C'est une mauvaise nouvelle pour le régime syrien: l'Iran, son principal allié au Moyen-Orient, commence à prendre ses distances. Même si, lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a rejeté tout changement de régime à Damas, ces derniers jours, plusieurs hauts responsables à Téhéran ont critiqué de manière à peine voilée la politique du «tout répressif» choisie par le président Bachar el-Assad face aux centaines de milliers de manifestants qui réclament son départ. «Quand il y a un problème entre les peuples et les responsables, ils doivent s'asseoir ensemble pour parvenir à une solution, loin de la violence», déclarait mercredi dernier Mahmoud Ahmadinejad, le président de la République.
Damas est accusée par la communauté internationale d'abuser de la force dans l'espoir de mâter une révolte qui a fait plus de 2.200 morts depuis six mois. «L'un ne doit pas tuer l'autre», a ajouté le chef de l'État iranien, qui a appelé «le peuple et le gouvernement syrien» à se «mettre ensemble pour parvenir à une entente». Samedi, Ali Akbar Salehi ajoutait que Damas devait répondre «rapidement» aux «revendications légitimes de son peuple».
Le Hezbollah appelle au calme
Principale alliée de l'Iran dans le monde arabe, la Syrie est sa «fenêtre» sur le conflit israélo-palestinien, via le Hezbollah au Liban. Mais le régime iranien est pragmatique. Après avoir aidé logistiquement les forces de sécurité syriennes à réprimer les «révolutionnaires», Téhéran constate que, par son refus des réformes, Assad se saborde lui-même. Selon nos informations, des officiels iraniens ont rencontré des représentants de l'opposition syrienne dans une capitale européenne. Ces émissaires voudraient en savoir plus sur les dirigeants de cette opposition, condamnée à la clandestinité depuis 40 ans que le Baath, le parti unique, dirige la Syrie. Ils cherchent également à déterminer le poids des islamistes en son sein, les relations qu'une nouvelle direction syrienne nouerait avec leur allié du Hezbollah, et si un compromis avec le régime est encore possible.
http://www.lefigaro.fr/internationa...prend-ses-distances-avec-son-allie-syrien.php
Damas est accusée par la communauté internationale d'abuser de la force dans l'espoir de mâter une révolte qui a fait plus de 2.200 morts depuis six mois. «L'un ne doit pas tuer l'autre», a ajouté le chef de l'État iranien, qui a appelé «le peuple et le gouvernement syrien» à se «mettre ensemble pour parvenir à une entente». Samedi, Ali Akbar Salehi ajoutait que Damas devait répondre «rapidement» aux «revendications légitimes de son peuple».
Le Hezbollah appelle au calme
Principale alliée de l'Iran dans le monde arabe, la Syrie est sa «fenêtre» sur le conflit israélo-palestinien, via le Hezbollah au Liban. Mais le régime iranien est pragmatique. Après avoir aidé logistiquement les forces de sécurité syriennes à réprimer les «révolutionnaires», Téhéran constate que, par son refus des réformes, Assad se saborde lui-même. Selon nos informations, des officiels iraniens ont rencontré des représentants de l'opposition syrienne dans une capitale européenne. Ces émissaires voudraient en savoir plus sur les dirigeants de cette opposition, condamnée à la clandestinité depuis 40 ans que le Baath, le parti unique, dirige la Syrie. Ils cherchent également à déterminer le poids des islamistes en son sein, les relations qu'une nouvelle direction syrienne nouerait avec leur allié du Hezbollah, et si un compromis avec le régime est encore possible.
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