Malgré La Crise Sociopolitique, La Tunisie Première Économie Africaine

Le Forum économique mondial (WEF) a publié, le mercredi 7 septembre 2011, son Rapport 2011-2012 sur la compétitivité globale de 142 économies de la planète. Etabli à partir de 12 piliers de compétitivité, -qui sont : institutions, infrastructure, environnement macroéconomique, santé et éducation de base, éducation supérieure et formation, fonctionnement du marché des biens, efficacité du marché du travail, développement du système financier, agilité technologique, taille du marché, sophistication des activités commerciales et innovation-, ce classement cadre avec le contexte économique général actuel. Comme ou pouvait s’y attendre, les résultats font apparaître « une stagnation de la compétitivité dans les pays avancés ».



Le top 10 à une forte couleur européenne. Outre la Suisse, qui décroche, pour la deuxième année consécutive, la palme de la compétitivité mondiale, le vieux continent place dans le haut du classement six autres pays. Dans l’ordre décroissant : la Suède (3ème), -après que Singapour lui ait ravi cette année le second rang-, la Finlande (4ème), l’Allemagne (6ème), la Hollande (7ème), le Danemark (8ème) et le Royaume Uni (10ème). Mal en point économiquement depuis la crise financière de 2008, les Etats-Unis perdent du terrain pour la troisième année de suite, passant de la 4ème place en 2010 à la cinquième cette année. Idem pour le Japon. Le pays du soleil levant a chuté de trois rangs par rapport à 2010, pour n’être désormais que la neuvième économie la plus compétitive de la planète.

Tunisie, Afrique du Sud et Ile Maurice, les champions d’Afrique
L’Afrique, dont la croissance a de quoi faire pâlir d’envie les Etats-Unis et les pays de la zone euro, n’affiche pas, pour autant, un indice global de compétitivité (IGC) de première qualité. Ces meilleurs chevaux habituels, notamment la Tunisie, l’Afrique du Sud et l’Ile Maurice sont classés cette année, respectivement 40ème, 50ème et 54ème. A l’échelle du continent les dix économies les plus compétitives sont donc dans l’ordre, à la suite des trois précités : le Rwanda, le Maroc, le Botswana, la Namibie, l’Algérie, l’Egypte et la Gambie. Faits notables, le Rwanda, classé 80ème au plan mondial cette année, a fait un bond spectaculaire en avant en gagnant 10 places par rapport à 2010. Seule l’Ethiopie a fait mieux en passant de son rang de 119ème en 2010 à celui de 106ème cette année. En outre, l’Egypte, pas totalement sortie de la tourmente de son printemps démocratique ( ?), enregistre la plus forte chute du classement 2011. Une dégringolade de 13 places qui a fait tomber le pays des pharaons de la 81ème place à la 94ème cette année. Dans la catégorie chute libre, les neuf places en moins de la Namibie (83ème) et de la Gambie (99ème) sont tout aussi exceptionnels.

A la différence de l’Afrique, dans de nombreux marchés émergents, l’amélioration de la croissance économique s’est accompagnée de celle de la compétitivité. La Chine désormais deuxième économie de la planète derrière les Etats-Unis, continue de mener le jeu parmi les grands pays en développement, avec sa 26ème place suivi du Brésil 53ème. Mais dans le contexte actuel de recrudescence des interrogations sur les perspectives économiques mondiales, tous les pays sont logés à la même enseigne quant à ce qui est de consolider la base sur laquelle repose leur croissance.
 
Ainsi, Xavier Sala-i-Martin, professeur d’économie à la Columbia University (Etats-Unis) et coauteur du rapport, fait la prescription qui suit : «il est indispensable que les décideurs politiques ne perdent pas de vue les fondamentaux de la compétitivité à long terme. Pour stabiliser les fondements de la relance, les pays émergents et en développement doivent s’assurer que la croissance est bel et bien basée sur une amélioration de la productivité. Les pays développés, dont un grand nombre est confronté à des défis d’ordre fiscal et à une croissance anémiée, doivent concentrer leurs efforts sur des mesures visant à renforcer leur compétitivité afin de créer un cycle de croissance vertueux et de garantir un redressement économique solide.»

LesAfriques


http://www.newsoftunisia.com/econom...iere-economie-africaine/#.TnMw0Bdo5zQ.twitter
 
Haut