Les riches rassurés : il n'y aura pas (pas encore) d'ISF au Maroc !

ould khadija

fédalien
Contributeur
L'impôt sur la fortune suscite ces derniers jours un vif débat dans un contexte marqué par la préparation du projet de la loi de finances 2012 et les élections législatives anticipées.

La mise en place de cet impôt, dont l'adoption ne sont pas aisées, ne semble pas recueillir l'unanimité notamment auprès des experts et certaines formations politiques quant à son timing et à sa conception.

+Un tabou est en train de tomber+.

Pour l'économiste Najib Akesbi, l'impôt sur les grandes fortunes constituerait la fin d'un tabou.

"Les responsables finissent par reconnaître, même implicitement, l'ampleur des inégalités existant dans ce pays et il est grand temps que les détenteurs des grandes fortunes contribuent un peu plus au financement des charges publiques", a-t-il estimé dans une interview au magazine "Le Temps".

L'expert en économie a reconnu cependant qu'"un tel impôt ne peut se décréter du jour au lendemain", soulignant que pour aboutir à un impôt qui soit à la fois crédible et efficace, il est nécessaire d'engager un débat sérieux sur des paramètres essentiels.

+Le timing d'un tel débat n'est pas des plus appropriés+.

Le timing dans lequel cette question d'impôt sur les grandes fortunes a été engagée semble inapproprié pour un projet d'une telle importance et d'une telle délicatesse, estime M. Akesbi.

A la veille des élections, est-il réaliste de penser que la classe politique qui nous gouverne est capable d'une telle audace ? s'est-il interrogé.

Du côté du gouvernement, la réflexion autour de ce sujet n'est pas à l'ordre du jour.

Le ministre de l’Économie et des finances, M , Salaheddine Mezouar, a catégoriquement démenti tout débat au sein du gouvernement sur cette question.

"Jamais une taxe sur la fortune n'a été discutée au conseil de gouvernement. Et personne n'a proposé cette taxe", a-t-il déclaré vendredi à la presse.


Même son de cloche chez le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, qui avait précisé à l'issue du conseil de gouvernement du 7 septembre, "qu'aucune décision n'a encore été prise concernant la mise en place d'un impôt sur la fortune", tout en indiquant qu'une réflexion est en cours au sujet des approches envisagées sur ce dossier.

Pour le député USFP, Khalid El Hariri, "un gouvernement et un parlement en fin de vie n'ont pas la légitimité politique de proposer un tel projet de loi, le risque étant de se retrouver avec une loi mal faite à vocation populiste".

"Cette tâche incombe plus au prochain gouvernement qui devra avant de surtaxer les riches, mener une profonde réforme fiscale", a-t-il dit dans un entretien au magazine " Actuel ".

Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint du PJD, a également critiqué le lancement de ce débat dans cette conjoncture, en le qualifiant de "constat d'échec".

"Lancer cet impôt sur la fortune maintenant est une solution de facilité dont la concrétisation n'est pas gagnée", a-t-il affirmé au même magazine qui a consacré cette semaine tout un dossier à ce sujet.

L'adoption d'un tel impôt "requiert beaucoup de courage et de persévérance", a-t-il estimé.

Source: MAP
Le: 13/09/2011
 
Et c'est la MAP qui publie ça :eek: Vive la makhzen :D

Ce qu'en pense Adil Douiri

Etes-vous de ceux qui sont favorables à un impôt sur la fortune ?
La solidarité entre les différentes couches sociales est fondamentale. Heureusement, notre société et notre religion nous encouragent fortement à être solidaires. Dans un pays où la croissance économique est relativement rapide, les inégalités ont tendance à se creuser. Cependant, les impôts sur les flux sont toujours préférables aux impôts sur les stocks : mieux vaut assujettir les très hauts revenus à un effort de solidarité et surtout taxer la spéculation foncière improductive (plus-value sur terrains nus par exemple) que le patrimoine. L’immobilier crée des emplois mais renchérir le prix des terrains et spéculer sur des terrains nus détruit des emplois.
A mon avis il faut surtaxer le stock du patrimoine, et prévoir l'inverse pour les revenus générés par ce patrimoine, de façon à encourager l'investissement.
 
L'impôt sur la fortune n'a absolument aucune légitimité, il ne fait que punir les gens les plus fortunés et, à moyen terme, les pousse simplement à aller déposer leur argent dans d'autres pays. Ca a longtemps été considéré comme une exception française mais aujourd'hui même la France est entrain de doucement s'en détacher.
 
La taxe sur la fortune est une mesure symbolique, ce sont les classes moyennes qui remplissent les caisses de l'Etat, et c'est ce tromper de débat que de penser que l'impôt sur les deniers des fortunés les remplira. Il faut qu'ils se contentent de payer une somme symbolique prélevée en %(le même que celui des classes moyennes) sur leurs fortunes et bien leur expliquer que ce qu'ils céderont aura autant de poids dans les caisses de l'Etat qu'un modeste moucheron.

Ceux qui veulent se barrer pour échapper à l'impôt doivent être exclut des appels d'offre à l'intérieur du pays et leurs marchandises taxés comme si elles venaient de l'étranger.
 
Ceux qui veulent se barrer pour échapper à l'impôt doivent être exclut des appels d'offre à l'intérieur du pays et leurs marchandises taxés comme si elles venaient de l'étranger.
Alors si je comprends bien :

1) X a une idée de génie, bosse super dûr pour la fructifier
2) X amasse une beaucoup d'argent grâce à son travail
3) X paye déjà des impôts comme tout le monde parce qu'il est citoyen
4) l'Etat décide subitement que X doit payer en plus de l'impôt qu'il paye déjà une rançon de son succès.
5) Parce que l'Etat a décidé qu'il voulait une part du gateau, les gens qui veulent tenir à leurs biens seront punis par ... encore plus de taxes.

Superbe ! Ce qu'il faut comprendre c'est que cet argent n'appartient pas à l'Etat, il ne t'appartient pas à toi ni à moi. L'argent appartient à celui qui le détient et l'Etat n'a aucune raison de le lui prendre en créant une taxe spéciale. Ca s'appelle du vol et ça fait fuir les fortunes, ce n'est pas pour rien que cette taxe absurde a été abolie partout.
 
Alors si je comprends bien :

1) X a une idée de génie, bosse super dûr pour la fructifier
2) X amasse une beaucoup d'argent grâce à son travail
3) X paye déjà des impôts comme tout le monde parce qu'il est citoyen
4) l'Etat décide subitement que X doit payer en plus de l'impôt qu'il paye déjà une rançon de son succès.
5) Parce que l'Etat a décidé qu'il voulait une part du gateau, les gens qui veulent tenir à leurs biens seront punis par ... encore plus de taxes.

Superbe ! Ce qu'il faut comprendre c'est que cet argent n'appartient pas à l'Etat, il ne t'appartient pas à toi ni à moi. L'argent appartient à celui qui le détient et l'Etat n'a aucune raison de le lui prendre en créant une taxe spéciale. Ca s'appelle du vol et ça fait fuir les fortunes, ce n'est pas pour rien que cette taxe absurde a été abolie partout.

Je parle de % équivalent pour tous : en Occident la classe moyenne paie plus par rapport à ce qu'elle gagne. Il est normal que tout le monde fasse des efforts équivalents: riche comme pauvre. Et en passant, lorsque les états se sont endettés : chez moi, on est passé de 87% à Plus de 100% en moins d'un mois, ce n'est pas pour sauver les économies de la classe moyenne car dans les banques, elle n'y a que des dettes :prudent:.

Un petit extrait :

L'intersyndicale hennuyère des finances a déposé ce mardi matin,un grand billet de banque à l'effigie d'Albert Frère devant la CNP, le holding contrôlé par l'homme d'affaires. "Ce billet de 152 euros représente l’impôt payé par les deux principaux holdings d’Albert Frère", explique le délégué CGSP Marco Van Hees. Selon lui, la CNP et GBL ont réalisé plus de 3 milliards d’euros de bénéfices en 2009, sur lesquels seuls 152 euros d’impôts étaient dûs.

Ceux qui ne veulent pas jouer le jeu n'ont qu'à dégager.
 
L'impôt sur la fortune n'a absolument aucune légitimité, il ne fait que punir les gens les plus fortunés et, à moyen terme, les pousse simplement à aller déposer leur argent dans d'autres pays. Ca a longtemps été considéré comme une exception française mais aujourd'hui même la France est entrain de doucement s'en détacher.
totalement en phase avec toi, par contre les taxer un peu plus je trouve que ce serait une bonne chose..pas la fortune mais salaire par ex au vu de ce qu'ils touchent c'est rien du tout :prudent:
 
Il y a tellement d'économie souterraine qu'aujourd'hui une personne dégageant plus de 30000 MAD par mois au bas mot peut aller réclamer un certificat d'indigence...
 
Yep, c'est là où je voulais en venir aussi. Qu'ils payent un pourcentage différent est concevable et aurait déjà plus de sens.
je trouve injuste ce calcul..surtout pour la partie en gras..

Tranche de revenu Taux Déductions
0 - 2 500.00 0 0
2501.00 – 4 166.67 10% 250
4166.68 – 5 000.00 20% 666.67
5001.00 – 6 666.67 30% 1166.67
6666.68 – 15 000.00 34% 1433.33
15000.00 – ET PLUS 38% 2033.33
 
je trouve injuste ce calcul..surtout pour la partie en gras..

Tranche de revenu Taux Déductions
0 - 2 500.00 0 0
2501.00 – 4 166.67 10% 250
4166.68 – 5 000.00 20% 666.67
5001.00 – 6 666.67 30% 1166.67
6666.68 – 15 000.00 34% 1433.33
15000.00 – ET PLUS 38% 2033.33


C'est du théorique, j'imagine que comme partout, ceux qui ont des sous passent largement en-dessous grâce aux déductions fiscales.
 
A parce qu'au Maroc les riches payent ne serait ce que les impots sur le revenu, foncier, etc ?
Quand tu vois que les gosses de riche ont quand meme la bourse d'étudiant, tu te poses des questions...
 
Arrêtez de vous plaindre bande de sales pauvres

z'avez qu'à devenir riche :-D


Vlà l'autre bourgeois :D.

Si j'étais maire de casa, je créerais un impôt rien que pour toi et je louerais le trottoir devant ta maison aux marchands ambulants, de préférence ceux qui vendent du poisson :fou:.
 
Vlà l'autre bourgeois

Si j'étais maire de casa, je créerais un impôt rien que pour toi et je louerais le trottoir devant ta maison aux marchands ambulants, de préférence ceux qui vendent du poisson :fou:.

Ils viennent deja chaque matin !!

Je suis réveillé au son du "JABIIIIIIIIIIIIR" et d'autres sons gutturaux incompréhensibles :fou:
 
Je pense qu'il faut "analyser" la problématique de l'ISF sous l'angle de "la solidartié sociale " .

Dans ce pays, une frange importante de la population vit en situation précaire : revenus modestes voire aléatoires , ne dispose pas de couverture sociale, résident dans des habitats insalubres, etc...

Pour atténuer les difficultés de cette frange de la population (qui constitue quand même "une bombe à retardement" ), la Caisse de Compensation subventionne certains produits de base (farine, sucre, gaz etc...)

La problématique c'est que ces subventions de la Caisse profitent aussi aux "nantis", c'est à dire à ceux qui, justement, consomment le plus ces produits !

Et ceux qui consomment le plus ces produits ne sont pas seulement des personnes physiques mais aussi des Sociétés qui font de juteux profits : limonadiers , patisseries....

Et donc en fait, les difficultés de la CC viennent en grande partie de la "surconsommation" de ces gens là

Car il faut être objectif : il n' y a pas photo entre la consommation de ces produits subventionnés par une famille bidonvilloise survivant avec "lkhobz" wou "Atay" et la consommation de ces mêmes produits par famille de riches vivant à Souissi ou Anfa !


La problématique est donc simple :

-quelle mesure ou quelle action l'Etat peut il entreprendre pour que ses subventions ne soient affectées qu'au population dans le besoin ?

- Ou bien comment l'Etat peut il "récupérer" les subventions "consommées" par la population des "nantis" , théoriquement non éligibles à la Caisse de Compensation vu leur situation de fortune ?
 
En ne subventionnant rien, et en remettant des chèques alimentations aux familles qui ont leurs enfants dans les écoles publiques mais bon faut aussi espérer que ces chèques aboutissent dans les bonnes poches, et c'est là que le côté sauveur du monde de M6 doit être exploité. S'il fait quelques sorties médiatiques là où le vol ne manquera pas de se manifester , ça donnera un peu de sueur à ceux qui seront tentés par pareil agissement.
C'est là qu'on se dit qu'il est dommage que l'informatisation en est encore à ses balbutiements , chez nous, il existe des chèques mazout couvrant 20% de la dépense , offert uniquement à ceux qui ne dépassent pas un revenu que même moi j'arrive à dépasser :fou:.
 
L'impôt sur la fortune suscite ces derniers jours un vif débat dans un contexte marqué par la préparation du projet de la loi de finances 2012 et les élections législatives anticipées.

La mise en place de cet impôt, dont l'adoption ne sont pas aisées, ne semble pas recueillir l'unanimité notamment auprès des experts et certaines formations politiques quant à son timing et à sa conception.

+Un tabou est en train de tomber+.

Pour l'économiste Najib Akesbi, l'impôt sur les grandes fortunes constituerait la fin d'un tabou.

"Les responsables finissent par reconnaître, même implicitement, l'ampleur des inégalités existant dans ce pays et il est grand temps que les détenteurs des grandes fortunes contribuent un peu plus au financement des charges publiques", a-t-il estimé dans une interview au magazine "Le Temps".

L'expert en économie a reconnu cependant qu'"un tel impôt ne peut se décréter du jour au lendemain", soulignant que pour aboutir à un impôt qui soit à la fois crédible et efficace, il est nécessaire d'engager un débat sérieux sur des paramètres essentiels.

+Le timing d'un tel débat n'est pas des plus appropriés+.

Le timing dans lequel cette question d'impôt sur les grandes fortunes a été engagée semble inapproprié pour un projet d'une telle importance et d'une telle délicatesse, estime M. Akesbi.

A la veille des élections, est-il réaliste de penser que la classe politique qui nous gouverne est capable d'une telle audace ? s'est-il interrogé.

Du côté du gouvernement, la réflexion autour de ce sujet n'est pas à l'ordre du jour.

Le ministre de l’Économie et des finances, M , Salaheddine Mezouar, a catégoriquement démenti tout débat au sein du gouvernement sur cette question.

"Jamais une taxe sur la fortune n'a été discutée au conseil de gouvernement. Et personne n'a proposé cette taxe", a-t-il déclaré vendredi à la presse.


Même son de cloche chez le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement, M. Khalid Naciri, qui avait précisé à l'issue du conseil de gouvernement du 7 septembre, "qu'aucune décision n'a encore été prise concernant la mise en place d'un impôt sur la fortune", tout en indiquant qu'une réflexion est en cours au sujet des approches envisagées sur ce dossier.

Pour le député USFP, Khalid El Hariri, "un gouvernement et un parlement en fin de vie n'ont pas la légitimité politique de proposer un tel projet de loi, le risque étant de se retrouver avec une loi mal faite à vocation populiste".

"Cette tâche incombe plus au prochain gouvernement qui devra avant de surtaxer les riches, mener une profonde réforme fiscale", a-t-il dit dans un entretien au magazine " Actuel ".

Lahcen Daoudi, secrétaire général adjoint du PJD, a également critiqué le lancement de ce débat dans cette conjoncture, en le qualifiant de "constat d'échec".

"Lancer cet impôt sur la fortune maintenant est une solution de facilité dont la concrétisation n'est pas gagnée", a-t-il affirmé au même magazine qui a consacré cette semaine tout un dossier à ce sujet.

L'adoption d'un tel impôt "requiert beaucoup de courage et de persévérance", a-t-il estimé.

Source: MAP
Le: 13/09/2011


en + ils auront bientot un train train tout neuf pour faire mumuse entre casa et tanger..
 
Si tu veux venir prêcher pour ton isf en Belgique je veux bien t'aider. :)

Je ne suis pas belge, je n'habite pas en Belgique et je ne connais pas de belge à part.....Eric Gerets !
Et Gerets , résidant au Maroc, est justiciable du fisc marocain : il paiera l'ISF si on introduit cet impôt au Maroc !

De plus , il faur cesser de faire des comparaison qui n'ont aucun sens : chaque pays a ses spécificités !

Que je sache il n' y a pas de Caisse de Compensation en Belgique ?
 
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