Liberté d'importation, consommation et déficit ...

Face à une progression constante des importations et un ralentissement des flux des exportations, le déficit commercial continue de s’accentuer. En l’espace de huit mois, il a en effet atteint 129 milliards de DH. Le gouvernement s’engage à le réduire, moyennant plusieurs mesures. Il était temps.
En attendant des mesures concrètes pour endiguer la dérive du déséquilibre commercial qui provient de l’écart presque chronique entre le rythme de progression des importations des biens, plutôt soutenu, et celui des exportations en ralentissement, le déficit commercial ne connaît point de répit. Ainsi, au cours des huit premiers mois de cette année, ce déficit s’approche de 129 milliards de DH, en accentuation de plus de 6%. Ce qui ramène le taux de couverture des importations des biens par les exportations à 48,3% au lieu de 48,9% une année plus tôt.
Extrait de l'article du Matin http://www.lematin.ma/journal/Commerce-exterieur_Le-deficit-commercial-atteint--129-milliards-de-DH-a-fin-aoA-t/171625.html
 
Pendant des années le Maroc, s'était protégé par une réglementation du commerce extérieur qui assurait une évolution contrôlée de la balance commerciale et qui s'articulait sur un régime d'admission sous douane : engagement d'importation, licences d'importation distribuées en trois classes A, B, C en fonction des numéros de nomenclature douanière, par une taxation différenciée, par un régime spécifique d'admission temporaire et enfin par un contrôle de l'Office des changes imposant un apurement des opérations.
Depuis le démantèlement de l'ancien système, la mise en place des accords de libre échange nous nous trouvons dans l’œil du cyclone, qui créé un flux de l'intérieur vers l'extérieur réexportant la valeur ajoutée nationale. La création de richesse à l'exportation ne couvrant plus les importations et les importations détruisant en retour des unités de production, des usines qui ne peuvent soutenir une concurrence étrangère à grande échelle.
Les usines mortes-nées ou dépérissant, ne se comptent plus, dans les secteurs de grande consommation ayant un effet négatif sur la croissance interne proprement dite. A cela s'ajoute les effets néfastes de la contrebande et du dilemme de centaines de familles, en l'absence d'emploi, survivant de ce trafic.
Article 77 de la Constitution
Le parlement et le gouvernement veillent à la préservation de l’équilibre des finances de l’Etat. Le gouvernement peut opposer, de manière motivée, l’irrecevabilité à toute proposition ou amendement formulés par les membres du Parlement lorsque leur adoption aurait pour conséquence, par rapport à la loi de finances, soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation des charges publiques.
Il est grand temps de réagir en limitant les importations en nature, volume et valeur.
 
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