Et par qui donc il est le chef absolu spirituel,civil et militaire je ne vois pas qui d'autre il faudrait viser
Ces lois sont héritées paradoxalement de la colonisation et mises en place par des législateurs Français
Il faut arrêter de mépriser le marocain et avoir du courage et il n'y en pas entre ceux qui tiennent à leur avantages
et ceux (généralement libéraux) qui ont peur du changement en contradiction avec leur propres valeurs
Je ne vois en quoi un pauvre type au bord de la plage seul trouble l'ordre publique ..
Tout d'abord, je ne suis pas d'accord sur cette histoire de colonisation, des lois identiques existent en Arabie saoudite, pays qui n'a jamais été colonisé. L'Islam n'a pas attendu la colonisation pour montrer à quel point il était liberticide.
Ensuite, tu imagines que le Roi est un dictateur, c'est totalement faux, la monarchie est beaucoup plus faible que tu ne l'imagines. Certes le Roi reste le commandant suprême au Maroc, mais il doit donner des gages religieux à la population. Sa situation est délicate, il sait très bien qu'une révolution religieuse islamiste peut arriver à tout moment. Il y a eu des précédents dans l'histoire du Maroc. L'histoire du Maroc est un éternel recommencement où une dynastie moderne et ouverte est balayée par un vent de colère religieuse. Succède alors une dynastie ultrareligieuse qui génération après génération finit par elle aussi se moderniser, et finit par être balayée à son tour par une nouvelle révolution religieuse, et ainsi de suite. Donc le Roi est conscient de l'histoire de son pays et il a donc besoin de ménager le pouvoir religieux qu'il sait capable de provoquer une révolution.
Hassan II l'avait très bien compris, surtout qu'il a vu l'expérience iranienne de ses propres yeux. La seule façon de sortir de ce cercle vicieux c'est de séculariser la société marocaine et de couper l'herbe sous le pied des religieux. Mais c'est délicat et c'est un exercice d'équilibriste, car à chaque réforme sociale, les islamistes sont en embuscade au Maroc (réforme éducative, réforme de la famille, réforme linguistique, etc..); ils sont opposés à toute ouverture qui réduiraient leur pouvoir sur la société marocaine.