Des élections anticipées se déroulent demain au Maroc, conséquence de l'ouverture annoncée en mars par le roi Mohammed VI pour calmer la contestation du Mouvement du 20 février. Dans les faits, l'entourage du roi verrouille toujours le système en place.
Ecrit par
Marie-Christine CORBIER
Journaliste
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Tous ses articles Surtout, ne dites pas que vous faites une enquête sur l'entourage du roi », lâche un interlocuteur. Au Maroc, à la veille d'élections législatives anticipées censées répondre, dans le contexte du printemps arabe, au désir de changement exprimé par le Mouvement du 20 février, l'omerta demeure la règle autour de Mohammed VI. Malgré plusieurs relances, le Palais royal, que certains baptisent la « maison du pouvoir », oppose une fin de non-recevoir à toute demande de rencontre avec les principaux conseillers du roi. « Le Palais est une boîte noire difficile à décrypter », observe un diplomate occidental en poste à Rabat.
Mais, sous couvert d'anonymat, les langues se délient. Acteurs de la vie politique, observateurs, hommes d'affaires - français et marocains -, anciens proches de conseillers du roi... et victimes de certains d'entre eux se confient.
Amitiés durables
Neuf mois après la naissance du mouvement de contestation et malgré des rumeurs de disgrâce, diverses sources confirment ainsi que « les copains de collège tirent toujours les ficelles ». « Les autres conseillers, c'est de l'habillage », assure même l'une d'elles, très bien informée. Ces amitiés durables datent des études de Mohammed VI au collège royal, qu'il a fréquenté à partir de l'âge de dix ans. Les hommes du roi d'aujourd'hui sont d'abord des camarades de classe de cette époque. Mohamed Rochdi Chraïbi, son directeur de cabinet ; Mounir Majidi, son secrétaire particulier ; Fouad Ali el-Himma, le fondateur du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) ; Mohamed Yassine Mansouri, le directeur du service de contre-espionnage. « Les deux personnes les plus influentes sont Mohamed Rochdi Chraïbi et Fouad Ali el-Himma », précise notre source. Le premier est considéré comme la tête de pont du cercle des amis au cabinet royal. Le magazine marocain « Tel quel » décrit ce juriste comme « un pur produit du Makhzen », cet appareil d'Etat taillé sur mesure par la monarchie.
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Mais, sous couvert d'anonymat, les langues se délient. Acteurs de la vie politique, observateurs, hommes d'affaires - français et marocains -, anciens proches de conseillers du roi... et victimes de certains d'entre eux se confient.
Amitiés durables
Neuf mois après la naissance du mouvement de contestation et malgré des rumeurs de disgrâce, diverses sources confirment ainsi que « les copains de collège tirent toujours les ficelles ». « Les autres conseillers, c'est de l'habillage », assure même l'une d'elles, très bien informée. Ces amitiés durables datent des études de Mohammed VI au collège royal, qu'il a fréquenté à partir de l'âge de dix ans. Les hommes du roi d'aujourd'hui sont d'abord des camarades de classe de cette époque. Mohamed Rochdi Chraïbi, son directeur de cabinet ; Mounir Majidi, son secrétaire particulier ; Fouad Ali el-Himma, le fondateur du Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM) ; Mohamed Yassine Mansouri, le directeur du service de contre-espionnage. « Les deux personnes les plus influentes sont Mohamed Rochdi Chraïbi et Fouad Ali el-Himma », précise notre source. Le premier est considéré comme la tête de pont du cercle des amis au cabinet royal. Le magazine marocain « Tel quel » décrit ce juriste comme « un pur produit du Makhzen », cet appareil d'Etat taillé sur mesure par la monarchie.