Lorsque je suis arrivé en france, j'avais la nationalité mauritanienne, pourtant une énorme partie de ma famille vivait dans ce que l'on appelle aujourdhui le maroc et l'Algérie, le découpage colonial à détruit et annihilé une grande richesse humaine et condamné des villes autrefois carrefour du commerce, des rencontres, des échanges multiculturels entre les peuples africains et de la prospérité à l'abandon et à la misère la plus totale.
La nationalité et le nationalisme sont des poisons humains qui érigent des barrières artificielles entre des hommes et des femmes qui ne se connaissent pas, une fierté ridicule d'être né dans tel ou tel pays ( sans l'avoir demandé...), terreau du racisme et du dénigrement de "l'étranger " à ce petit lopin de terre qui nous a vu naître et que nous pouvons attester par un certificat de naissance complètement ridicule, auquel succéde cette CIN tout aussi ridicule dans laquelle la plupart des gens concentre toute leur identité et leur fierté.
Cette contrée est encore riche, riche de savoir pour ceux qui connaissent la langue, pour ceux qui ne la connaissent pas, ils verront des hommes et des femmes, qui boivent du thé, sacrifient des ovins et des chèvres, font cuire du pain dans du sable, vivent parfois encore sous des tentes, et sont vétus majestueusement, une belle échappée visuelle, mais si pauvre quand on ne comprend ni le langage, ni l'esprit de ces gens.
leur langue est proche de l'arabe classique, et la plupart sont de véritables wikipedia, des puits de savoir dont l'on tire un breuvage intellectuel à boire sans fin, héritage d'une période révolue, dénigrée aujourdhui par des imbéciles