L'incroyable histoire de cette famille est la plus consanguine des État-Unis

1714238817866.png

Ils s’appellent les Whittaker, habitent dans un bled paumé de l’Etat de Virginie occidentale, aux États-Unis, et leur arbre généalogique a de quoi faire pâlir n’importe quel généticien. Réputée « famille la plus consanguine des Etats-Unis », elle a été révélée au monde par le photographe et cinéaste américain Mark Laita, en 2020, dans un documentaire diffusé sur YouTube. Touchants, voire « purs », pour certains, bêtes de foire pour d’autres, les Whittaker ont une histoire hors du commun.

Si l’histoire des Whittaker remonte au XVIIIe siècle, la popularité de cette famille américaine est assez récente. En 2004, le photographe Mark Laita parcourait le pays à la recherche de personnes à photographier pour un projet de livre photo. Des « tronches », de l’astronaute à la ballerine en passant par le politicien et le toxico, « tout ce que vous pouvez imaginer vivant aux Etats-Unis », expliquait-il dans un podcast en 2022. C’est un policier, rencontré dans un relais routier de Virginie occidentale, qui a conduit le photographe chez les Whittaker. « C’était comme dans cette scène du film Délivrance, une route qui se transforme en route de campagne puis en chemin de terre pour déboucher sur une caravane d’un côté et une petite cabane de l’autre », se souvient-il.

Une consanguinité qui remonte au XIXe siècle​

Le premier contact expliquera la suite : « Il y avait ces gens qui marchaient, leurs yeux partant dans tous les sens en nous aboyant dessus. Le seul qui nous regardait dans les yeux disait n’importe quoi, criait et s’enfuyait avec le pantalon qui lui tombait sur les chevilles pour taper dans une poubelle », s’étonne encore le Mark Laita. En plus des photos, il a décidé de documenter en vidéo la vie de cette famille et de publier cela sous forme de feuilleton sur sa chaîne YouTube. La première vidéo, tournée en 2020 cumule plus de 40 millions de vues.

On y découvre Betty-Ann, Lorene, Ray et Timmy, des frères et sœur marqués par une consanguinité flagrante. Lorene ne parle pas, ni son fils Timmy d’ailleurs, né d’un viol. S’il semble comprendre l’anglais, Ray, lui, ne s’exprime qu’en aboyant. Seule Betty-Ann, matriarche de la famille, parle presque normalement. Un succès d’audience qui s’explique par « le plaisir un peu sadique et voyeuriste que l’on éprouve devant ce type de contenu », explique Virginie Spies, sémiologue et analyste des médias à l’université d’Avignon.

Les racines de cette consanguinité supposée, néanmoins étayée par les recherches de plusieurs généalogistes, remontent au XIXe siècle, lorsque deux sœurs, Ada et Macie, ont épousé John et James, deux fils de leur tante (épouse Whittaker), laquelle est devenue leur belle-mère. Ada et John ont eu 9 enfants, dont Gracie. Henri, le frère jumeau de John, et sa femme ont eu 6 enfants, dont John-Emory. C’est vraiment parti en live lorsque John Emory et Gracie, cousins germains, se sont mariés et ont eu 15 enfants, notamment Lorene, Ray et Betty.

 
Haut