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L’université de Grenoble remet réfugiés et demandeurs d’asile sur la voie des études
Ils s’appellent Hala, Sama, Nourna, Anna, Maher ou Najem. Venus de Beyrouth, d’Alep, de Damas ou d’Irak, certains ne parlaient pas du tout la langue française lors de leur arrivée. Aujourd’hui, ces étudiants font partie des quatorze premiers admis dans le nouveau cursus délivrant un diplôme universitaire (DU) de langue et civilisation française de l’université Grenoble-Alpes, qui leur permettra dereprendre leurs études – en informatique, communication, littérature anglaise, microbiologie… – là où ils les ont interrompues. Après les avoir commencées en arabe ou en anglais, ils les poursuivront ainsi en français et en anglais. Et ils préparent déjà leurs dossiers d’entrée en master…
Chacun de ces étudiants a son histoire singulière. Certains sont arrivés en risquant leur vie sur des bateaux de fortune, d’autres ont été pris en charge par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), beaucoup sont venus avec une partie de leur famille. Les démarches et les attentes ont été longues, les routes parfois compliquées. À Grenoble, leur logement est assuré par des familles d’accueil, ou par leurs propres moyens. Aucun ne souhaite s’attarder sur les difficultés rencontrées, ou les blessures personnelles. Comme cette étudiante qui rend hommage à l’accueil qu’elle a reçu, qui lui a permis « de retrouver des amis, et parfois une famille. Ici, les gens connaissent très bien la situation en Syrie et ils sont très gentils avec nous ».
Pour les quatorze étudiants, l’entrée en DU est surtout vécue comme un premier achèvement, l’accès à un petit îlot de stabilité, une promesse d’avenir : « Ma devise, c’est “Fais de ta vie un rêve et de ce rêve une réalité”. Je suis une personne très ambitieuse », déclare, dans un grand sourire, Anna, qui se prépare à rejoindre à la rentrée prochaine un master d’entrepreneuriat. En plus des cours de langue, les étudiants recevront un enseignement de méthodologie de recherche, et multiplieront des visites dans la région, en partenariat avec l’Office du tourisme. Des binômes de conversation doivent aussi être organisés avec les étudiants de l’université.
« Nous sommes une porte d’entrée »L’université de Grenoble-Alpes s’est mobilisée pour porter le projet. 60 à 70 % du coût total de la formation (60 000 euros) devraient être financés par des dons recueillis par la Fondation de l’université et via un appel au crowdfunding qui a permis de recueillir 6 000 euros en une semaine. L’université assumera le reste sur ses ressources propres.
Ils s’appellent Hala, Sama, Nourna, Anna, Maher ou Najem. Venus de Beyrouth, d’Alep, de Damas ou d’Irak, certains ne parlaient pas du tout la langue française lors de leur arrivée. Aujourd’hui, ces étudiants font partie des quatorze premiers admis dans le nouveau cursus délivrant un diplôme universitaire (DU) de langue et civilisation française de l’université Grenoble-Alpes, qui leur permettra dereprendre leurs études – en informatique, communication, littérature anglaise, microbiologie… – là où ils les ont interrompues. Après les avoir commencées en arabe ou en anglais, ils les poursuivront ainsi en français et en anglais. Et ils préparent déjà leurs dossiers d’entrée en master…
Chacun de ces étudiants a son histoire singulière. Certains sont arrivés en risquant leur vie sur des bateaux de fortune, d’autres ont été pris en charge par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), beaucoup sont venus avec une partie de leur famille. Les démarches et les attentes ont été longues, les routes parfois compliquées. À Grenoble, leur logement est assuré par des familles d’accueil, ou par leurs propres moyens. Aucun ne souhaite s’attarder sur les difficultés rencontrées, ou les blessures personnelles. Comme cette étudiante qui rend hommage à l’accueil qu’elle a reçu, qui lui a permis « de retrouver des amis, et parfois une famille. Ici, les gens connaissent très bien la situation en Syrie et ils sont très gentils avec nous ».
Pour les quatorze étudiants, l’entrée en DU est surtout vécue comme un premier achèvement, l’accès à un petit îlot de stabilité, une promesse d’avenir : « Ma devise, c’est “Fais de ta vie un rêve et de ce rêve une réalité”. Je suis une personne très ambitieuse », déclare, dans un grand sourire, Anna, qui se prépare à rejoindre à la rentrée prochaine un master d’entrepreneuriat. En plus des cours de langue, les étudiants recevront un enseignement de méthodologie de recherche, et multiplieront des visites dans la région, en partenariat avec l’Office du tourisme. Des binômes de conversation doivent aussi être organisés avec les étudiants de l’université.
« Nous sommes une porte d’entrée »L’université de Grenoble-Alpes s’est mobilisée pour porter le projet. 60 à 70 % du coût total de la formation (60 000 euros) devraient être financés par des dons recueillis par la Fondation de l’université et via un appel au crowdfunding qui a permis de recueillir 6 000 euros en une semaine. L’université assumera le reste sur ses ressources propres.