7. Un «C» sur une roche lunaire
Le diable se cache dans les détails, les complots aussi. Sur une photo de la NASA, on croit distinguer une lettre «C» sur une roche lunaire: la «preuve», encore une fois, qu’il s’agirait d’un décor de cinéma.
L’explication de la NASA? Un poil… ou un cheveu, qui se serait glissé sur le cliché pendant le développement: le «C» n’apparaît pas sur la pellicule originale.
8. Trop dangereux?
L’expédition lunaire prévoit la traversée de la «ceinture de Van Allen», une zone à la sortie de l’atmosphère terrestre contenant une telle densité de particules énergétiques que les astronautes n’auraient pu survivre aux radiations.
Faux, répond la NASA. Les combinaisons spatiales qu’ils portaient les protégeaient, et la traversée n’a duré que quelques heures, ce qui a limité l’irradiation.
Là où les complotistes ont «raison», c’est que ces expéditions étaient bien plus dangereuses que celles menées aujourd’hui. Lors de la mission Apollo 13 (avril 1970), un accident - qui fit prononcer à l’astronaute Jack Swigert ces mots célèbres: «Houston, we’ve had a problem» - aurait pu coûter la vie à l’équipage. «Aller sur la Lune était une mission d’intérêt national qui justifiait tous les risques, rappelle Xavier Pasco, auteur du Nouvel âge spatial. De la Guerre froide au New Space (CNRS éditions). Les astronautes étaient des pilotes d’essais, appartenant à un corps d’élite. Depuis, la sociologie des équipages a changé». En 1986, pour la première fois, une astronaute non professionnelle fait partie de l’équipage de la navette Challenger: l’institutrice Christa McAuliffe. Quelques secondes après le décollage, la navette se désintègre devant des millions de téléspectateurs, emportant la vie des sept astronautes. Un vrai traumatisme pour les Américains, qui pousse la NASA à limiter ses expéditions à risque.
9. Sur la lune en 1969… et pas sur Mars en 2019?
Si nous avions vraiment été sur la Lune en 1969… Pourquoi ne sommes-nous pas capables d’aller sur Mars en 2019?
«Une fois la domination américaine sur les soviétiques démontrée, on a tout arrêté», raconte Xavier Pasco. Gagner la Guerre froide à tout prix, même les plus colossaux: en 1965/66, le budget de la NASA a atteint 4% du budget fédéral américain, soit 8 à 10 fois plus que son budget actuel. «Au début des années 1970, ce budget fut à nouveau divisé par huit. Puis la NASA s’est entichée d’une illusion: un système d’accès à l’espace peu cher, la navette spatiale. Mais le budget s’est révélé bien trop élevé», poursuit François Forget. Les sommes investies ont alors coupé court aux autres projets.
Après le traumatisme Challenger, l’arrivée de nouvelles exigences de sécurité, avec des mises aux normes technologiques, a encore augmenté le coût d’un vol spatial habité. «Retourner sur la Lune en 2019 est finalement presque aussi difficile qu’en 1969», résume Xavier Pasco.
10. Une interview de Buzz Aldrin lui-même
Mais puisque Buzz Aldrin lui-même a tout avoué! En 2018, une interview vidéo de l’astronaute, datée de 2015, fait son petit effet sur les réseaux sociaux. Interrogé par une petite fille, il répond: «nous n’y sommes pas allés». Le comble!
Pourtant, il suffit d’écouter l’entretien pour comprendre que l’astronaute évoque les raisons pour lesquelles les Américains ne sont «pas allés» de nouvelles fois sur la Lune ces dernières décennies...
La preuve ultime: 382 kg de roches lunaires rapportées sur Terre
Toujours pas convaincus? Il existe une énième preuve tangible: les échantillons de 382 kg de roche lunaire acheminés sur Terre par les astronautes des six missions américaines sur la Lune entre 1969 et 1972. Ces échantillons, authentifiés par des scientifiques du monde entier, ont pu être comparés avec les quelques grammes d’échantillons lunaires rapportés par les Soviétiques: ils ont constaté qu’ils avaient les mêmes origines.
Cela n’a pas empêché les autorités russes, qui n’avaient jusque-là jamais remis en question les premiers pas sur la Lune, de créer le doute en juin 2015, en demandant une enquête internationale sur les missions Apollo. À l’origine de cette provocation aux allures de Guerre froide, l’enquête pour corruption lancée un mois plus tôt par le FBI à l’encontre de la Fifa, dans le cadre de l’attribution de la Coupe du monde 2018, accueillie en Russie.