Salam Aleykoum
J'ai toujours considéré (peut-être suis-je dans l'erreur) comme particulièrement incertain la véracité de ces analyses comportementales qui ne pourront, à mes yeux, jamais retranscrire exhaustivement l'extrême hétérogénéité des comportements, des façons de penser caractérisant les humains et ainsi produire des théories qui seraient applicables à tous.
Pour prendre en exemple la phrase citée. Il est vrai que le bon sens pourrait laisser penser que seul un esprit malsain se trouve "inconforté" à l'idée que son voisin possède des goûts différents des siens, qu'ils soient musicaux, gustatifs ou plus généralement qu'ils aient trait à la façon de se vêtir ou de mener sa vie.
Cependant si l'on prend en compte le fait que chaque individu possède des Croyances qui l'aiguillent au quotidien sur tel ou tel chemin et dictent ainsi, plus ou moins, sa façon d'évoluer au sein de notre société. Alors pourquoi ne pourrait-on pas percevoir, à travers la volonté de certains de "convertir" leurs prochains à certains éléments de leur mode de vie, une certaine bonté d'esprit se traduisant par l'injonction "suis-moi et allons ensemble vers la réussite".
En effet, c'est parce que mes Croyances me font considérer que ce comportement est salvateur que je désire l'inculquer à mes enfants et plus globalement à mon prochain. C'est parce que je lui porte de l'amour et que son sort ne m'est pas indifférent que je souhaite ardemment qu'il soit sauvé à travers les comportements qui me semblent être les seuls à tenir dans pareille situation.
A contrario, que dire de celui qui voit en une attitude chez son prochain, une destination certaine pour l'abyme et qui n'en a cure et n'entend pas faire le moindre effort afin que celui-ci soit sauvé.
Effectivement, beaucoup d'entre-nous pensons détenir la vérité et beaucoup d'entre-nous pensons ainsi que la sauvegarde de l'humanité se trouve dans la reproduction de certaines attitudes qui sont les nôtres mais considérer les choses ainsi, c'est finalement conclure que "j'aime ces choses (qui me sauveront) et les autres ont tort de ne pas les aimer (afin d'être, eux aussi, sauvés)" n'est pas nécessairement une mauvaise sentence, une fois l'intention qui la génère prise en compte.
