Enfants migrants séparés de leurs parents : Trump recule
Confronté à une vague d'indignation mondiale, le président américain Donald Trump a signé hier un décret mettant fin à la séparation des familles de migrants ayant franchi illégalement la frontière avec le Mexique.
Un chantage, une prise d'otages et un déni d'humanité, mais au final un recul après une colère nationale, internationale et… familiale : ce que l'on retiendra donc au final de cette dernière «séquence» qu'aura déroulée Donald Trump depuis le 7 mai et cet ordre donné aux autorités gardant la frontière mexicaine de séparer les parents de leurs enfants entrés illégalement aux Etats-Unis.
Le chantage ? Il n'en a pas fait mystère à Washington. Vous ne voulez pas financer mon mur face au Mexique, chers élus de la Nation ? «Tolérance zéro» : les immigrants illégaux d'Amérique latine seront traités comme des criminels. Les parents iront en prison. Et si en conséquence les enfants pleurent dans des camps… ceux qui sont contre ma politique seront les seuls responsables de ces 2 300 gosses et jeunes ados en cage.
En substance la position de «preneur d'otages», aussi, qu'aura donc tenu jusqu'à hier le locataire de la Maison Blanche… avec un message encore plus clair envoyé tant aux migrants, sur le terrain, qu'au monde, depuis l'ONU, ce 20 juin, puisque Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations-Unies y annonçait le retrait des États-Unis du Conseil des droits de l'homme…
De là à y voir un avertissement sous forme de «clandestins qui entrez chez nous, abandonnez tout espoir»… Le pape François devait donc rappeler ce mercredi quelques fondamentaux sur «la dignité» mais aussi que «sauver la vie de qui s'échappe de la guerre et de la misère est un acte d'humanité».
Secrétaire général du Conseil de l'Europe – instance défendant le droit et la démocratie sur le Vieux Continent – et membre du comité Nobel, Thorbjorn Jagland a été encore plus direct, en visant nommément un Donald Trump qui n'était plus, de fait, «le leader moral» de la planète et ne pouvait plus «parler au nom du monde libre».....
ladépêche