Macron & Cie au service de la chrétienté

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une grande partie des catholiques pratiquants d'aujourd'hui sont des bourgeois très aisés et plus instruits que la moyenne. Les couches les plus pauvres ont abandonné la religion depuis bien longtemps.
Ces bourgeois ne sont rien d'autres que des nouveaux aristocrates qui veulent garder privilèges et traditions pour se distinguer de la plèbe. Et la religion fait partie de ces traditions.

Ce n'est pas un hasard si la pratique religieuse commence à s'effondrer drastiquement à partir des années 60. La télévision propage un discours différent sur les mœurs, la famille, le rapport à la vie, à la mort... La télévision "progressise" les français et les américanise également, d'où la profusion dans les années 80 de prénoms à consonance anglo-saxonne dans les couches les plus populaires (et non chez les plus aisés, qui résistent plus facilement à ces influences). C'est donc une idéologie qui a déchristianisé la France et non le progrès scientifique et matériel. Idéologie dont la laïcité a été le bras armé.
Bien sûr que ce ne sont pas seulement les progrès scientifiques et les évolutions sociétales qui sont en jeu: après tout, les Américains ont plus de croyants que l'Europe et ils ne sont pas à la traîne niveau progrès en tous genres.
La religion catholique n'a pas su répondre aux évolutions sociétales depuis les années 70 (de la pilule à l'avortement en passant par le mariage pour tous etc.).
Elle a voulu se moderniser toutefois mais avec des pratiques ridicules ou maladroites. Genre: des gars qui jouent de la guitare dans l'église, suppression du latin, les prêtres qui abandonnent la soutane etc.
Je suis d'une famille catho: j'ai fait mes 2 communions, mon oncle était prêtre, et pourtant à 15 ans j'abandonne. Et si mes frères et sœurs ne deviennent pas athées comme moi, ils ne croient plus dans la religion. Ils sont vaguement déistes. Ils espèrent en Dieu davantage qu'ils croient en Dieu.

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La religion catholique n'a pas su répondre aux évolutions sociétales depuis les années 70 (de la pilule à l'avortement en passant par le mariage pour tous etc.).
Elle a voulu se moderniser toutefois mais avec des pratiques ridicules ou maladroites. Genre: des gars qui jouent de la guitare dans l'église, suppression du latin, les prêtres qui abandonnent la soutane etc.
C'est, je crois, justement l'erreur de l’Église que d'avoir voulu se moderniser. En donnant l'impression de courir après l'esprit en vogue dans les années 60 et 70, elle n'a fait que donner encore plus de crédit aux évolutions sociétales à l’œuvre à l'époque, et pire encore, elle a contribué à renforcer le récit progressiste dominant en tentant gauchement de s'y adapter. Le moins que l'on puisse dire est que Vatican 2 n'a pas le moins du monde revitalisé le catholicisme en Occident. Aujourd'hui, vous remarquerez que c'est bien les franges les plus traditionalistes qui sont en expansion en France, alors que le catholicisme de gauche, plus progressiste, s'est réduit comme peau de chagrin.
Je suis d'une famille catho: j'ai fait mes 2 communions, mon oncle était prêtre, et pourtant à 15 ans j'abandonne. Et si mes frères et sœurs ne deviennent pas athées comme moi, ils ne croient plus dans la religion. Ils sont vaguement déistes. Ils espèrent en Dieu davantage qu'ils croient en Dieu.

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Beaucoup ont abandonné le catholicisme parce que l’Église a tendance à perdre le sens du récit chrétien. Il ne suffit pas d'apprendre le catéchisme de manière scolaire ou d'assister par simple tradition à la messe. Il faut encore en percevoir tout le sens. Il y a les idées, et tout aussi important le discours sur les idées, qui permet de mieux les comprendre. Pourquoi croire en Dieu ? Pourquoi un Dieu tout puissant s'incarnerait-il en homme pour sauver le monde ? Et pourquoi le monde doit-il être sauvé ? Quelle est la proposition du christianisme ? Que nous dit-il fondamentalement de la vie et de l'homme ? En quoi est-il différent d'autres croyances ou philosophies ? Si toutes ces questions ne sont pas abordées ou seulement superficiellement, si on les traite sans en donner de sens général, sans en faire un récit structurant, alors le christianisme ne peut plus proposer d'alternative au récit progressiste dominant.
Votre dernière phrase est intéressante à cet égard. Si vos frères et sœurs espèrent en Dieu davantage qu'ils n'y croient, c'est peut-être parce qu'ils attendent, consciemment ou inconsciemment, d'être réellement convaincus que Dieu existe. C'est à l’Église qu'incombe la tâche de convaincre, en proposant aux populations un récit clair, cohérent, stable et affirmé. Je suis convaincu que la plupart des français et des occidentaux sont comme vos frères et sœurs : ils espèrent que quelque chose existe, mais ne savent plus de quoi il s'agit et attendent peut-être d'être convaincus par un récit fort qui assume sa singularité et fait entendre ses différences avec l'air du temps.
 
. C'est à l’Église qu'incombe la tâche de convaincre, en proposant aux populations un récit clair, cohérent, stable et affirmé. Je suis convaincu que la plupart des français et des occidentaux sont comme vos frères et sœurs : ils espèrent que quelque chose existe, mais ne savent plus de quoi il s'agit et attendent peut-être d'être convaincus par un récit fort qui assume sa singularité et fait entendre ses différences avec l'air du temps.
Les monothéismes n'ont pas à convaincre qui que ce soit.
Les croyants sont déjà convaincus pendant l'enfance par l'éducation.
Mais les monothéismes doivent garder leurs rituels, leurs contraintes liberticides, sous peine de voir les croyants s'éloigner de la religion pour composer un rapport personnel avec Dieu. C'est ce qui est arrivé au catholicisme où l'individualisme ambiant prend le pas sur le collectif. Et ça arrivera aux autres.
On voit sur Bladi des personnes construire leur rapport à Dieu et à l'Islam, avec un droit d'inventaire et d'interprétation personnel.
Ce n'est que le début...
 
Bof, Macron a reçu un chef d'état étranger en la personne du Pape qui a même fait son show devant 60 000 bigots, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter une chatte.
 
Dernière édition:
C'est ce que j'ai longtemps cru mais c'est en réalité bien plus complexe que cela. Il n'y a pas d'automaticité entre rationalisme et déchristianisation, entre confort matériel et baisse de la foi, entre science et abandon de la religion. Je vous donne un exemple : une grande partie des catholiques pratiquants d'aujourd'hui sont des bourgeois très aisés et plus instruits que la moyenne. Les couches les plus pauvres ont abandonné la religion depuis bien longtemps.
Et c'est peut être, sous certains aspects, "normal". La religion est garante de l'ordre établi et l'église a très longtemps répandu cette idée que c'était une hérésie que de vouloir s'élever dans la société : le Très Haut nous avait mis à la bonne place sociale en nous mettant dans une des trois classes
de l'époque : ceux qui travaillent (laboratores), ceux qui prient (oratores) et ceux qui combattent (bellatores).

Donc, peu d'espoir pour un pauvre d'échapper à sa condition sous l'égide de l'église. Assez bizarrement, ce sont des événements extérieurs au religieux qui ont permis certaines évolutions, en particulier les épisodes de peste qui ont rebattu les cartes en permettant à ceux qui travaillent de pouvoir imposer (non sans mal) des conditions plus avantageuses.

L'alliance entre la noblesse et le clergé sur le dos du tiers état, c'est, à mon avis, une des grandes causes du déclin religieux.
 
les faits sont têtus, l'immense majorité des terroristes dans le monde entier se réclament de l'islam
La majorité des pays occidentaux sont des pays terroristes. Y'a aucune comparaison entre détruire des pays entier de fait d'individus isolés qui on eu en plus des liens avec vos services secret.
 
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