Voila ce qu'on peut lire ce matin sur le site de Panorammaroc.ma
Quelques réactions?
"Ce mardi 11 septembre, souvrira le procès dun fonctionnaire du ministère des Finances suspecté davoir fait fuiter les documents attestant les primes et indemnités illégales que percevaient lancien ministre des Finances Salaheddine Mezouar et lactuel trésorier du Royaume, Noureddine Bensouda. Le fonctionnaire suspect ne comparaîtra pas en qualité de témoin dune affaire qui prend les allures dun scandale public, car le parquet na tout simplement pas jugé utile de convoquer les deux personnages qui devraient être les véritables suspects, ceux-là mêmes qui sont cités dans les documents établissant quils ont tiré profit de leurs fonctions pour recevoir des sommes dargent indues. En revanche, le fonctionnaire est poursuivi pour « abus de confiance » et dautres chefs dinculpation qui peuvent lui valoir de perdre son travail, voire même de passer par la case prison, avec le paiement dune amende en sus.
Et voilà une semaine, le tribunal dAzilal a rendu un jugement sévère contre un personnage modeste qui avait eu le courage daller révéler dans les médias ce quil avait reconnu devant le parquet au sujet de son rôle dintermédiaire dans lachat de voix électorales pour le scrutin du 25 novembre dernier, au profit dun candidat devenu entretemps un représentant du « peuple » au parlement. Puis, face à la persistance de notre homme et impuissant à tempérer ses ardeurs et son courage, le parquet a bien dû engager une procédure judiciaire, faisant incarcérer et le dénonciateur et le parlementaire, avant que la justice ne les condamne chacun à trois ans de prison ferme et 50.000 DH damende; ce faisant, le tribunal a mis sur un pied dégalité le corrupteur et le dénonciateur.
Et puis, rappelons-nous, avant ces deux évènements, un courageux cadre de banque avait eu laudace et la témérité de mettre à la disposition du public un relevé du compte bancaire du sélectionneur de léquipe nationale de football Eric Gerets, un document qui établit que cet homme a touché la somme dun milliard de centimes pour une compétition la CAN doù le Maroc a été assez honteusement disqualifié ; et malgré cela, nous navons pas entendu que la Fédération royale marocaine de football ait récupéré son argent Non, bien au contraire, le Belge a continué son travail, à son poste, le silence sest maintenu sur son salaire et ses indemnités, et les catastrophes se sont poursuivies au même rythme quavant, la dernière en date étant la défaite du Maroc face au Mozambique, dimanche dernier. Quel a été la récompense de ce courageux cadre de banque ? Une enquête interne de la banque, un licenciement, et loubli total !
Voilà donc trois exemples flagrants du fait quil nexiste aucune sérieuse volonté, au sein de lEtat, pour ne pas dire le gouvernement, de lutter contre toutes pratiques de corruption. Le problème étant aussi que ces trois affaires vident de leur substance toutes les lois réglementant et encadrant la lutte contre la corruption. La loi marocaine ne défend-elle pas les témoins et autres dénonciateurs de pratiques frauduleuses, de détournements ou de trafic dinfluence, en plus de leur offrir des garanties de protection et de sécurité pour eux et pour leurs familles ?
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Quelques réactions?
"Ce mardi 11 septembre, souvrira le procès dun fonctionnaire du ministère des Finances suspecté davoir fait fuiter les documents attestant les primes et indemnités illégales que percevaient lancien ministre des Finances Salaheddine Mezouar et lactuel trésorier du Royaume, Noureddine Bensouda. Le fonctionnaire suspect ne comparaîtra pas en qualité de témoin dune affaire qui prend les allures dun scandale public, car le parquet na tout simplement pas jugé utile de convoquer les deux personnages qui devraient être les véritables suspects, ceux-là mêmes qui sont cités dans les documents établissant quils ont tiré profit de leurs fonctions pour recevoir des sommes dargent indues. En revanche, le fonctionnaire est poursuivi pour « abus de confiance » et dautres chefs dinculpation qui peuvent lui valoir de perdre son travail, voire même de passer par la case prison, avec le paiement dune amende en sus.
Et voilà une semaine, le tribunal dAzilal a rendu un jugement sévère contre un personnage modeste qui avait eu le courage daller révéler dans les médias ce quil avait reconnu devant le parquet au sujet de son rôle dintermédiaire dans lachat de voix électorales pour le scrutin du 25 novembre dernier, au profit dun candidat devenu entretemps un représentant du « peuple » au parlement. Puis, face à la persistance de notre homme et impuissant à tempérer ses ardeurs et son courage, le parquet a bien dû engager une procédure judiciaire, faisant incarcérer et le dénonciateur et le parlementaire, avant que la justice ne les condamne chacun à trois ans de prison ferme et 50.000 DH damende; ce faisant, le tribunal a mis sur un pied dégalité le corrupteur et le dénonciateur.
Et puis, rappelons-nous, avant ces deux évènements, un courageux cadre de banque avait eu laudace et la témérité de mettre à la disposition du public un relevé du compte bancaire du sélectionneur de léquipe nationale de football Eric Gerets, un document qui établit que cet homme a touché la somme dun milliard de centimes pour une compétition la CAN doù le Maroc a été assez honteusement disqualifié ; et malgré cela, nous navons pas entendu que la Fédération royale marocaine de football ait récupéré son argent Non, bien au contraire, le Belge a continué son travail, à son poste, le silence sest maintenu sur son salaire et ses indemnités, et les catastrophes se sont poursuivies au même rythme quavant, la dernière en date étant la défaite du Maroc face au Mozambique, dimanche dernier. Quel a été la récompense de ce courageux cadre de banque ? Une enquête interne de la banque, un licenciement, et loubli total !
Voilà donc trois exemples flagrants du fait quil nexiste aucune sérieuse volonté, au sein de lEtat, pour ne pas dire le gouvernement, de lutter contre toutes pratiques de corruption. Le problème étant aussi que ces trois affaires vident de leur substance toutes les lois réglementant et encadrant la lutte contre la corruption. La loi marocaine ne défend-elle pas les témoins et autres dénonciateurs de pratiques frauduleuses, de détournements ou de trafic dinfluence, en plus de leur offrir des garanties de protection et de sécurité pour eux et pour leurs familles ?
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