Pédophilie au Maroc : 26 000 enfants sont violés chaque année !
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Non classé 15 août 2013 8,992 Vues
A Taroudant, 7 mai 2013.
Une fillette de deux ans, Fattouma ElGhandour, est enlevée, violée et assassinée. Le fait est assez grave pour susciter l’indignation de l’opinion publique, et une grande mobilisation des associations de défense des droits des enfants, et des médias. Secouée par cette nouvelle affaire de pédophilie, l’ONG «Touche pas à mon enfant» (TPAME), la première association contre la pédophilie au Maroc créée en 2004 par Najat Anwar, affiche depuis la date de cet ignoble crime, sur son site et sur sa page Facebook, un appel demandant «la mobilisation de toute personne inquiète quant au devenir de nos enfants, suite au viol et à l’assassinat de la jeune fille à Taroudant. L’atrocité et la barbarie n’ont plus de limites. Des faits divers tels que celui-ci sont relatés chaque jour par la presse».
Plutôt qu’un fait divers, enlever un
bébé de deux ans, l’étouffer jusqu’à ce que mort s’ensuive après en avoir abusé sexuellement est un crime odieux, innommable, qui exprime un malaise social profond, et interpelle toute la société. «L’accusé, un trentenaire, est actuellement écroué à la prison civile d’Aït Melloul à Agadir dans l’attente de son procès. Son cas est assez grave, il passera devant une juridiction pénale, à la Chambre criminelle de la Cour d’appel d’Agadir», déclare à La Vie éco Salah Gnaoui, coordinateur de l’association TPAME.
L’image d’Epinal d’une paisible cité dont raffolent les touristes en mal d’exotisme est écornée ; la ville n’en est pas à sa première ni à sa dernière affaire de pédophilie. La dernière en date eut lieu trois semaines après ce crime : le 30 mai, la police judiciaire met la main sur un dénommé
Aouita, 51 ans, vendeur à la sauvette de son état, marié et père d’un enfant. Sa victime est un élève de 11 ans. Un jour de cette fin du mois de mai, le père découvre une somme d’argent dans la poche de son garçon, l’interroge pour en savoir l’origine, le petit Abdessamad avoue : le vendeur des victuailles avait l’habitude de l’amadouer par de l’argent et de l’entraîner chez lui pour en abuser sexuellement. C’est le tribunal de première instance qui jugea l’affaire, l’accusé
écopa d’un an de prison ferme. Une peine jugée légère, le coupable n’a pas usé de violence, certes, mais l’article 484 du code pénal est beaucoup plus sévère : «Est puni d’un emprisonnement de deux à cinq ans tout attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d’un mineur de moins de 18 ans…».