droitreponse
Initium ut esset homo creatus est
Extrait (bouquin publié le 23/10/2014, interview 28/03/2015 :
À en croire certains « vigilants » de la sociologie officielle et certaines associations religieuses et militantes, l’islamophobie serait le fléau de notre temps, cause de tous nos maux, et à l’origine même des violences « islamistes » que nous venons de connaître en France et au Danemark. Dans un livre qui devrait faire date, Isabelle Kersimon et Jean-Christophe Moreau, sans du tout nier la réalité d’actes islamophobes aussi attestés que marginaux, démontrent comment cette notion d’islamophobie a été fabriquée puis instrumentalisée en vue de communautariser la société, en plus d’ajouter à sa culpabilisation permanente. Rencontre avec la co-autrice (et instigatrice) de cette étude.
- Ces jours-ci, les médias alertent sur une nouvelle flambée de l’islamophobie en France. Ils se basent sur les nouveaux chiffres du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui viennent de tomber. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Les statistiques du CCIF, entre fin 2003 et fin 2012 – les relevés ne figurent plus dans ses rapports depuis 2013 -, constituent un véritable inventaire à la Prévert. Toutes sortes d’actes y sont recensés comme islamophobes, dont une partie non négligeable ne relève en rien de délits à motif religieux. Par exemple, des fermetures administratives de mosquées clandestines ou ne respectant pas les obligations de sécurité ; des expulsions d’individus impliqués dans des entreprises terroristes ou tenant des discours antioccidentaux et antisémites virulents ; mais aussi des crimes ou délits dont il a été établi que l’intention de leurs auteurs était indépendante de la religion de leurs victimes (vols de cuivre sur des chantiers de mosquées, par exemple). Les cas sont nombreux où la stricte application de la loi est dénoncée comme acte islamophobe – ce qui pose un sérieux problème spéculatif et idéologique : tout se mélange dangereusement.
Isabelle Kersimon : islamophobie, mythe ou réalité ? | LAÏCITÉ – REVUE DE PRESSE
À en croire certains « vigilants » de la sociologie officielle et certaines associations religieuses et militantes, l’islamophobie serait le fléau de notre temps, cause de tous nos maux, et à l’origine même des violences « islamistes » que nous venons de connaître en France et au Danemark. Dans un livre qui devrait faire date, Isabelle Kersimon et Jean-Christophe Moreau, sans du tout nier la réalité d’actes islamophobes aussi attestés que marginaux, démontrent comment cette notion d’islamophobie a été fabriquée puis instrumentalisée en vue de communautariser la société, en plus d’ajouter à sa culpabilisation permanente. Rencontre avec la co-autrice (et instigatrice) de cette étude.
- Ces jours-ci, les médias alertent sur une nouvelle flambée de l’islamophobie en France. Ils se basent sur les nouveaux chiffres du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) qui viennent de tomber. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Les statistiques du CCIF, entre fin 2003 et fin 2012 – les relevés ne figurent plus dans ses rapports depuis 2013 -, constituent un véritable inventaire à la Prévert. Toutes sortes d’actes y sont recensés comme islamophobes, dont une partie non négligeable ne relève en rien de délits à motif religieux. Par exemple, des fermetures administratives de mosquées clandestines ou ne respectant pas les obligations de sécurité ; des expulsions d’individus impliqués dans des entreprises terroristes ou tenant des discours antioccidentaux et antisémites virulents ; mais aussi des crimes ou délits dont il a été établi que l’intention de leurs auteurs était indépendante de la religion de leurs victimes (vols de cuivre sur des chantiers de mosquées, par exemple). Les cas sont nombreux où la stricte application de la loi est dénoncée comme acte islamophobe – ce qui pose un sérieux problème spéculatif et idéologique : tout se mélange dangereusement.
Isabelle Kersimon : islamophobie, mythe ou réalité ? | LAÏCITÉ – REVUE DE PRESSE