Les meilleurs employeurs français et... les recalés en 2013
Source : Capital.fr
14/02/2013 à 17:14
Pour la 5ème année consécutive, le CRF Institute publie la liste des 44 "Top employeurs français". Mais sont-ils vraiment les meilleurs ? Ou s'agit-il d'un simple argument marketing pour attirer les jeunes talents ? Décryptage.
Saint-Gobain, SAP France et même la chaîne de magasins Gifi intègrent le cercle très couru des "Top employeurs 2013". Ces sociétés ont été récompensées par le CRF Institute, un organisme de certification néerlandais créé en 1991, dont la mission est de repérer les entreprises les plus performantes dans la gestion de leurs ressources humaines. Au total, cette année, 44 participants ont reçu le précieux label dont certains groupes prestigieux comme Adidas, Suez Environnement ou Valéo.
D'autres, en revanche, quittent le sérail. A l'image du groupe nucléaire Areva, du cabinet d'audit Bearing Point ou du cabinet de conseil en ingénierie Segula Technologies. Soit parce qu'ils n'ont pas reçu la certification cette année, soit parce qu'ils n'ont pas participé en raison d'un gel des recrutements, d'une restructuration en cours. En effet, seuls ceux qui s'inscrivent sur le site du CRF Institute sont évalués. Montant du ticket d'entrée : 10.500 euros. A ce prix-là, les clients récompensés ont le droit d'arborer, durant un an, le fameux logo rouge "Top Employeur 2013" sur leurs offres d'emploi, leur site internet dédié aux recrutements, leurs publicités, etc.
Pour établir ce palmarès, l'avis des salariés n'est pas pris en compte. Seule la gestion des ressources humaines est évaluée, selon 5 critères : pratique de rémunération et avantages en nature, conditions de travail, formation, évolution et gestion des talents, pratiques managériales. Les DRH audités doivent répondre à une série de 75 questions, établies au niveau européen. Seules les entreprises affichant un score supérieur à 60% de la note du meilleur employeur français décrochent la labellisation.
Des classements "employeurs" très juteux
Ce business des classements employeurs - Top Employeurs, Best Places to Work, Universum Student Survey - ne connaît pas la crise. Cette année, 46 entreprises ont participé à l'évaluation contre 39 l'an dernier (+17,9%)."Même si les sociétés ne proposent pas pléthore de postes, elles ont besoin d'attirer les meilleurs candidats et de fidéliser les talents", justifie Benoît Montet, directeur France du CRF Institute. Pour comparer leurs pratiques RH avec celles de leurs concurrents et se tenir au courant des dernières tendances, elles sont donc toujours prêtes à investir de coquettes sommes.
Pour certains, la critique est toute trouvée : les résultats de tels labels sont biaisés. "Pas du tout, répond Benoît Montet. Top Employeur est l'équivalent d'une certification Iso mais appliquée aux ressources humaines".
Autrement dit, son métier consiste à repérer et récompenser les employeurs l
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Source : Capital.fr
14/02/2013 à 17:14
Pour la 5ème année consécutive, le CRF Institute publie la liste des 44 "Top employeurs français". Mais sont-ils vraiment les meilleurs ? Ou s'agit-il d'un simple argument marketing pour attirer les jeunes talents ? Décryptage.
Saint-Gobain, SAP France et même la chaîne de magasins Gifi intègrent le cercle très couru des "Top employeurs 2013". Ces sociétés ont été récompensées par le CRF Institute, un organisme de certification néerlandais créé en 1991, dont la mission est de repérer les entreprises les plus performantes dans la gestion de leurs ressources humaines. Au total, cette année, 44 participants ont reçu le précieux label dont certains groupes prestigieux comme Adidas, Suez Environnement ou Valéo.
D'autres, en revanche, quittent le sérail. A l'image du groupe nucléaire Areva, du cabinet d'audit Bearing Point ou du cabinet de conseil en ingénierie Segula Technologies. Soit parce qu'ils n'ont pas reçu la certification cette année, soit parce qu'ils n'ont pas participé en raison d'un gel des recrutements, d'une restructuration en cours. En effet, seuls ceux qui s'inscrivent sur le site du CRF Institute sont évalués. Montant du ticket d'entrée : 10.500 euros. A ce prix-là, les clients récompensés ont le droit d'arborer, durant un an, le fameux logo rouge "Top Employeur 2013" sur leurs offres d'emploi, leur site internet dédié aux recrutements, leurs publicités, etc.
Pour établir ce palmarès, l'avis des salariés n'est pas pris en compte. Seule la gestion des ressources humaines est évaluée, selon 5 critères : pratique de rémunération et avantages en nature, conditions de travail, formation, évolution et gestion des talents, pratiques managériales. Les DRH audités doivent répondre à une série de 75 questions, établies au niveau européen. Seules les entreprises affichant un score supérieur à 60% de la note du meilleur employeur français décrochent la labellisation.
Des classements "employeurs" très juteux
Ce business des classements employeurs - Top Employeurs, Best Places to Work, Universum Student Survey - ne connaît pas la crise. Cette année, 46 entreprises ont participé à l'évaluation contre 39 l'an dernier (+17,9%)."Même si les sociétés ne proposent pas pléthore de postes, elles ont besoin d'attirer les meilleurs candidats et de fidéliser les talents", justifie Benoît Montet, directeur France du CRF Institute. Pour comparer leurs pratiques RH avec celles de leurs concurrents et se tenir au courant des dernières tendances, elles sont donc toujours prêtes à investir de coquettes sommes.
Pour certains, la critique est toute trouvée : les résultats de tels labels sont biaisés. "Pas du tout, répond Benoît Montet. Top Employeur est l'équivalent d'une certification Iso mais appliquée aux ressources humaines".
Autrement dit, son métier consiste à repérer et récompenser les employeurs l
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