Jiimmy
Vergissmeinnicht
Droireponse à dit:Le mythe , la tragédie grecque puis la religion ( pas Dieu ) serait une construction humaine lui servant à cacher sa propre violence, et au travers du rite sacrificiel , servant à canaliser la violence du groupe lorsque celle ci arrivée à un paroxysme menacerait le groupe tout entier.
Le mimétisme fait que la violence génère la violence , qui ne peut que croître . A son paroxysme il faut l'évacuer c'est le rôle du sacrifice, et du bouc émissaire qui se doit d'être perçu comme différent pour rompre le cercle de la violence.
Ça n'a pas de sens de tuer mon alter ego pour évacuer la violence , il faut un bouc émissaire perçu comme différent , afin que tout le groupe puisse rejeter la faute sur lui.
S'il est identique comment voulez vous rejeter la faute ?
Daesh semble se constituer en tant que miroir déformant des tares de notre propre société. Cela me fait penser à la théorie du bouc émissaire, celui que l'on sacrifie pour canaliser la violence des gens. Celui qui est différent et que l'on met au pilori, ainsi chacun peut se permettre d'assouvir sa soif de violence.
Daesh, conçu comme le mal absolu, celui que l'on combat dans une sorte d'entreprise d'expiation de ses propres péchés. Todd semblait bien avoir raison.
On occulte (ou l'on maquille) ses fautes et l'on se donne bonne conscience en participant à des levées autour d'un ennemi commun désigné. Pendant ce temps-là nos gouvernements continuent leurs actions malsaines puisque celles-ci sont désormais parait d'un voile de vertu disposé afin de les rendre légitimes. La violence perpétrée est donc désormais une violence nécessaire, car permettant d'éviter une autre violence désignée, elle, comme terroriste.
Daesh est précieux, précieux car nécessaire, nécessaire car indispensable pour légitimer la politique de nos gouvernants. Ainsi, si l'urss n'existe pas et/ou n'a pas une attitude belliqueuse, comment justifier les crédits alloués à l'armement par les gouvernements occidentaux lors de la guerre froide.
Si le communisme n'existe pas, comment justifier les interventions, directes ou indirectes, en Amérique Latine visant à renverser des dirigeants, supposés communistes et à instaurer des régimes dictatoriaux favorables aux intérêts économiques de notre pays.
Nous ne pouvons plus annexer des contrées, mener des guerres d'agression "gratuites", poser des lois liberticides comme aux temps anciens sans que tout cela ne soit pleinement justifié. C'est ainsi qu'il est nécessaire de voir, au préalable, se constituer de dangereux ennemis afin de pouvoir effectuer toutes ces actions en toute légitimité (auparavant il s'agissait du communisme, désormais il s'agirait de l'Islamisme).
Nous ne pourrions nous introduire autant dans la vie privée des gens sans menace d'attentats. Nous ne pourrions contrôler les réserves pétrolières de certains pays si nous n'avions pas eu des régimes dictatoriaux à leur tête qui nous ont servi d'excuse pour les envahir.
Daesh est donc nécessaire car il justifie tout un tas de mesure de renforcement du contrôle, exercé par l'état, à l'encontre des citoyens et permet d'avoir une politique internationale plus favorable à nos intérêt économique sans que cela ne suscite l'indignation des gens de par la menace incessante supposée peser sur nos épaules.
Enfin, Daesh est nécessaire car il concentre la colère des gens qui s'éloigne ainsi des gouvernants qui la réceptionnerait, autrement, du fait de leurs errements quotidiens. Au final, Daesh est une chance énorme pour cet occident en fin de vie qui trouve là un moyen de se renforcer.