L’approche de la question ne peut pas être la même, l’implication n’étant pas la même. Pour beaucoup de Marocains, c’est une question de souveraineté territoriale ou c’est l’impression que j’en ai, tandis que la question ne se voit pas comme ça d’un point de vue Européen, où elle est plutôt une question de stabilité dans le voisinage et de bonnes relations avec. L’Algérie est autant dans le voisinage de l’Europe que l’est le Maroc, la question de la souveraineté n’est pas si claire que du point de vu Marocain, c’est plutôt le droit international qui prime. Il n’y a pas de rejet par principe de l’idée de la gestion du Sahara Occidental par le Maroc (excepté dans certains courants politiques), mais pas de précipitation non‑plus, comme l’implication ne peut pas être la même. Personnellement, si je crois que la gestion de cette région par le Maroc est préférable à la gestion par le polisarion, ce n’est pas pour une question de souveraineté, c’est pour une question de ce qui me semble offrir les meilleures conditions pour la population qui y vit.
Il ne faut pas voir les hésitation ou la lenteur à se décider comme une traîtrise, plutôt comme une manière différente d’être concerné. Avec le temps, avec une bonne gestion et de meilleures conditions de vie pour les Sahraouis, plus personne ne se posera la question, ça semblera naturel. Il faut accepter que ça prenne du temps et faire les choses au mieux en attendant que ça ne devienne quelque chose que presque plus personne ne penserait à mettre en cause.
Si c'est le droit international qui prime, alors les principes de l'autodétermination et de droit des peuples à disposer d'eux mêmes devrait s'appliquer. Mais existe t il un peuple sahraoui ? Si oui, pourquoi ne pas l'appliquer aux Peuls et Sahraouis d'Algérie, de Libye, de Tunisie et jusqu'à la péninsule arabique ? Ils vont vivre de quoi ? Sous perfusion algérienne qui exploiterait hypothétiquement la côte pour son pétrole et gaz qui s'amenuisent ?
Ce qui n'est pas le cas.
Et puis, on le voit avec la France (Corse, Nouvelle Calédonie, Mayotte, Polynésie, etc..), l'Espagne (les présides/subsides), la Chine (Taiwan ex Formose), la Russie (Sakhaline, Crimée, Donbass, Odessa, Georgie, etc..) le droit international est celui des puissants et notamment de ceux disposant du droit de veto.
Et puis, ce droit a été fait en faveur des anciennes puissances coloniales.
A quand un droit révisé à l'aune de l'évolution du rapport des forces entres les nations ? On peut rêver. Sarkozy, dans le contexte de la crise ukrainienne y a appelé mais on peut rêver. L'Allemagne est dans les accord en addendum mais n'aura certainement pas de siège permanent.
Alors le Maroc fait comme il peut. Il s'acoquine avec l'état sioniste, fricote avec la Turquie, la Russie, s'allie avec les EUA et la France. Mais je le dis et redis, le Maroc ne doit disposer que sur ses ressources. Ils devraient se lancer dans le nucléaire et n'aurait jamais dû signer le TNP. Il peut très bien se doter de l'arme nucléaire et sanctuariser le pays mais l'Algérie elle s'était par le passé lancé dans un tel programme et pourrait disposer de l'aide de .. la Russie, son fidèle allier. L'Algérie l'a signé mais non ratifié donc on ne pourrait pas lui reprocher d'y aller alors que les premiers essais nucléaires français avaient eu lieu dans le désert algérien à Reggane.
Mais quelle énergie pour détourner de l'essentiel. Et quelle obsession de l'Algérie dans ce dossier qui ne la concerne pas et l'utilise en piétinant leur idéal révolutionnaire ? Et puis, c aussi une reliquat de guerre d'influence entre le capitalisme libéral dont le Maroc est le chantre au Maghreb et ce qui reste du socialisme qui est voué à disparaître car personne n'en veut plus !! Donc, le Maroc finira par l'emporter. C'est dans le sens de l'Histoire. Les régimes autocratiques sont voués à disparaître. Ce n'est qu'une question de temps. Le Maroc joue parfaitement l'entre deux. Simulacre de bicamérisme, monarchie unificatrice puissante et appréciée par le peuple, ouverture vers l'occident et échappement du printemps arabe de manière intelligente en sortant par le haut et une révision constitutionnelle cosmétique qui satisfait ses partenaires occidentaux.
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