknas (ait lahcen,yaggout,ait toussa....) sont considéré comment?
Les Teknas je crois qu'ils sont berbères d'origines. Les Reguibats je les crois berbères d'origine aussi.
Smassid ce sont des mauritaniens arabes de la région d'Atar.
Moi on m'a tjrs appris que les Ouled Dlim, les Ouled Tidrarin, Ouled Bousbaa, Laroussien(?) et les Ouled Bousbaa sont des tribus arabes trouvés au Maroc et en Mauritanie.
Les Reguibats tu les considère berbères ?
C'est pas de le coopération c'est des coups de pression malhonnête. Crois-moi.
La Mauritanie est officiellement neutre et cela arrange plus le Maroc que l'Algérie.
Pour preuve:
Tiraillements Alger-Rabat : La neutralité de la Mauritanie mise à mal par les algeriens
Le site "algerie-dz.com" a mis en ligne mardi dernier un article qui soupçonne le Maroc de recourir à une tentative visant à " transformer la position de neutralité de la Mauritanie sur le Sahara Occidental en soutien au projet dautonomie du roi Mohamed VI". Le site estime quune fois de plus, "le Maroc se fait coincer en pleine opération dintrigue".
Abordant la dernière visite effectuée par le Président de lAssemblée Nationale M. Messaoud Ould Boulkheir à Rabat, "algerie-dz.com" indique que celui-ci "sest vu dans lobligation de démentir, dans un communiqué de presse, les faussetés qui lui ont été imputées à loccasion de sa récente visite dans le royaume chérifien.
Une visite exploitée à fond pour faire accroire à un alignement de Nouakchott sur les thèses du Maroc à propos du territoire sahraoui quil colonise. Des purs chlaouchs du terroir ! Sans vergogne ! Comme si la Mauritanie était étrangère au problème alors quelle était signataire de laccord tripartite de Madrid qui lui accordait la moitié des territoires de lancienne colonie espagnole. Un arrangement satanique qui cautionnait limposture sans décoloniser pour autant".
Sexpliquant davantage sur ce quil qualifie de grand tort à lespace maghrébin, le site toujours sappuyant sur le communiqué précité, considère lattitude de M. Messaoud Ould Belkheir comme "une manuvre conçue pour jeter le trouble sur la position de neutralité positive, observée fidèlement jusquici par la Mauritanie".
Dans le communiqué source de la polémique, le Président de lAssemblée nationale affirmait que tous ses contacts au Maroc ont été loccasion de rappeler sans ambages la position constante de la Mauritanie du pays, à savoir lappui à toute solution entérinée par les Nations unies et lentière disponibilité à uvrer au rapprochement des parties en conflit.
"algerie-dz.com" estime que " au Maroc, une telle manuvre est, à la limite, chose ordinaire lorsquelle nest pas perçue comme une talentueuse prouesse à encourager".
Le site en vient au plus clair en incriminant le Maroc de pays qui " sait renier ses engagements avec plus daisance que ne le font les sionistes dIsraël ? Si quelquun en doute, il pourra toujours aller poser la question aux Sahraouis du Front Polisario ou bien à lancien secrétaire dEtat américain James Baker, eux qui ont suffisamment pratiqué la « ténacité » véritable parjure mais si payante utilisée sans retenue jusque-là par le makhzen. Tous les moyens, tous les bobards sont bons pour faire main basse sur le Sahara occidental et, partant, sur ses richesses".
Le site termine en faisant savoir que de telles hostilités se ravivent quand "il sagit de braquer lopinion sur lAlgérie prête à une guerre de cent ans, pis à lapocalypse pour juste user dun... couloir". "algerie-dz.com" dit que "le Maroc nhésite pas à déverser annuellement, dune manière éhontée, des quantités impressionnantes de mensonges sur le compte de lAlgérie. Sans tenir compte du risque quil y a de voir sancrer la haine chez nos deux peuples".
Pauvre Mauritanie dont le cur balbutiant na pas la force de satisfaire deux amours impossibles. Même les communautés mauritaniennes sont départagées sur la position officielle par rapport au dossier du Sahara Occidental. Si les nordistes sont plus pro marocains, les peuples du reste du pays sont pour lindépendance du Sahara.
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)
Les Teknas je crois qu'ils sont berbères d'origines. Les Reguibats je les crois berbères d'origine aussi.
Smassid ce sont des mauritaniens arabes de la région d'Atar.
Moi on m'a tjrs appris que les Ouled Dlim, les Ouled Tidrarin, Ouled Bousbaa, Laroussien(?) et les Ouled Bousbaa sont des tribus arabes trouvés au Maroc et en Mauritanie.
Les Reguibats tu les considère berbères ?
ifni93
Bladinaute averti
Cé cke jpense pour les teknas, les noms de leur tribus le montrent!
En ce qui concerne les rguibats cé lé plus gros manipulateurs qui existent, ca n'été qu'une miserable tribu qui était sous la protection des Teknas, je sais meme pas comment ils en sont arrivé la aujourdui, ils ont eu bcp de chance, ils se disent chorfa mais cé faux ils sont berbere ou au mieux un mélange arabo-berbere puiske aujourdui meme certaines de leur fractions parlent encore berbere...
Les Oulad tidrarin je suis pas sur qu'ils soient Arabes...de toute facon ils sont trés mélangés aux hartani.
ifni93
Bladinaute averti
Moi je pense que Les nordistes sont plus a meme de juger puiske ce sont les memes tribus alors qu'au Sud on trouve des tribus differente comme dans le Brakna et Trarza...
Enfin bon moi je considere que la Mauritanie nous soutien...
Sinon pour changer de sujet:
Samedi y a Maroc-Mauritanie a 17h gmt inchalah
On joue le match aller a Nouakchoot alors tes pronostics ?
On laisse le foot aux méditerranéens comme ta vu samedi lol.
Nous on partaique des sports sahariens lol.
genre boire du thé, parler des filles, fumé du tabac et
sfaire de largent.
Vinia
Bladinaute averti
lol intéressant comme sport
oui mais jcrois kon a sa en commun avec vous autres !
Jme rapelle a casablanca pas une minute sans mra mesrara bzzaf !
D'ailleurs j'y ai rencontré l'elue de mon coeur. haha.
Rabat et Nouakchott déterminés à donner une « nouvelle impulsion » à leur coopération
Le Maroc et la Mauritanie ont exprimé jeudi à Rabat, à loccasion de la visite du chef de la diplomatie mauritanienne, leur détermination à donner « une nouvelle impulsion » à leur coopération.
Dans une déclaration à la presse, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Cheikh El Afia Ould Mohamed Khouna, a qualifié de «solides » et « fraternelles » les relations entre les deux pays, qui, a-t-il dit, connaîtront une « nouvelle impulsion ».
Le responsable mauritanien a, par ailleurs, émis le souhait de voir la question du Sahara, vieille de 33 ans, parvenir à « un règlement qui garantisse la paix et la stabilité » dans la région du Maghreb.
Le chef de la diplomatie marocaine, Taib Fassi Fihri, a évoqué la volonté des deux pays maghrébins de tisser « des partenariats solides » dans les différents domaines de coopération, selon la même source.
Le ministre mauritanien a également été reçu par le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, qui a souligné « la détermination » du Roi Mohammed VI de « renforcer » les relations avec Nouakchott, indique-t-on à Rabat.
Info source :
Agence de Presse Africaine
Le Maroc et la Mauritanie ont exprimé jeudi à Rabat, à loccasion de la visite du chef de la diplomatie mauritanienne, leur détermination à donner « une nouvelle impulsion » à leur coopération.
Dans une déclaration à la presse, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Cheikh El Afia Ould Mohamed Khouna, a qualifié de «solides » et « fraternelles » les relations entre les deux pays, qui, a-t-il dit, connaîtront une « nouvelle impulsion ».
Le responsable mauritanien a, par ailleurs, émis le souhait de voir la question du Sahara, vieille de 33 ans, parvenir à « un règlement qui garantisse la paix et la stabilité » dans la région du Maghreb.
Le chef de la diplomatie marocaine, Taib Fassi Fihri, a évoqué la volonté des deux pays maghrébins de tisser « des partenariats solides » dans les différents domaines de coopération, selon la même source.
Le ministre mauritanien a également été reçu par le Premier ministre marocain, Abbas El Fassi, qui a souligné « la détermination » du Roi Mohammed VI de « renforcer » les relations avec Nouakchott, indique-t-on à Rabat.
Info source :
Agence de Presse Africaine
Droits humains: Le Polisario rattrapé par son passif humanitaire contre des mauritaniens
«Nous avons besoin de savoir ce qui est advenu des nôtres pour faire notre deuil » lancent les proches et victimes mauritaniennes, se succédant dans une conférence de presse, organisée par un collectif de jeunes cadres de Nouadhibou, soutenu par des personnalités européennes venues directement de Belgique pour témoigner de la tragédie des mauritaniens séquestrés dans les geôles du Polisario.
Il s’agit de Mme Delphine Bourgeois, maire d’une commune de Bruxelles et candidate aux futures élections parlementaires européennes.
«Loin de toute manigance politicienne, nous avons le droit et le devoir de connaître le sort réservé à nos frères, à nos pères, à nos enfants » indique Cherif Ould Sidi Ould Tejdert, président de ce collectif et dont le frère est porté disparu depuis 1983.
«Nous ne parlons pas pour les autres, nous nous intéressons aux mauritaniens qui avaient rejoint, les années 1980, le Polisario et dont on n’a plus entendu parler » rajoute-t-il précisant que le collectif a été encouragé par la volonté de l’Etat de régler le passif humanitaire relevant des mauritaniens expulsés au Sénégal, à l’issue des douloureux événements de 1989.
«Nous demandons à notre Etat et à toute la classe politique de nous aider pour faire la lumière sur les disparitions de nos compatriotes mauritaniens jetés dans les prisons du Polisario. Tout comme nous espérons voir les Organisations des droits de l’Homme dans notre pays accorder toute l’attention requise à ces questions ».
Dans la foulée du président du collectif interviendra Monseigneur Jean Abboud, avocat et spécialiste du droit pénal international. Ce dernier exhortera les mauritaniens à parler de leurs disparus. Il portera un témoignage accablant contre le Polisario et ses pratiques de tortures. Il mettra surtout en avant le devoir de soutenir les «rescapés mauritaniens » précisant qu’ils ont besoin tant du soutien psychologique des leurs que celui des autorités de leur pays.
Ensuite, ce fut Madame Delphine Bourgeois, élus européenne, qui se dira «sidérée, consternée, touchée et scandalisée par tant de barbarie » pratiquée contre les prisonniers mauritaniens chez le Polisario. Elle révélera, par ailleurs, qu’elle œuvre pour la Paix et la promotion de la Justice, deux notions d’actualité dans le rapprochement entre l’Europe et la Méditerranée.
Mme Bourgeois a encore signalé que dans ce cadre qu’il faut la lumière sur les dépassements vécus par les mauritaniens, «victimes d’enlèvement, de disparition, de torture et de cannibalisme ». Elle assurera les proches des victimes de son entier soutien et d’œuvrer pour raffermir les liens vers plus de paix et de justice.
Mais il a fallu surtout entendre le récit pathétique de Mohamed Ould Ely Khirchi, ancien combattant et prisonnier politique à Tindouf, pour comprendre l’horreur et la démesure humaine. L’homme raconte avec douleur son récit et celui de ses trente quatre autres proches qui avaient tout quitté pour grossir les rangs du Polisario.
Ils paieront cher cet engagement car le Polisario se retournera contre eux les jetant mains et pieds liés dans des grottes dont ils ne ressortaient que pour être battus à mort.
«Nous avons compris, un peu trop tard, que ce châtiment était dressé contre l’ensemble tribal dont nous faisions partie». Des trente cinq personnes dont il faisait partie, Ould Ely Khirchi n’a revu, quelques années plus tard, que 12 seulement. Tous les autres n’avaient pas pu survivre au traitement inhumain qui leur était infligé.
Chérif Ould Tejdert citera une liste de plusieurs personnes recensées portées disparues de Nouadhibou alors qu’à sa seule connaissance, Ould Ely Khirchi fait état de près de 700 mauritaniens mis en prison et dont 80 seulement auraient réchappé.
A la fin des témoignages spontanés de femmes aux bords des larmes ont encore révélé l’ampleur des mauritaniens dont on n’avait plus de nouvelle alors qu’ils s’étaient engagés pour soutenir ce qu’ils croyaient être une juste cause.
Même s’ils veulent aujourd’hui tourner cette page d’aventure, les mauritaniens rescapés ne sont pas prêts d’oublier la souffrance que le Polisario leur a administrée
JD
Info source :Le Quotidien de Nouakchott
«Nous avons besoin de savoir ce qui est advenu des nôtres pour faire notre deuil » lancent les proches et victimes mauritaniennes, se succédant dans une conférence de presse, organisée par un collectif de jeunes cadres de Nouadhibou, soutenu par des personnalités européennes venues directement de Belgique pour témoigner de la tragédie des mauritaniens séquestrés dans les geôles du Polisario.
Il s’agit de Mme Delphine Bourgeois, maire d’une commune de Bruxelles et candidate aux futures élections parlementaires européennes.
«Loin de toute manigance politicienne, nous avons le droit et le devoir de connaître le sort réservé à nos frères, à nos pères, à nos enfants » indique Cherif Ould Sidi Ould Tejdert, président de ce collectif et dont le frère est porté disparu depuis 1983.
«Nous ne parlons pas pour les autres, nous nous intéressons aux mauritaniens qui avaient rejoint, les années 1980, le Polisario et dont on n’a plus entendu parler » rajoute-t-il précisant que le collectif a été encouragé par la volonté de l’Etat de régler le passif humanitaire relevant des mauritaniens expulsés au Sénégal, à l’issue des douloureux événements de 1989.
«Nous demandons à notre Etat et à toute la classe politique de nous aider pour faire la lumière sur les disparitions de nos compatriotes mauritaniens jetés dans les prisons du Polisario. Tout comme nous espérons voir les Organisations des droits de l’Homme dans notre pays accorder toute l’attention requise à ces questions ».
Dans la foulée du président du collectif interviendra Monseigneur Jean Abboud, avocat et spécialiste du droit pénal international. Ce dernier exhortera les mauritaniens à parler de leurs disparus. Il portera un témoignage accablant contre le Polisario et ses pratiques de tortures. Il mettra surtout en avant le devoir de soutenir les «rescapés mauritaniens » précisant qu’ils ont besoin tant du soutien psychologique des leurs que celui des autorités de leur pays.
Ensuite, ce fut Madame Delphine Bourgeois, élus européenne, qui se dira «sidérée, consternée, touchée et scandalisée par tant de barbarie » pratiquée contre les prisonniers mauritaniens chez le Polisario. Elle révélera, par ailleurs, qu’elle œuvre pour la Paix et la promotion de la Justice, deux notions d’actualité dans le rapprochement entre l’Europe et la Méditerranée.
Mme Bourgeois a encore signalé que dans ce cadre qu’il faut la lumière sur les dépassements vécus par les mauritaniens, «victimes d’enlèvement, de disparition, de torture et de cannibalisme ». Elle assurera les proches des victimes de son entier soutien et d’œuvrer pour raffermir les liens vers plus de paix et de justice.
Mais il a fallu surtout entendre le récit pathétique de Mohamed Ould Ely Khirchi, ancien combattant et prisonnier politique à Tindouf, pour comprendre l’horreur et la démesure humaine. L’homme raconte avec douleur son récit et celui de ses trente quatre autres proches qui avaient tout quitté pour grossir les rangs du Polisario.
Ils paieront cher cet engagement car le Polisario se retournera contre eux les jetant mains et pieds liés dans des grottes dont ils ne ressortaient que pour être battus à mort.
«Nous avons compris, un peu trop tard, que ce châtiment était dressé contre l’ensemble tribal dont nous faisions partie». Des trente cinq personnes dont il faisait partie, Ould Ely Khirchi n’a revu, quelques années plus tard, que 12 seulement. Tous les autres n’avaient pas pu survivre au traitement inhumain qui leur était infligé.
Chérif Ould Tejdert citera une liste de plusieurs personnes recensées portées disparues de Nouadhibou alors qu’à sa seule connaissance, Ould Ely Khirchi fait état de près de 700 mauritaniens mis en prison et dont 80 seulement auraient réchappé.
A la fin des témoignages spontanés de femmes aux bords des larmes ont encore révélé l’ampleur des mauritaniens dont on n’avait plus de nouvelle alors qu’ils s’étaient engagés pour soutenir ce qu’ils croyaient être une juste cause.
Même s’ils veulent aujourd’hui tourner cette page d’aventure, les mauritaniens rescapés ne sont pas prêts d’oublier la souffrance que le Polisario leur a administrée
JD
Info source :Le Quotidien de Nouakchott
Mauritaniens disparus au Sahara: Que la lumière soit faite!
Lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel Mouna, l’association des jeunes cadres de Nouadhibou pour les actions humanitaires et le développement a tenu à entretenir l’opinion nationale et internationale du cas de milliers de mauritaniens partis au Sahara et dont les parents seraient sans nouvelles.
Selon cette organisation, cela concernerait plus de quatre mille personnes, parties à la fin des années 70, pour soutenir la cause du front Polisario. Plusieurs organisations de la société civile, dont l’association belge Med Euro Cap que préside Delphine Bourgeois, ont pris part à cette conférence de presse.Cette organisation étrangère a engagé, au profit des victimes, l’avocat de renom Jean Aboud de nationalité belge et d’origine libanaise.
Selon le président de l’association, Chrif Ould Sidi, les personnes parties au Sahara, soupçonnées par le Polisario de complicité avec l’ennemi marocain, auraient subi de nombreux sévices et des exécutions sommaires. Plusieurs centaines auraient été tués; les autres, incarcérés dans des prisons réputées pour leurs conditions difficiles, comme celle de Rachid à 7 kms de Smara, où les prisonniers ont été enfouis dans des fosses couvertes de zinc.
Certains «rescapés» qui auraient, «miraculeusement», réussi à revenir au pays, portent les traces de sévices subis dans les camps du front. Souvent mutilés ou handicapés, ces miraculés racontent, avec émotion, d’affreuses scènes publiques au cours desquelles des mauritaniens ont été froidement tués.
Il y aurait, d’après eux, très peu de survivants qui croupiraient, encore, dans les geôles du tréfonds saharien. Parmi les disparus, il y aurait, entre autres, Ahmed Mawloud Ould Sidi, Zaki Ould Sid’Ahmed, Mohamed Lemine Ould Lezgham, Baba Ould Cheikh, Mohamed Mahmoud Ould Zahav, Sid’Ahmed Ould Mohamed Vall.
Depuis 1996, l’association des jeunes cadres de Nouadhibou travaille pour mobiliser l’opinion nationale et internationale sur le sort de milliers de mauritaniens, originaires de toutes les régions du pays, disparus, sans explications, au Sahara. Dans ce cadre, l’organisation s’emploie à saisir toutes les associations soucieuses des droits humains pour que la vérité sur les traitements qu’auraient subis ces personnes soit connue des leurs.
Alors que la communauté internationale est quotidiennement interpellée sur le sort d’un caporal israélien dont le peuple extermine impunément des innocents, des milliers d’autres personnes souffrent, sans que cela n’émeuve, outre mesure, leur propre pays.
Des correspondances ont été adressées, en ce sens, d’une part au président de la république de Mauritanie, et, d’autre part, aux associations des droits de l’Homme, en priant les uns et les autres de prendre leur responsabilité, afin que toute la lumière soit faite sur le sort de ces milliers de compatriotes perdus dans le désert.
Le Calame (Mauritanie)
Lors d’une conférence de presse tenue à l’Hôtel Mouna, l’association des jeunes cadres de Nouadhibou pour les actions humanitaires et le développement a tenu à entretenir l’opinion nationale et internationale du cas de milliers de mauritaniens partis au Sahara et dont les parents seraient sans nouvelles.
Selon cette organisation, cela concernerait plus de quatre mille personnes, parties à la fin des années 70, pour soutenir la cause du front Polisario. Plusieurs organisations de la société civile, dont l’association belge Med Euro Cap que préside Delphine Bourgeois, ont pris part à cette conférence de presse.Cette organisation étrangère a engagé, au profit des victimes, l’avocat de renom Jean Aboud de nationalité belge et d’origine libanaise.
Selon le président de l’association, Chrif Ould Sidi, les personnes parties au Sahara, soupçonnées par le Polisario de complicité avec l’ennemi marocain, auraient subi de nombreux sévices et des exécutions sommaires. Plusieurs centaines auraient été tués; les autres, incarcérés dans des prisons réputées pour leurs conditions difficiles, comme celle de Rachid à 7 kms de Smara, où les prisonniers ont été enfouis dans des fosses couvertes de zinc.
Certains «rescapés» qui auraient, «miraculeusement», réussi à revenir au pays, portent les traces de sévices subis dans les camps du front. Souvent mutilés ou handicapés, ces miraculés racontent, avec émotion, d’affreuses scènes publiques au cours desquelles des mauritaniens ont été froidement tués.
Il y aurait, d’après eux, très peu de survivants qui croupiraient, encore, dans les geôles du tréfonds saharien. Parmi les disparus, il y aurait, entre autres, Ahmed Mawloud Ould Sidi, Zaki Ould Sid’Ahmed, Mohamed Lemine Ould Lezgham, Baba Ould Cheikh, Mohamed Mahmoud Ould Zahav, Sid’Ahmed Ould Mohamed Vall.
Depuis 1996, l’association des jeunes cadres de Nouadhibou travaille pour mobiliser l’opinion nationale et internationale sur le sort de milliers de mauritaniens, originaires de toutes les régions du pays, disparus, sans explications, au Sahara. Dans ce cadre, l’organisation s’emploie à saisir toutes les associations soucieuses des droits humains pour que la vérité sur les traitements qu’auraient subis ces personnes soit connue des leurs.
Alors que la communauté internationale est quotidiennement interpellée sur le sort d’un caporal israélien dont le peuple extermine impunément des innocents, des milliers d’autres personnes souffrent, sans que cela n’émeuve, outre mesure, leur propre pays.
Des correspondances ont été adressées, en ce sens, d’une part au président de la république de Mauritanie, et, d’autre part, aux associations des droits de l’Homme, en priant les uns et les autres de prendre leur responsabilité, afin que toute la lumière soit faite sur le sort de ces milliers de compatriotes perdus dans le désert.
Le Calame (Mauritanie)
Ely Mohamed Vall, un de ces hommes providentiels qui manquent tant à l’Afrique
Depuis un certain 3 août 2005, Ely Mohamed Vall est l’homme le plus populaire et le plus mystérieux, le plus recherché et le plus introuvable de Mauritanie.
Il était un invité de marque lors du lancement de la Fondation Chirac, début juin. Aux côtés du Sénégalais Abdou Diouf, l’un des tout premiers présidents élus africains à avoir reconnu le verdict des urnes ; de Joachim Chissano, lauréat du prix Mo Ibrahim, et qui s’est retiré du pouvoir comme l’on se retire d’un banquet, décontracté et sans y être forcé.
On a aperçu sa fine silhouette récemment aux entretiens de la Méditerranée où il plaidait le rapprochement des deux rives et des peuples. Il, c’est Ely Mohammed Vall, né en 1953 à Nouakchott, parlant la plupart des langues nationales pratiquées des deux Hods au fleuve, le Mauritanien le plus populaire depuis un certain 3 août 2005.
Cet éminent membre de la tribu des Oulad Bousbaa, d’antiques commerçants pacifiques au nom guerrier (fils de lion partis de la province marocaine du Haouz pour s’établir aujourd’hui dans le Tagant, l’Adrar et dans la ville sénégalaise de Louga, a été, vingt ans durant, le chef du service des renseignements de son pays.
A leur actif, une ribambelle de putschs déjoués, des complots étouffés dans l’œuf et un encadrement policier efficace qui a expliqué l’exceptionnelle longévité de Maouiya Ould sidi Ahmed Taya au pouvoir.
Presque mystique
A la différence du Premier ministre malien actuel, un policier dur à cuir que tout Bamako connaissait en son temps, Ely, un homme de l’ombre, imprévisible et presque « mystique », dit de lui un officier de l’armée à la retraite, a toujours cultivé la réserve. Sobre dans son genre de vie, presque muet sur tout sujet délicat, à la recherche du consensus. Peu conflictuel dans ses rapports, séducteur avec les médias, il incarne le parfait homme de pouvoir.
Après avoir quitté le pouvoir, l’ancien président demeure l’homme le plus recherché, mais aussi le plus introuvable à Nouakchott. Ses moindres déplacements à l’étranger son disséqués et analysés par la presse qui le soupçonne de créer une vaste coalition pour 2012.
Durant les deux années de transition où il était au pouvoir, ce voile de mystère, entretenu aussi en partie par l’imaginaire fertile du Mauritanien, poète par vocation, ne s’est jamais dissipé. Aucune des prévisions faites à son encontre ne s’est réalisée. L’on s’attendait à un réglement de compte dans le microcosme politique et économique. Il n’en sera rien.
Par la suite, l’opposition s’était dite persuadée que le régime Vall basculerait dans un scénario à la Robert Guei. Là aussi, il n’en sera rien. Le colonel a non seulement organisé les premières élections démocratiques du pays, mais il a également cédé le pouvoir à un civil élu. Ses détracteurs, qui rappellent sa frilosité dans le dossier des Mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali, s’attendent à un retour tonitruant aux élections de 2012.
La thèse d’un retour d’Ely Ould Mohammed Vall II est-elle plausible ? Le tout Nouakchott se passionne sur la question en plaçant sur un échiquier les liens de parenté supposés ou réels des membres du comité militaire auteur du putsch en 2005 avec l’actuelle équipe au pouvoir.
Si retour il y a, il sera très compliqué, l’ancien président devant se faire adouber par le nouveau parti au pouvoir, constitué sur les cendres du puissantissime PRDS de Ould Taya et dans l’enthousiasme des soutiens présidentiels disparates. Cette option retour supposerait presque un renoncement du président Ely à un destin africain ou arabe. Ne le voit-on pas comme le successeur potentiel de l’Egyptien Amr Moussa, pour asseoir cette politique du dialogue méditerranéen duquel il est un ardent défenseur ?
De l’autre côté, n’est-il pas de par son expérience un émissaire naturel de l’Union africaine au Tchad, en Centrafrique, au Rwanda ? A moins qu’il ne se livre à sa passion favorite, la lecture, quelque part dans le désert au milieu des chameaux, comme il l’avait confié à la presse durant la transition.
Un possible retour au pouvoir ou un destin régional
Mais, c’est connu, le pouvoir donne de l’appétit. Après tout, Amadou Toumani Toumaré, premier militaire à montrer la voie à Ely, a fini par revenir au pouvoir. D’autres Mauritaniens se passionnent pour la fortune de Ely Ould Mohammed Vall sans que rien d’officiel n’y filtre.
Une troisième frange salue sa détermination féroce dans l’affaire Woodside, un groupe australien présent dans le pétrole mauritanien et qui aurait acquis des contrats d’exploitation pétrolière dans des conditions jugées peu claires. La pugnacité du colonel Vall infléchira la position de l’Australien qui acceptera un nouveau contrat de partage de production sur le champ de Chinguetti.
Mieux, Woodside aurait accordé à la Mauritanie un montant de 100 millions de dollars avant de solder ses actifs et, depuis, de revoir les réserves pétrolières à la baisse. La justice australienne vient de son côté de « blanchir » Woodside, n’ayant pas découvert de preuves palpables quant au paiement de pots de vin.
Bref, la politique mauritanienne du pétrole serait sortie renforcée de ce long bras de fer. Pour le lauréat de l’académie militaire de Meknès, ce coup de poker remporté renforce la thèse d’un fin stratège, qui sait patiemment attendre son tour. Il aura attendu 18 ans, de 1987 à 2005, avant de s’emparer du Palais le plus convoité en Mauritanie.
Sobre dans son genre de vie, presque muet sur tout sujet délicat, à la recherche du consensus. Peu conflictuel dans ses rapports, séducteur avec les médias, il incarne le parfait homme de pouvoir.
L’homme le plus recherché
De ses deux ans à la tête du pays, l’on retiendra d’abord les réformes politiques. Désormais, le président ne pourra plus cumuler deux mandats. Exit la présidence à vie. La presse se dote d’un observatoire et d’une haute autorité.
Sur le plan économique, Ely, qui a mobilisé des cadres de la diaspora et ceux de l’intérieur, a commencé une œuvre encore inachevée de réformes économiques. Une œuvre de longue haleine qui n’a pas encore abouti, l’économie mauritanienne étant encore fortement basée sur la rente et non sur la production compétitive.
Exemple, la découverte du pétrole a spontanément provoqué une ruée vers les parcelles des terrains, devenues aujourd’hui inaccessibles pour le Mauritanien moyen. Jamais la location de villas aux expatriés n’a été aussi florissante. Il en est de même dans le secteur de la pêche, où l’investisseur mauritanien, peu enclin à engager ses fonds dans la transformation du poisson, adore jouer au rentier en louant la licence à des Russes ou à des Espagnols.
Bref, on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Le président Ely Mohamed Vall a donné un premier coup de pioche dans un édifice économique encore intact et qui constitue le vrai pouvoir en Mauritanie, où l’homme de la rue à tendance à dire que « ce sont les commerçants qui tiennent le pays ».
Après avoir quitté le pouvoir, l’ancien président demeure l’homme le plus recherché, mais aussi le plus introuvable à Nouakchott. Ses moindres déplacements à l’étranger son disséqués et analysés par la presse qui le soupçonne de créer une vaste coalition pour 2012. Reste que jusque-là, l’homme garde un silence complet sur la question, laissant ses partisans et détracteurs s’entre-déchirer à coup de postings dans les sites d’information dédiés à la Mauritanie.
Dernier à rejoindre le train en marche, l’écrivain Gaston Kelman, auteur du très controversé Je suis noir et je n’aime pas le manioc, et qui a consacré un essai inédit sur le devenir des nations africaines en élevant l’ancien président mauritanien au rang de ces hommes providentiels qui manquent tant à l’Afrique.
Par Mohamed Baba Fall,
Casablanca
Depuis un certain 3 août 2005, Ely Mohamed Vall est l’homme le plus populaire et le plus mystérieux, le plus recherché et le plus introuvable de Mauritanie.
Il était un invité de marque lors du lancement de la Fondation Chirac, début juin. Aux côtés du Sénégalais Abdou Diouf, l’un des tout premiers présidents élus africains à avoir reconnu le verdict des urnes ; de Joachim Chissano, lauréat du prix Mo Ibrahim, et qui s’est retiré du pouvoir comme l’on se retire d’un banquet, décontracté et sans y être forcé.
On a aperçu sa fine silhouette récemment aux entretiens de la Méditerranée où il plaidait le rapprochement des deux rives et des peuples. Il, c’est Ely Mohammed Vall, né en 1953 à Nouakchott, parlant la plupart des langues nationales pratiquées des deux Hods au fleuve, le Mauritanien le plus populaire depuis un certain 3 août 2005.
Cet éminent membre de la tribu des Oulad Bousbaa, d’antiques commerçants pacifiques au nom guerrier (fils de lion partis de la province marocaine du Haouz pour s’établir aujourd’hui dans le Tagant, l’Adrar et dans la ville sénégalaise de Louga, a été, vingt ans durant, le chef du service des renseignements de son pays.
A leur actif, une ribambelle de putschs déjoués, des complots étouffés dans l’œuf et un encadrement policier efficace qui a expliqué l’exceptionnelle longévité de Maouiya Ould sidi Ahmed Taya au pouvoir.
Presque mystique
A la différence du Premier ministre malien actuel, un policier dur à cuir que tout Bamako connaissait en son temps, Ely, un homme de l’ombre, imprévisible et presque « mystique », dit de lui un officier de l’armée à la retraite, a toujours cultivé la réserve. Sobre dans son genre de vie, presque muet sur tout sujet délicat, à la recherche du consensus. Peu conflictuel dans ses rapports, séducteur avec les médias, il incarne le parfait homme de pouvoir.
Après avoir quitté le pouvoir, l’ancien président demeure l’homme le plus recherché, mais aussi le plus introuvable à Nouakchott. Ses moindres déplacements à l’étranger son disséqués et analysés par la presse qui le soupçonne de créer une vaste coalition pour 2012.
Durant les deux années de transition où il était au pouvoir, ce voile de mystère, entretenu aussi en partie par l’imaginaire fertile du Mauritanien, poète par vocation, ne s’est jamais dissipé. Aucune des prévisions faites à son encontre ne s’est réalisée. L’on s’attendait à un réglement de compte dans le microcosme politique et économique. Il n’en sera rien.
Par la suite, l’opposition s’était dite persuadée que le régime Vall basculerait dans un scénario à la Robert Guei. Là aussi, il n’en sera rien. Le colonel a non seulement organisé les premières élections démocratiques du pays, mais il a également cédé le pouvoir à un civil élu. Ses détracteurs, qui rappellent sa frilosité dans le dossier des Mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali, s’attendent à un retour tonitruant aux élections de 2012.
La thèse d’un retour d’Ely Ould Mohammed Vall II est-elle plausible ? Le tout Nouakchott se passionne sur la question en plaçant sur un échiquier les liens de parenté supposés ou réels des membres du comité militaire auteur du putsch en 2005 avec l’actuelle équipe au pouvoir.
Si retour il y a, il sera très compliqué, l’ancien président devant se faire adouber par le nouveau parti au pouvoir, constitué sur les cendres du puissantissime PRDS de Ould Taya et dans l’enthousiasme des soutiens présidentiels disparates. Cette option retour supposerait presque un renoncement du président Ely à un destin africain ou arabe. Ne le voit-on pas comme le successeur potentiel de l’Egyptien Amr Moussa, pour asseoir cette politique du dialogue méditerranéen duquel il est un ardent défenseur ?
De l’autre côté, n’est-il pas de par son expérience un émissaire naturel de l’Union africaine au Tchad, en Centrafrique, au Rwanda ? A moins qu’il ne se livre à sa passion favorite, la lecture, quelque part dans le désert au milieu des chameaux, comme il l’avait confié à la presse durant la transition.
Un possible retour au pouvoir ou un destin régional
Mais, c’est connu, le pouvoir donne de l’appétit. Après tout, Amadou Toumani Toumaré, premier militaire à montrer la voie à Ely, a fini par revenir au pouvoir. D’autres Mauritaniens se passionnent pour la fortune de Ely Ould Mohammed Vall sans que rien d’officiel n’y filtre.
Une troisième frange salue sa détermination féroce dans l’affaire Woodside, un groupe australien présent dans le pétrole mauritanien et qui aurait acquis des contrats d’exploitation pétrolière dans des conditions jugées peu claires. La pugnacité du colonel Vall infléchira la position de l’Australien qui acceptera un nouveau contrat de partage de production sur le champ de Chinguetti.
Mieux, Woodside aurait accordé à la Mauritanie un montant de 100 millions de dollars avant de solder ses actifs et, depuis, de revoir les réserves pétrolières à la baisse. La justice australienne vient de son côté de « blanchir » Woodside, n’ayant pas découvert de preuves palpables quant au paiement de pots de vin.
Bref, la politique mauritanienne du pétrole serait sortie renforcée de ce long bras de fer. Pour le lauréat de l’académie militaire de Meknès, ce coup de poker remporté renforce la thèse d’un fin stratège, qui sait patiemment attendre son tour. Il aura attendu 18 ans, de 1987 à 2005, avant de s’emparer du Palais le plus convoité en Mauritanie.
Sobre dans son genre de vie, presque muet sur tout sujet délicat, à la recherche du consensus. Peu conflictuel dans ses rapports, séducteur avec les médias, il incarne le parfait homme de pouvoir.
L’homme le plus recherché
De ses deux ans à la tête du pays, l’on retiendra d’abord les réformes politiques. Désormais, le président ne pourra plus cumuler deux mandats. Exit la présidence à vie. La presse se dote d’un observatoire et d’une haute autorité.
Sur le plan économique, Ely, qui a mobilisé des cadres de la diaspora et ceux de l’intérieur, a commencé une œuvre encore inachevée de réformes économiques. Une œuvre de longue haleine qui n’a pas encore abouti, l’économie mauritanienne étant encore fortement basée sur la rente et non sur la production compétitive.
Exemple, la découverte du pétrole a spontanément provoqué une ruée vers les parcelles des terrains, devenues aujourd’hui inaccessibles pour le Mauritanien moyen. Jamais la location de villas aux expatriés n’a été aussi florissante. Il en est de même dans le secteur de la pêche, où l’investisseur mauritanien, peu enclin à engager ses fonds dans la transformation du poisson, adore jouer au rentier en louant la licence à des Russes ou à des Espagnols.
Bref, on ne change pas les mentalités du jour au lendemain. Le président Ely Mohamed Vall a donné un premier coup de pioche dans un édifice économique encore intact et qui constitue le vrai pouvoir en Mauritanie, où l’homme de la rue à tendance à dire que « ce sont les commerçants qui tiennent le pays ».
Après avoir quitté le pouvoir, l’ancien président demeure l’homme le plus recherché, mais aussi le plus introuvable à Nouakchott. Ses moindres déplacements à l’étranger son disséqués et analysés par la presse qui le soupçonne de créer une vaste coalition pour 2012. Reste que jusque-là, l’homme garde un silence complet sur la question, laissant ses partisans et détracteurs s’entre-déchirer à coup de postings dans les sites d’information dédiés à la Mauritanie.
Dernier à rejoindre le train en marche, l’écrivain Gaston Kelman, auteur du très controversé Je suis noir et je n’aime pas le manioc, et qui a consacré un essai inédit sur le devenir des nations africaines en élevant l’ancien président mauritanien au rang de ces hommes providentiels qui manquent tant à l’Afrique.
Par Mohamed Baba Fall,
Casablanca
Dommage que ce pays n'ait pas plus de reconnaissance au niveau mondial .
plus de reconnaissance au niveau mondial ? hahaha la Mauritanie c'est rien, c'est le pays du vide, c'est pas pour rien que Hassan 2 a décidé de lacher ce territoire car il savait que ca comporterait plus de problemes que d'opportunités.
Y a rien en Mauritanie, c'est le desert total.
propos honteux pour un Marocain.
Le même dicours que les juifs sionistes tiennent quand tu leur parle de la "Palestine".
(La palestine étai sec, vide, etc ...)
Tes propos insultants garde les pour toi-même !
Wassalam