Leur seul crime: ils s'intéressent à leur culture amazighe

Iwisntmazirt

Le Maroc est amazigh
Libye : "Mes fils, en prison pour leur attachement à la culture berbère"
Fathi Salem Bouzakhar enseigne l'ingénierie électronique à l'université de Syrte, sur la côte méditerranéenne libyenne. Les 14 et 16 décembre, ses deux fils aînés, deux jumeaux de 29 ans, Madghis et Mazigh, sont arrêtés par les autorités du pays. Leur crime ? S'être intéressés d'un peu trop près à la culture amazighe (berbère), réprimée en Libye. Leur père témoigne.

"En décembre, mon fils Madghis a reçu une convocation des agents de la sûreté extérieure [une des agences de renseignement libyenne]. Le motif n'était pas clair. Une fois sur place, il a été placé en détention. Deux jours après, c'était au tour de son frère jumeau, Mazigh, d'être arrêté. Les agents sont venus à notre domicile et ont saisi CD, disques durs, livres... tous les documents de la bibliothèque et de l'ordinateur familiaux.
 
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"Ce qu'on leur reproche, c'est leur intérêt pour la culture amazighe. Notre famille est originaire de Yefran, en pleine région berbère. Avec ma femme, nous nous sommes toujours efforcés de transmettre notre culture à nos cinq enfants. Mes fils, en plus de parler le tamazight [la langue berbère], se renseignaient sur la culture berbère, par intérêt personnel. Ils consultaient des articles sur Internet, ils étaient en contact avec des universitaires à l'étranger, notamment en France et aux Etats-Unis. Ils sont membres par ailleurs du Congrès mondial amazigh.

"Mais pour les forces de l'ordre, la culture amazighe est une menace pour la sécurité du pays : le tamazight est interdit en Libye et il est impossible de trouver un livre écrit dans cette langue ou qui a trait à cette culture. Les autorités libyennes pensent que les Berbères fomentent un complot contre le régime, orchestré de l'extérieur. Mes fils sont ainsi soupçonnés d'"espionnage et de collaboration avec Israël et les sionistes". Pour justifier leurs accusations de complot international, les autorités arguent que mes fils étaient en contact avec des universités à l'étranger.

INSULTES ET TORTURE

"J'ai pu voir mes fils une première fois le 30 décembre. Ils étaient détenus par l'Agence de sûreté extérieure, mais je ne savais pas où. J'ai été conduit dans un endroit tenu secret.Puis mes fils ont été transférés dans des cellules d'isolement, et je n'ai plus eu de nouvelles. J'ai appelé l'administrateur de la Fondation internationale Kadhafi pour le développement – la fondation de Saif al-Islam, le fils du colonel –, j'ai déposé une requête auprès du procureur public.
 
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"Le 16 janvier, j'ai reçu une lettre de la Fondation Kadhafi, adressée au président de l'Agence de sûreté, et mise en copie au procureur, disant que mes fils avaient droit à un avocat commis d'office et que j'avais le droit de les voir. J'ai pu leur rendre à nouveau visite le 24 janvier. Madghis m'a expliqué avoir été torturé en cellule d'isolement. Il a été battu à coups de bâton, insulté, on a pointé sur lui un pistolet : "Tu es un amazigh, un juif, lui a-t-on dit. On va te tuer." On lui a fait subir la falaqa [la flagellation]. Mon autre fils, lui, a été constamment insulté et humilié. J'étais très inquiet pour eux.

"Quant à l'avocat commis d'office, il n'a en fait pas eu le droit de voir mes fils, ni d'avoir accès aux pièces du dossier. Il a donc annoncé qu'il ne pouvait défendre cette affaire, et diffusé un communiqué sur Internet expliquant pourquoi il se retirait du dossier : ce texte a eu un certain retentissement.

PÉTITION

"Le 27 janvier, mes fils ont été transférés à la prison de Jdaida. Leurs conditions de détention se sont nettement améliorées : ils sont désormais regroupés dans une même cellule, où ils cohabitent avec des détenus condamnés pour trafic de drogue, qui purgent tous une peine de réclusion à perpétuité. Je me rassure en me disant qu'au moins mes fils sont ensemble, et que mieux vaut être entouré qu'isolé. Chaque jeudi, je peux leur rendre visite. Je les ai vus d'ailleurs hier matin.

"Je continue à me battre. J'ai rassemblé des habitants de Yefran pour écrire, il y a un peu plus de deux semaines, une lettre demandant la libération de mes fils et expliquant que notre culture amazighe doit être respectée. Nous avons rassemblé quatre-vingts signatures et quinze d'entre nous sommes allés porter la lettre sur le bureau du procureur.

"J'ai de nouveau écrit à Saif al-Islam Kadhafi et au président de l'Agence de sûreté extérieure. Ils nous promettent une solution, mais nous attendons toujours. J'ai toutefois espoir, après ce qui s'est passé en Tunisie et en Egypte, que le régime libyen soit plus regardant sur le respect des droits civils. J'espère surtout qu'à l'avenir, les cultures arabe et amazighe pourront dialoguer sereinement ensemble."

Propos recueillis par Mathilde Gérard, Journal le monde.
 
Azul ouma
merci pour ce recueil;
maintenant je sais que nous somme bien en avance nous les imazighens du Maroc du fait que nous jouissons de beaucoup de choses que nos frères en Libye
Tanmirt;)
 
Azul ouma
merci pour ce recueil;
maintenant je sais que nous somme bien en avance nous les imazighens du Maroc du fait que nous jouissons de beaucoup de choses que nos frères en Libye
Tanmirt;)

Azul a Ultma no
Il est vrai qu'en Libye c'est plus pire, mais il ne faut pas prendre le pire pour exemple. Au Maroc il nous reste encore beaucoup à faire pour regagner notre dignité, l'officialisation de notre langue maternelle dans la constitution est prioritaire.
Timnsiwine ighudan
 
Azul a Ultma no
Il est vrai qu'en Libye c'est plus pire, mais il ne faut pas prendre le pire pour exemple. Au Maroc il nous reste encore beaucoup à faire pour regagner notre dignité, l'officialisation de notre langue maternelle dans la constitution est prioritaire.
Timnsiwine ighudan
oui ,mais on avance..non??
c'est l'essentiel;tu trouves pas ??
 
Nous étions un peu handicapés par l'absence des mouvements amazighs en Tunisie et en Lybie, maintenant j'espère que l'ampleur de la cause prendra un sérieux élan dans le cadre de l'unité amazigh.
 
salam ghifoun imazighen

désolé mais on plus que la cause perdue, on a notre langue en commun que personne n'a perdu des Canaries à la mer rouge malgré tout
Un jour j'ai vu un film en langue Touareg au Niger dont les acteurs sont tous des Touaregs et soutitré en français.... j'ai quand même retenu des appellation commune avec notre dialecte comme Ouska = chien chasseur..
et je me suis réjouit quant des nomades creusait dans le sable pour trouver de l'eau.. et criait à un instant : amane !!! amane !!!
 
Nous étions un peu handicapés par l'absence des mouvements amazighs en Tunisie et en Lybie, maintenant j'espère que l'ampleur de la cause prendra un sérieux élan dans le cadre de l'unité amazigh.
vous ne comptez pas les ichelhines c est de l exclusion car les amassikhs veulent etouffer l identite chleuh qui ne sont pas des amazighs et je dis salam
 
Nous étions un peu handicapés par l'absence des mouvements amazighs en Tunisie et en Lybie, maintenant j'espère que l'ampleur de la cause prendra un sérieux élan dans le cadre de l'unité amazigh.
vous ne comptez pas les ichelhines c est de l exclusion et du racisme car les amassikhs veulent etouffer l identite chleuh qui ne sont pas des amazighs mais nous existons de droit et de faite et je dis salam
 
salam ghifoun imazighen

désolé mais on plus que la cause perdue, on a notre langue en commun que personne n'a perdu des Canaries à la mer rouge malgré tout
Un jour j'ai vu un film en langue Touareg au Niger dont les acteurs sont tous des Touaregs et soutitré en français.... j'ai quand même retenu des appellation commune avec notre dialecte comme Ouska = chien chasseur..
et je me suis réjouit quant des nomades creusait dans le sable pour trouver de l'eau.. et criait à un instant : amane !!! amane !!!
ça fait une étrange sensation ,un plaisir quoi.....................
imazighen nn'ekh ikol wansa;)
 
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