Le bœuf haché était du cheval. Certes, mais derrière cette fraude – symptomatique d'une industrie agro-alimentaire qui semble avoir perdu de vue la qualité des produits qu'elle vend, et le respect des consommateurs à qui elle les vend, et ce à un niveau européen –, ne suffit-il pas de regarder ce que contient un steak haché de (vrai) bœuf, acheté dans un supermarché, pour ressentir un dégoût salutaire ?
Rue89 a tenté l'expérience, en retraçant l'itinéraire d'un biftek haché, de la ferme au rayon frais. Première étape, l'animal vivant. Né quelque part en France, sans qu'il soit possible de connaître pus précisément le lieu où il a vu le jour, le bœuf que l'on destine à finir en steak haché n'était certainement pas des plus fringants. "Ce sont plutôt les vieilles vaches qui partent en steaks hachés, des animaux qui sont en bout de course, usés par la production ; dans notre jargon on appelle ça des 'tréteaux'", explique un éleveur normand au site d'information.
Le bovin est ensuite acheté par un négociant, qui le revend à un abattoir, dont le niveau d'exigences varie, suggère Rue89, selon sa taille. "Moi j’ai le temps de faire mon travail et de vérifier. Les industriels eux, s’ils ont 200 carcasses à inspecter, c’est plus compliqué...", note un boucher travaillant dans un abattoir.
C'est à ce moment qu'intervient le fameux minerai, qui sert de matière première au steak haché : "Quand on désosse un morceau de viande, il y a toujours des petits morceaux qui ne sont pas présentables, c’est broyé et on les met dans les steaks hachés : c’est ça, le minerai", explique le même boucher.
Sur le blog Atabula, le boucher Yves-Marie Le Bourdonnec précise : "Il s’agit d’un magma de marchandises assez indéfini, dans lequel nous retrouvons du maigre, du gras et du collagène. Cela existe dans tous les abattoirs et avec toutes les espèces de viandes abattues." Dans un autre article de Rue89, un certain Constantin Sollogoub, ancien vétérinaire et inspecteur des abattoirs, donne sa définition du minerai : "Ce sont des bouts de machin, de gras notamment. En fait, c’est catégoriquement de la *****. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée. Les industriels n’osaient même pas en faire de la bouffe pour chat. Là-dessus, nos grandes maisons auréolées de luxe et de qualité, comme Picard, ont décidé que c’était du gâchis... Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible d’en faire quelque chose."
Rue89 a tenté l'expérience, en retraçant l'itinéraire d'un biftek haché, de la ferme au rayon frais. Première étape, l'animal vivant. Né quelque part en France, sans qu'il soit possible de connaître pus précisément le lieu où il a vu le jour, le bœuf que l'on destine à finir en steak haché n'était certainement pas des plus fringants. "Ce sont plutôt les vieilles vaches qui partent en steaks hachés, des animaux qui sont en bout de course, usés par la production ; dans notre jargon on appelle ça des 'tréteaux'", explique un éleveur normand au site d'information.
Le bovin est ensuite acheté par un négociant, qui le revend à un abattoir, dont le niveau d'exigences varie, suggère Rue89, selon sa taille. "Moi j’ai le temps de faire mon travail et de vérifier. Les industriels eux, s’ils ont 200 carcasses à inspecter, c’est plus compliqué...", note un boucher travaillant dans un abattoir.
C'est à ce moment qu'intervient le fameux minerai, qui sert de matière première au steak haché : "Quand on désosse un morceau de viande, il y a toujours des petits morceaux qui ne sont pas présentables, c’est broyé et on les met dans les steaks hachés : c’est ça, le minerai", explique le même boucher.
Sur le blog Atabula, le boucher Yves-Marie Le Bourdonnec précise : "Il s’agit d’un magma de marchandises assez indéfini, dans lequel nous retrouvons du maigre, du gras et du collagène. Cela existe dans tous les abattoirs et avec toutes les espèces de viandes abattues." Dans un autre article de Rue89, un certain Constantin Sollogoub, ancien vétérinaire et inspecteur des abattoirs, donne sa définition du minerai : "Ce sont des bouts de machin, de gras notamment. En fait, c’est catégoriquement de la *****. Il y a 40 ans, cette matière allait à l’équarrissage pour être brûlée. Les industriels n’osaient même pas en faire de la bouffe pour chat. Là-dessus, nos grandes maisons auréolées de luxe et de qualité, comme Picard, ont décidé que c’était du gâchis... Avec les progrès de la chimie additionnelle, c’est devenu possible d’en faire quelque chose."