Aux Pays-Bas, les ravages de lislamiquement correct
Par SABINE CESSOU
liberation.fr ( jounal qui se réclame de gauche!)
Dorigine copte égyptienne, Ezzat Aziz, un conducteur de tramway à Amsterdam, a été suspendu deux fois depuis le début de lannée parce quil portait une chaîne avec une croix par-dessus son uniforme. Il a porté plainte pour discrimination et ne comprend pas pourquoi on lui interdit son bijou cette année, alors quil le porte au travail depuis 1998. De son côté, la GVB, société des transports dAmsterdam, affirme quaucune chaîne, médaille ou broche ne doit être portée par-dessus luniforme. Laffaire fait les manchettes de la presse conservatrice, Telegraaf en tête, dans la mesure où la même GVB autorise ses employées musulmanes à porter le foulard.
Symptomatique du climat qui règne aux Pays-Bas, cette anecdote explique aussi la popularité montante de Geert Wilders, le chef de la droite populiste. Et de tels épisodes sont quotidiens. Ainsi, un collège dAmsterdam, De Haagsche Hogeschool, na pas osé commander de sapin de Noël cette année, par peur de «provoquer» ses élèves musulmans. Ce collège compte 30% délèves et 12% de professeurs issus de limmigration turque et marocaine. Le traditionnel sapin serait «trop étroitement lié» à la religion chrétienne, selon la direction du collège.
Certains des élèves, parmi les Néerlandais de souche, ont manifesté leur fureur sur Internet. Lun dentre eux fustige lattitude «dune poignée de bons à riens religieux qui se sentent insultés par un arbre avec des guirlandes et des boules de Noël».
Le débat suisse sur les minarets a aussi gagné les Pays-Bas, le 1er décembre, après le référendum suisse. Un petit parti de chrétiens orthodoxes, le SGP, membre de la coalition au pouvoir, a reçu le soutien de Geert Wilders et de lancienne ministre de lIntégration Rita Verdonk pour une motion qui voulait contraindre le gouvernement à faire «plus attention» dans la construction de nouvelles mosquées. La motion na pas réuni de majorité. Le pays nen a pas moins recensé tous ses minarets, une centaine, contre seulement 4 en Suisse. La Westermosk, une grande mosquée de style ottoman, en chantier, sera le plus haut édifice dAmsterdam quand elle sera achevée. La ville, dirigée par le maire travailliste Job Cohen, continue de subventionner des associations religieuses et des mosquées, malgré la fronde qui sétait manifestée au sein du conseil municipal, en septembre, contre cette politique.
Les députés travaillistes, pour leur part, nont pas voulu se désolidariser de Wilders, interdit de séjour en Turquie en janvier prochain, lors dune visite de parlementaires néerlandais. Ankara estime que Wilders, «un raciste», nest pas le bienvenu sur son territoire. La tradition du Parlement néerlandais veut que, dans un tel cas de figure, les députés soient solidaires. Même si Wilders a lui-même torpillé la visite en annonçant quil en profiterait pour dire aux Turcs «pourquoi ils ne doivent pas entrer dans lUnion européenne».
conclusion : pour eux musulman = ordure !
Par SABINE CESSOU
liberation.fr ( jounal qui se réclame de gauche!)
Dorigine copte égyptienne, Ezzat Aziz, un conducteur de tramway à Amsterdam, a été suspendu deux fois depuis le début de lannée parce quil portait une chaîne avec une croix par-dessus son uniforme. Il a porté plainte pour discrimination et ne comprend pas pourquoi on lui interdit son bijou cette année, alors quil le porte au travail depuis 1998. De son côté, la GVB, société des transports dAmsterdam, affirme quaucune chaîne, médaille ou broche ne doit être portée par-dessus luniforme. Laffaire fait les manchettes de la presse conservatrice, Telegraaf en tête, dans la mesure où la même GVB autorise ses employées musulmanes à porter le foulard.
Symptomatique du climat qui règne aux Pays-Bas, cette anecdote explique aussi la popularité montante de Geert Wilders, le chef de la droite populiste. Et de tels épisodes sont quotidiens. Ainsi, un collège dAmsterdam, De Haagsche Hogeschool, na pas osé commander de sapin de Noël cette année, par peur de «provoquer» ses élèves musulmans. Ce collège compte 30% délèves et 12% de professeurs issus de limmigration turque et marocaine. Le traditionnel sapin serait «trop étroitement lié» à la religion chrétienne, selon la direction du collège.
Certains des élèves, parmi les Néerlandais de souche, ont manifesté leur fureur sur Internet. Lun dentre eux fustige lattitude «dune poignée de bons à riens religieux qui se sentent insultés par un arbre avec des guirlandes et des boules de Noël».
Le débat suisse sur les minarets a aussi gagné les Pays-Bas, le 1er décembre, après le référendum suisse. Un petit parti de chrétiens orthodoxes, le SGP, membre de la coalition au pouvoir, a reçu le soutien de Geert Wilders et de lancienne ministre de lIntégration Rita Verdonk pour une motion qui voulait contraindre le gouvernement à faire «plus attention» dans la construction de nouvelles mosquées. La motion na pas réuni de majorité. Le pays nen a pas moins recensé tous ses minarets, une centaine, contre seulement 4 en Suisse. La Westermosk, une grande mosquée de style ottoman, en chantier, sera le plus haut édifice dAmsterdam quand elle sera achevée. La ville, dirigée par le maire travailliste Job Cohen, continue de subventionner des associations religieuses et des mosquées, malgré la fronde qui sétait manifestée au sein du conseil municipal, en septembre, contre cette politique.
Les députés travaillistes, pour leur part, nont pas voulu se désolidariser de Wilders, interdit de séjour en Turquie en janvier prochain, lors dune visite de parlementaires néerlandais. Ankara estime que Wilders, «un raciste», nest pas le bienvenu sur son territoire. La tradition du Parlement néerlandais veut que, dans un tel cas de figure, les députés soient solidaires. Même si Wilders a lui-même torpillé la visite en annonçant quil en profiterait pour dire aux Turcs «pourquoi ils ne doivent pas entrer dans lUnion européenne».
conclusion : pour eux musulman = ordure !