Le centre rabbinique européen a critiqué jeudi un projet visant à imposer sur les étiquettes de viande dans l'UE le fait que les bêtes n'ont pas été étourdies avant l'abattage rituel, y voyant "une insulte" et une discrimination à l'égard de l'alimentation casher.
Une commission du Parlement européen a voté mardi plusieurs amendements à un projet de législation sur l'étiquetage des aliments en Europe, qui entend renforcer sa transparence.
Parmi eux, figure l'obligation, lorsque les bêtes n'ont pas été étourdies avant d'être abattues, de le mentionner sur la viande vendue aux consommateurs.
Le texte doit encore être adopté en session plénière par le Parlement et surtout être discuté avec les Etats européens qui pourront à leur tour le modifier. Le dernier mot n'est donc pas dit.
Mais le centre rabbinique européen, basé à Bruxelles, a dénoncé le vote du Parlement européen, l'abattage rituel pour la viande casher étant directement concerné --au même titre que la viande halal musulmane-- puisqu'il doit être effectué sur des bêtes conscientes dont on tranche la carotide.
Le projet de législation "semble être discriminatoire à l'égard de la communauté juive dans la mesure où aucune autre méthode d'abattage (que celle sans étourdissement, ndlr) ne sera mentionnée" sur la viande, a estimé le directeur adjoint du centre, le rabbin Arye Goldberg.
"Il est insultant pour la communauté juive d'avoir ses traditions présentées comme barbares", a-t-il ajouté, estimant "prouvé" que l'abattage rituel juif, à l'aide d'un couteau spécial, "est l'une des manières les plus humaines d'abattre les animaux".
Le centre rabbinique s'inquiète aussi des conséquences économiques d'une telle règle avec un risque de hausse des tarifs demandés par les abattoirs pour la viande casher.
Actuellement, les abattoirs, lorsqu'ils n'ont pas réussi à respecter à la lettre le rituel juif de l'abattage, revendent les bêtes tuées sur le marché de l'alimentation non casher.
Mais avec le nouvel étiquetage, le centre rabbinique redoute qu'ils peinent à trouver des débouchés, les consommateurs non juifs pouvant être tentés de se détourner de ce type de viande. Du coup les tarifs exigés pour l'abattage juif risquent, à ses yeux, de grimper.
la croix
Une commission du Parlement européen a voté mardi plusieurs amendements à un projet de législation sur l'étiquetage des aliments en Europe, qui entend renforcer sa transparence.
Parmi eux, figure l'obligation, lorsque les bêtes n'ont pas été étourdies avant d'être abattues, de le mentionner sur la viande vendue aux consommateurs.
Le texte doit encore être adopté en session plénière par le Parlement et surtout être discuté avec les Etats européens qui pourront à leur tour le modifier. Le dernier mot n'est donc pas dit.
Mais le centre rabbinique européen, basé à Bruxelles, a dénoncé le vote du Parlement européen, l'abattage rituel pour la viande casher étant directement concerné --au même titre que la viande halal musulmane-- puisqu'il doit être effectué sur des bêtes conscientes dont on tranche la carotide.
Le projet de législation "semble être discriminatoire à l'égard de la communauté juive dans la mesure où aucune autre méthode d'abattage (que celle sans étourdissement, ndlr) ne sera mentionnée" sur la viande, a estimé le directeur adjoint du centre, le rabbin Arye Goldberg.
"Il est insultant pour la communauté juive d'avoir ses traditions présentées comme barbares", a-t-il ajouté, estimant "prouvé" que l'abattage rituel juif, à l'aide d'un couteau spécial, "est l'une des manières les plus humaines d'abattre les animaux".
Le centre rabbinique s'inquiète aussi des conséquences économiques d'une telle règle avec un risque de hausse des tarifs demandés par les abattoirs pour la viande casher.
Actuellement, les abattoirs, lorsqu'ils n'ont pas réussi à respecter à la lettre le rituel juif de l'abattage, revendent les bêtes tuées sur le marché de l'alimentation non casher.
Mais avec le nouvel étiquetage, le centre rabbinique redoute qu'ils peinent à trouver des débouchés, les consommateurs non juifs pouvant être tentés de se détourner de ce type de viande. Du coup les tarifs exigés pour l'abattage juif risquent, à ses yeux, de grimper.
la croix