La surenchère des fondamentalistes divise autant la société que le camp islamiste.
Dans la famille salafiste, il y a Ridha Belhaj, porte-parole du parti - non autorisé - Hizb et-Tahrir (Parti de la libération). Visage glabre et complet-veston, ce professeur d'arabe, diplômé de Normale sup, a désormais pignon sur rue. Depuis le début de l'année, il enchaîne les interviews avec les médias occidentaux accusés pourtant de diaboliser sa formation. Il y a quinze jours, ses camarades du sexe opposé ont organisé un congrès dans un palace de Gammarth, la banlieue chic de Tunis, pour exalter «le califat, source lumineuse des droits de la femme». En somme, Hizb et-Tahrir se «normalise» bien que Ridha Belhaj reste convaincu que «la démocratie est une utopie, une illusion, un décor au service du capital international» et que la seule alternative est un État théocratique. Alors bien sûr, lorsque Rached Ghannouchi, le «patron» d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, a annoncé la semaine dernière qu'il n'y aurait pas de référence à la charia (la loi islamique) dans le préambule de la future Constitution, il a été déçu. «C'est un affront aux revendications du peuple qui a fait la révolution. Si la future Constitution ne répond pas à nos attentes, ce serait une sorte de diktat et il nous faudra réagir.»
Drapeau noir
Le printemps arabe a ouvert de nouveaux horizons aux islamistes radicaux, toutes tendances confondues. Piétistes, politiques ou djihadistes, ils sont devenus de plus en plus visibles et, bien que minoritaires, ne se gênent pas pour donner de la voix, multipliant les manifestations de rue, les prêches dans les mosquées, voire les coups de force pour faire pression sur le gouvernement et l'Assemblée constituante qui devrait accoucher d'ici à la fin de l'année d'une nouvelle Loi fondamentale.
Depuis le début de l'année, les incidents se multiplient. À la faculté de lettres de La Manouba, près de Tunis, un jeune barbu réclamant l'autorisation du port du niqab en classe a arraché le drapeau tunisien pour hisser à sa place l'étendard noir des salafistes. En février, un prédicateur égyptien a fait scandale en justifiant les violences contre les femmes. Les mobilisations en faveur de la charia sont de plus en plus souvent émaillées d'appels à la violence.
http://www.lefigaro.fr/internationa...les-salafistes-tunisiens-montent-en-ligne.php
Dans la famille salafiste, il y a Ridha Belhaj, porte-parole du parti - non autorisé - Hizb et-Tahrir (Parti de la libération). Visage glabre et complet-veston, ce professeur d'arabe, diplômé de Normale sup, a désormais pignon sur rue. Depuis le début de l'année, il enchaîne les interviews avec les médias occidentaux accusés pourtant de diaboliser sa formation. Il y a quinze jours, ses camarades du sexe opposé ont organisé un congrès dans un palace de Gammarth, la banlieue chic de Tunis, pour exalter «le califat, source lumineuse des droits de la femme». En somme, Hizb et-Tahrir se «normalise» bien que Ridha Belhaj reste convaincu que «la démocratie est une utopie, une illusion, un décor au service du capital international» et que la seule alternative est un État théocratique. Alors bien sûr, lorsque Rached Ghannouchi, le «patron» d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, a annoncé la semaine dernière qu'il n'y aurait pas de référence à la charia (la loi islamique) dans le préambule de la future Constitution, il a été déçu. «C'est un affront aux revendications du peuple qui a fait la révolution. Si la future Constitution ne répond pas à nos attentes, ce serait une sorte de diktat et il nous faudra réagir.»
Drapeau noir
Le printemps arabe a ouvert de nouveaux horizons aux islamistes radicaux, toutes tendances confondues. Piétistes, politiques ou djihadistes, ils sont devenus de plus en plus visibles et, bien que minoritaires, ne se gênent pas pour donner de la voix, multipliant les manifestations de rue, les prêches dans les mosquées, voire les coups de force pour faire pression sur le gouvernement et l'Assemblée constituante qui devrait accoucher d'ici à la fin de l'année d'une nouvelle Loi fondamentale.
Depuis le début de l'année, les incidents se multiplient. À la faculté de lettres de La Manouba, près de Tunis, un jeune barbu réclamant l'autorisation du port du niqab en classe a arraché le drapeau tunisien pour hisser à sa place l'étendard noir des salafistes. En février, un prédicateur égyptien a fait scandale en justifiant les violences contre les femmes. Les mobilisations en faveur de la charia sont de plus en plus souvent émaillées d'appels à la violence.
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