Bonjour
Certains philosophes, comme Hobbes, Hume ou Voltaire, et même de plus récents, ont affirmé que la liberté bien comprise consistait à pouvoir faire ce qu'on veut, c'est-à-dire à ne pas être entravé dans la réalisation de nos buts, ne pas avoir de contraintes. Dans ce sens, beaucoup d'humains pourraient se dire libres, au moins en partie.
Mais d'autres philosophes trouvent cette définition insatisfaisante. Par exemple un junkie, il veut de la drogue, et peut-être qu'il peut en trouver, mais dirions-nous vraiment qu'il est libre? Ou encore si une personne est hypnotisée et qu'on lui suggère qu'elle veut quelque chose, quand elle se réveille, elle va chercher cette chose, mais Est-ce librement? Ou bien certains critiques sociaux disent que les femmes ont été conditionnées à choisir certains métiers, certains styles de vie, et elles n'en ont pas forcément conscience. Elles peuvent penser qu'elles choisissent spontanément tel mode de vie, alors qu'elles se font manipuler. Ce n'est pas de la liberté, même si ces femmes ont l'impression de faire ce qu'elles veulent.
Ensuite, même les chiens et les chats font souvent ce qu'ils veulent, et pourtant on ne considère pas habituellement que ces animaux sont libres au sens où le sont les humains!
Même les psychotiques peuvent parfois faire ce qu'ils veulent, si on les arrête pas, et peuvent "vouloir" des actions autodestructrices et irrationnelles, et pourtant on ne les qualifierait pas de libres, surtout pas au tribunal.
De plus, faire ce qu'on veut, c'est bien beau, mais ne faut-il pas chercher à savoir pourquoi on veut ce qu'on veut? Si on se contente de laisser émerger les désirs les plus chaotiques dans notre conscience, Est-ce qu'on n'est pas le jouet de pulsions inconnues et de pressions qu'on ne soupçonne pas? Ne serait-on pas plus heureux si on était lucides au sujet de notre vie et qu'on apprenait à se connaître et à savoir ce qui est bon pour nous?
Car il y a une différence, chez certains philosophes, entre les besoins et les désirs. Les besoins sont ce qui est exigé par notre nature, dans un certain contexte historique, pour pouvoir s'épanouir et atteindre son accomplissement. On pense à quelque chose comme la pyramide des besoins identifiés par Maslow, mais pas forcément exactement comme il l'entendait. C'est évident que les humains normalement constitués ont besoin de satisfaire leurs besoins physiologiques, de se sentir acceptés, d'être en paix avec leur conscience, de faire des activités qui les valorisent, et ainsi de suite.
Les désirs par contre, ce qu'on veut, ne sont pas forcément conformes à notre nature profonde. Ils peuvent être déréglés, comme le savent les alcooliques, les fumeurs involontaires, etc. Un désir peut être autodestructeur. Et donc les anciens philosophes proposaient une discipline de vie pour maîtriser ses désirs, les limiter et les relativiser. De nos jours, au contraire, la société de consommation attise constamment les désirs.
Et donc être libre consisterait à avoir des désirs raisonnables, des désirs conformes à nos vrais besoins, et à pouvoir les satisfaire la plupart du temps. Du moins serait-ce là un des sens du terme liberté. D'une certaine manière, être libre, c'est être vertueux, c'est agir raisonnablement, et le faire avec facilité. Être libre, c'est aussi, paradoxalement, être libre par rapport à nos désirs, et donc accepter sereinement l'impossibilité de pouvoir avoir tout ce dont on aurait envie.
Certains philosophes, comme Hobbes, Hume ou Voltaire, et même de plus récents, ont affirmé que la liberté bien comprise consistait à pouvoir faire ce qu'on veut, c'est-à-dire à ne pas être entravé dans la réalisation de nos buts, ne pas avoir de contraintes. Dans ce sens, beaucoup d'humains pourraient se dire libres, au moins en partie.
Mais d'autres philosophes trouvent cette définition insatisfaisante. Par exemple un junkie, il veut de la drogue, et peut-être qu'il peut en trouver, mais dirions-nous vraiment qu'il est libre? Ou encore si une personne est hypnotisée et qu'on lui suggère qu'elle veut quelque chose, quand elle se réveille, elle va chercher cette chose, mais Est-ce librement? Ou bien certains critiques sociaux disent que les femmes ont été conditionnées à choisir certains métiers, certains styles de vie, et elles n'en ont pas forcément conscience. Elles peuvent penser qu'elles choisissent spontanément tel mode de vie, alors qu'elles se font manipuler. Ce n'est pas de la liberté, même si ces femmes ont l'impression de faire ce qu'elles veulent.
Ensuite, même les chiens et les chats font souvent ce qu'ils veulent, et pourtant on ne considère pas habituellement que ces animaux sont libres au sens où le sont les humains!
Même les psychotiques peuvent parfois faire ce qu'ils veulent, si on les arrête pas, et peuvent "vouloir" des actions autodestructrices et irrationnelles, et pourtant on ne les qualifierait pas de libres, surtout pas au tribunal.
De plus, faire ce qu'on veut, c'est bien beau, mais ne faut-il pas chercher à savoir pourquoi on veut ce qu'on veut? Si on se contente de laisser émerger les désirs les plus chaotiques dans notre conscience, Est-ce qu'on n'est pas le jouet de pulsions inconnues et de pressions qu'on ne soupçonne pas? Ne serait-on pas plus heureux si on était lucides au sujet de notre vie et qu'on apprenait à se connaître et à savoir ce qui est bon pour nous?
Car il y a une différence, chez certains philosophes, entre les besoins et les désirs. Les besoins sont ce qui est exigé par notre nature, dans un certain contexte historique, pour pouvoir s'épanouir et atteindre son accomplissement. On pense à quelque chose comme la pyramide des besoins identifiés par Maslow, mais pas forcément exactement comme il l'entendait. C'est évident que les humains normalement constitués ont besoin de satisfaire leurs besoins physiologiques, de se sentir acceptés, d'être en paix avec leur conscience, de faire des activités qui les valorisent, et ainsi de suite.
Les désirs par contre, ce qu'on veut, ne sont pas forcément conformes à notre nature profonde. Ils peuvent être déréglés, comme le savent les alcooliques, les fumeurs involontaires, etc. Un désir peut être autodestructeur. Et donc les anciens philosophes proposaient une discipline de vie pour maîtriser ses désirs, les limiter et les relativiser. De nos jours, au contraire, la société de consommation attise constamment les désirs.
Et donc être libre consisterait à avoir des désirs raisonnables, des désirs conformes à nos vrais besoins, et à pouvoir les satisfaire la plupart du temps. Du moins serait-ce là un des sens du terme liberté. D'une certaine manière, être libre, c'est être vertueux, c'est agir raisonnablement, et le faire avec facilité. Être libre, c'est aussi, paradoxalement, être libre par rapport à nos désirs, et donc accepter sereinement l'impossibilité de pouvoir avoir tout ce dont on aurait envie.