Une société humaine ne peut subsister sans désigner des boucs émissaires parmi ses minorités ou parmi les étrangers. Ses boucs émissaires renforcent la cohésion sociale par le mécanisme de projection: les problèmes de la société, qui sont en réalité internes, sont projetés de façon fantasmatique sur les boucs émissaires, dès lors tenus responsables pour ce qui ne va pas. Dès lors qu'on pense que la source des problèmes est extérieure, on devient aveugle à leurs vraies causes, qui sont endogènes. Ainsi, le groupe peut artificiellement être en harmonie.
Un groupe humain de quelque ampleur est structurellement incapable de se passer de la haine de l'Autre. Même dans le Nouveau Testament les chrétiens se désignent des boucs émissaires, comme les pharisiens ou ce que Jean appelle «le monde».
Au Moyen Âge, le bouc émissaire par excellence en Occident était le «Turc», considéré comme un païen, et aussi l'hérétique. Et n'oublions pas: la femme.
Lors de la Réforme, le bouc émissaire devient le «papiste» pour les protestants, et le protestant pour les catholiques.
Au début du 20ème siècle, le bouc émissaire en Occident était surtout le Juif, le Noir et le «déviant» sexuel.
Quelle est la situation de nos jours?
Je pense qu'aujourd'hui, l'évolution sociale a permis à plusieurs minorités de conquérir leur droit au respect. Bien que des racistes anti-Noir ou des antisémites existent encore, ils sont très mal vus par l'écrasante majorité de la population, incluant ceux qui contrôlent l'information.
Néanmoins, on ne peut changer la nature humaine. Il y a donc bien aujourd'hui de nouveaux boucs émissaires (ou le retour d'anciens), en dépit des efforts de quelques idéalistes naïfs pour promouvoir une justice et une concorde universelles.
Les boucs émissaires d'aujourd'hui en Occident, j'en dénombre trois:
1) les sectes: elles sont considérées comme une escroquerie et un piège à gogos, en plus d'attenter à l'intégrité physique et psychologiques des gens, les jeunes notamment. On leur reproche d'être repliées sur elles-mêmes, d'avoir des croyances absurdes et des pratiques aberrantes.
2) les gays (homosexuels mâles)
3) les musulmans (et même ceux qui de par leur accent, leur apparence ou leur simple ethnicité sont hâtivement considérés comme musulmans).
Un groupe humain de quelque ampleur est structurellement incapable de se passer de la haine de l'Autre. Même dans le Nouveau Testament les chrétiens se désignent des boucs émissaires, comme les pharisiens ou ce que Jean appelle «le monde».
Au Moyen Âge, le bouc émissaire par excellence en Occident était le «Turc», considéré comme un païen, et aussi l'hérétique. Et n'oublions pas: la femme.
Lors de la Réforme, le bouc émissaire devient le «papiste» pour les protestants, et le protestant pour les catholiques.
Au début du 20ème siècle, le bouc émissaire en Occident était surtout le Juif, le Noir et le «déviant» sexuel.
Quelle est la situation de nos jours?
Je pense qu'aujourd'hui, l'évolution sociale a permis à plusieurs minorités de conquérir leur droit au respect. Bien que des racistes anti-Noir ou des antisémites existent encore, ils sont très mal vus par l'écrasante majorité de la population, incluant ceux qui contrôlent l'information.
Néanmoins, on ne peut changer la nature humaine. Il y a donc bien aujourd'hui de nouveaux boucs émissaires (ou le retour d'anciens), en dépit des efforts de quelques idéalistes naïfs pour promouvoir une justice et une concorde universelles.
Les boucs émissaires d'aujourd'hui en Occident, j'en dénombre trois:
1) les sectes: elles sont considérées comme une escroquerie et un piège à gogos, en plus d'attenter à l'intégrité physique et psychologiques des gens, les jeunes notamment. On leur reproche d'être repliées sur elles-mêmes, d'avoir des croyances absurdes et des pratiques aberrantes.
2) les gays (homosexuels mâles)
3) les musulmans (et même ceux qui de par leur accent, leur apparence ou leur simple ethnicité sont hâtivement considérés comme musulmans).