boptitprince
je ne suis qu'un prince..
http://blog.lesoir.be/lalibertesinonrien/2011/02/01/les-truands-au-service-d’etats-voyous/
article super interessant qui explique comment fonctionne les regime dictatoriaux....pour mieux comprendre ce qui se passe auj. dans l'un des pire regime dictatoriaux du monde : l'Egypte.
Les truands au service d’Etats voyous
Publié le 1 février 2011 par trafic
Ces derniers jours, un mot angoissant a parcouru les rues égyptiennes : Baltageyya. Ce mot difficilement traduisible désigne des “individus sans foi ni loi », payés par les caisses noires du parti officiel, le Parti national démocratique, ou par les services de sécurité pour se livrer au pillage et semer la panique.
Selon de nombreux témoignages, le régime Moubarak aurait eu recours à ces truands dans les premiers jours de la contestation pour créer une ambiance de chaos, dissuader la population de se joindre aux manifestants et justifier la répression. Dans son interview ce mardi matin au Soir, l’écrivain égyptien Khaled Al Khamissi a lui aussi interprété le retrait des forces police à la veille du week-end comme un « complot du système pour instaurer le chaos ».
L’emploi de délinquants ou, plus souvent encore, de jeunes désoeuvrés issus du lumpenprolétariat pour effectuer de basses besognes répressives est une constante des régimes autoritaires. C’est la règle en Iran, avec les bataillons de Bassidji, qui ont massivement et brutalement participé à la répression du mouvement vert. Ce fut le cas au Panama lorsque, en 1989, le dictateur Manuel Noriega tenta de briser l’opposition démocratique. C’est, depuis des décennies, l’une des malédictions de Haïti, un pays livré aux exactions de « truands officiels », des tontons macoutes de l’époque duvaliériste aux « chimères » du clan Aristide.
Il y a pire encore que l’engagement de «petites frappes » pour briser des manifestations ou tabasser des opposants. Des Etats établissent des services de sécurité, dotés d’un pouvoir arbitraire quasi absolu, qui évoluent constamment entre la légalité et la criminalité, à l’exemple des Moukhabarats de Saddam Hussein en Irak et du clan Al-Assad en Syrie. Dans la Russie de Vladimir Poutine, les services secrets, les polices, le milieu et les mafias interagissent jusqu’à parfois se confondre (1).
En Amérique latine, lors des dictatures qui sévirent dans les années 1970-1980, les escadrons de la mort allèrent chercher leurs exécutants dans les prisons et les bas-fonds. C’est le terrible héritage que doit affronter aujourd’hui la société colombienne : à partir des années 80, des milliers de délinquants et de bons à rien s’engagèrent au sein de groupes paramilitaires. Sous prétexte de mater la guérilla communiste, ils se rendirent coupables de 30 000 assassinats de civils soupçonnés de « complicité avec la subversion », alors qu’il s’agissait surtout de terroriser, d’assouvir des pulsions criminelles et de voler des terres et des biens.
suite post suivant
article super interessant qui explique comment fonctionne les regime dictatoriaux....pour mieux comprendre ce qui se passe auj. dans l'un des pire regime dictatoriaux du monde : l'Egypte.
Les truands au service d’Etats voyous
Publié le 1 février 2011 par trafic
Ces derniers jours, un mot angoissant a parcouru les rues égyptiennes : Baltageyya. Ce mot difficilement traduisible désigne des “individus sans foi ni loi », payés par les caisses noires du parti officiel, le Parti national démocratique, ou par les services de sécurité pour se livrer au pillage et semer la panique.
Selon de nombreux témoignages, le régime Moubarak aurait eu recours à ces truands dans les premiers jours de la contestation pour créer une ambiance de chaos, dissuader la population de se joindre aux manifestants et justifier la répression. Dans son interview ce mardi matin au Soir, l’écrivain égyptien Khaled Al Khamissi a lui aussi interprété le retrait des forces police à la veille du week-end comme un « complot du système pour instaurer le chaos ».
L’emploi de délinquants ou, plus souvent encore, de jeunes désoeuvrés issus du lumpenprolétariat pour effectuer de basses besognes répressives est une constante des régimes autoritaires. C’est la règle en Iran, avec les bataillons de Bassidji, qui ont massivement et brutalement participé à la répression du mouvement vert. Ce fut le cas au Panama lorsque, en 1989, le dictateur Manuel Noriega tenta de briser l’opposition démocratique. C’est, depuis des décennies, l’une des malédictions de Haïti, un pays livré aux exactions de « truands officiels », des tontons macoutes de l’époque duvaliériste aux « chimères » du clan Aristide.
Il y a pire encore que l’engagement de «petites frappes » pour briser des manifestations ou tabasser des opposants. Des Etats établissent des services de sécurité, dotés d’un pouvoir arbitraire quasi absolu, qui évoluent constamment entre la légalité et la criminalité, à l’exemple des Moukhabarats de Saddam Hussein en Irak et du clan Al-Assad en Syrie. Dans la Russie de Vladimir Poutine, les services secrets, les polices, le milieu et les mafias interagissent jusqu’à parfois se confondre (1).
En Amérique latine, lors des dictatures qui sévirent dans les années 1970-1980, les escadrons de la mort allèrent chercher leurs exécutants dans les prisons et les bas-fonds. C’est le terrible héritage que doit affronter aujourd’hui la société colombienne : à partir des années 80, des milliers de délinquants et de bons à rien s’engagèrent au sein de groupes paramilitaires. Sous prétexte de mater la guérilla communiste, ils se rendirent coupables de 30 000 assassinats de civils soupçonnés de « complicité avec la subversion », alors qu’il s’agissait surtout de terroriser, d’assouvir des pulsions criminelles et de voler des terres et des biens.
suite post suivant