Maroc : des manifestations annoncées contre la hausse des prix du gaz

Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
Des organisations de la société civile se préparent à manifester contre la hausse des prix du gaz au Maroc, de 10 dirhams pour la bouteille de 12 kg, et de deux dirhams et demi pour la bouteille de 6 kg.
L'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a annoncé la tenue d'une série de manifestations devant le siège du Parlement à Rabat et dans les régions du royaume afin de protester contre la hausse des prix du gaz. L'organisation syndicale a prévu d'organiser des sit-in régionaux le 1ᵉʳ (...)

- Maroc / Prix, Gaz, Manifestation, Syndicat, Gouvernement marocain

Maroc : des manifestations annoncées contre la hausse des prix du gaz
 

tizniti

Soyons sérieux .
Dans une réponse à la Chambre des représentants sur les questionnements des députés quant au bien-fondé ou non du relèvement du prix de la bonbonne de gaz butane et ses répercussions, Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a clairement expliqué que la subvention du gaz butane ne faisait jusqu’ici qu’enrichir davantage les riches, sans profiter aux pauvres.

Selon les chiffres qu’il a divulgués et qui ont été repris par le quotidien Al Akhbar dans l’éditorial de son édition du mercredi 22 mai, l’Etat a consacré une subvention de 111 milliards de dirhams au gaz butane entre 2015 et 2023. Or, 20% des catégories démunies n’ont profité que de 2,5 milliards de dirhams seulement, soit 14%, de l’ensemble de cette enveloppe. A contrario, 20% des catégories les plus riches ont accaparé plus de 27% du total de cette subvention.

Lekjaa a rappelé que si le Maroc avait adopté, dès son indépendance, une politique de soutien aux produits de première nécessité et de large consommation dans le cadre de la solidarité sociale comme choix socio-économique, la réalité d’aujourd’hui, basée sur les dernières évaluations de la situation nationale, prouve que cette politique est devenue obsolète. Cela est particulièrement vrai pour la subvention du gaz butane qui ne fait aucune différence entre le riche et le pauvre. «Ce qui a eu comme effet de saigner la Caisse de compensation qui est devenue une poule aux œufs d’or pour les riches, gros consommateurs de gaz butane, peu consommé par les catégories les plus démunies», estime le journal.

De ce fait, ajoute Al Akhbar, «il est anormal que les lobbies des hôtels 5 étoiles et autres restaurants de luxe continuent à profiter des milliards de la subvention que leur procure la politique sociale de l’Etat, et qui doit normalement profiter aux seuls pauvres».

«Il est vrai que la décision de l’actuel gouvernement de relever le prix du gaz butane est intervenue suite à la prise de mesures d’appoint comme les aides directes consenties aux couches les plus pauvres, et ce contrairement à la libéralisation des prix du carburant qui a été prise par le gouvernement Abdelilah Benkirane sans le moindre filet social», conclut Al Akhbar.
 
Haut