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PLD (Peace, Love and Diversity)
SOCIÉTÉ Une manifestation à hauts risques pour tous
le 25/05/2013 à 05:02 Vu 300 fois
Trois cortèges sélanceront dès 14 h demain dans Paris, pour cette dernière Manif pour tous. Photo AFP
Trois cortèges sélanceront dès 14 h demain dans Paris, pour cette dernière Manif pour tous. Photo AFP
Le rassemblement contre la loi Taubira autorisant depuis une semaine le mariage de couples de même sexe sannonce à hauts risques, compte tenu de la radicalisation de certains groupuscules.
La manifestation de trop ? La loi Taubira est promulguée, et lUMP ne garantit pas un retour en arrière au cas où elle reprendrait le pouvoir. La radicalisation du mouvement fait craindre les pires débordements : tension et incertitudes planent donc sur les défilés des opposants et leur convergence aux Invalides, demain à Paris, à trois jours des premiers mariages gay.
Combien de manifestants ?
Les organisateurs tablent sur un dispositif semblable à ceux des manifestations du 23 janvier et du 24 mars, qui avait vu entre 300 000 et 1,4 million de manifestants. Les services de lÉtat misent sur 150 000 participants, estimant que le vote de la loi aura un effet démobilisateur. Leur objectif reste le même : réussir un défilé familial, festif, surtout pas homophobe.
Quels risques de débordement ?
Après le saccage et les batailles rangées au Trocadéro, le 13 mai en marge du sacre du PSG, après les débordements lors de la manif pour tous du 24 mars, la préfecture de police de Paris et le ministre de lIntérieur jouent gros. Quelque 4500 policiers et gendarmes se déploieront dans Paris, 1800 de plus que le 24 mars. Ils surveilleront les mouvements de lultradroite, plus ou moins en marge de la « Manif pour tous ». Selon les services de renseignement, « ces mouvements infiltrent depuis deux mois tous les cortèges ». Premier visé, le « Printemps français », nébuleuse nationaliste que Manuel Valls envisageait hier dinterdire. Mais aussi lAction française, les Jeunesses identitaires, le GUD, Troisième Voie, Terre et Peuple, Civitas ou encore les Jeunesses nationalistes, qui appellent « à abattre le système ».
Ces « durs », même peu nombreux, auront « envie den découdre pour ce baroud dhonneur », selon des policiers, qui redoutent aussi lirruption de « casseurs professionnels ». Les organisateurs craignent eux-mêmes dêtre débordés, leur leader Frigide Barjot étant la cible de ces « ultras ». Comme, du reste, lUMP, accusé par les jeunesses nationalistes de « collaboration avec le pouvoir idéologique ».
Quel enjeu politique ?
Il concerne surtout lUMP. Le parti se divise en trois catégories : ceux qui niront pas (Fillon, Kosciusko-Morizet, Le Maire) ; ceux qui marcheront avec conviction (Copé, Guaino, Boutin) ; et dautres qui porteront un autre message dans le cortège, comme lancien président de lAssemblée, Bernard Accoyer : « Il faut défendre une véritable politique familiale, mise à mal par les projets du gouvernement sur le quotient familial, la réduction des allocations familiales et des dispositifs fiscaux aidant les familles à faire garder leurs enfants. »
le 25/05/2013 à 05:02 Vu 300 fois
Trois cortèges sélanceront dès 14 h demain dans Paris, pour cette dernière Manif pour tous. Photo AFP
Trois cortèges sélanceront dès 14 h demain dans Paris, pour cette dernière Manif pour tous. Photo AFP
Le rassemblement contre la loi Taubira autorisant depuis une semaine le mariage de couples de même sexe sannonce à hauts risques, compte tenu de la radicalisation de certains groupuscules.
La manifestation de trop ? La loi Taubira est promulguée, et lUMP ne garantit pas un retour en arrière au cas où elle reprendrait le pouvoir. La radicalisation du mouvement fait craindre les pires débordements : tension et incertitudes planent donc sur les défilés des opposants et leur convergence aux Invalides, demain à Paris, à trois jours des premiers mariages gay.
Combien de manifestants ?
Les organisateurs tablent sur un dispositif semblable à ceux des manifestations du 23 janvier et du 24 mars, qui avait vu entre 300 000 et 1,4 million de manifestants. Les services de lÉtat misent sur 150 000 participants, estimant que le vote de la loi aura un effet démobilisateur. Leur objectif reste le même : réussir un défilé familial, festif, surtout pas homophobe.
Quels risques de débordement ?
Après le saccage et les batailles rangées au Trocadéro, le 13 mai en marge du sacre du PSG, après les débordements lors de la manif pour tous du 24 mars, la préfecture de police de Paris et le ministre de lIntérieur jouent gros. Quelque 4500 policiers et gendarmes se déploieront dans Paris, 1800 de plus que le 24 mars. Ils surveilleront les mouvements de lultradroite, plus ou moins en marge de la « Manif pour tous ». Selon les services de renseignement, « ces mouvements infiltrent depuis deux mois tous les cortèges ». Premier visé, le « Printemps français », nébuleuse nationaliste que Manuel Valls envisageait hier dinterdire. Mais aussi lAction française, les Jeunesses identitaires, le GUD, Troisième Voie, Terre et Peuple, Civitas ou encore les Jeunesses nationalistes, qui appellent « à abattre le système ».
Ces « durs », même peu nombreux, auront « envie den découdre pour ce baroud dhonneur », selon des policiers, qui redoutent aussi lirruption de « casseurs professionnels ». Les organisateurs craignent eux-mêmes dêtre débordés, leur leader Frigide Barjot étant la cible de ces « ultras ». Comme, du reste, lUMP, accusé par les jeunesses nationalistes de « collaboration avec le pouvoir idéologique ».
Quel enjeu politique ?
Il concerne surtout lUMP. Le parti se divise en trois catégories : ceux qui niront pas (Fillon, Kosciusko-Morizet, Le Maire) ; ceux qui marcheront avec conviction (Copé, Guaino, Boutin) ; et dautres qui porteront un autre message dans le cortège, comme lancien président de lAssemblée, Bernard Accoyer : « Il faut défendre une véritable politique familiale, mise à mal par les projets du gouvernement sur le quotient familial, la réduction des allocations familiales et des dispositifs fiscaux aidant les familles à faire garder leurs enfants. »