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VIB
S’attaquer à la réputation et à la vie privée en mobilisant médias et justice est la nouvelle méthode employée contre les journalistes qui dérangent le pouvoir marocain
Finis, les cas de journalistes comme Ali Lmrabet, Driss Chahtane ou Ali Anouzla, poursuivis au Maroc entre 2003 et 2013 pour leurs écrits ou leurs caricatures et emprisonnés pendant quelques mois. La justice marocaine n’embastille plus les journalistes pour leurs articles, aussi irrévérencieux soient-ils.
Le nouveau code de la presse, entré en vigueur 2016, ne prévoit d’ailleurs plus de peines privatives de liberté pour ceux qui auraient pu abuser de la liberté d’expression.
Depuis le samedi 31 août, une journaliste marocaine, Hajar Raissouni, 28 ans, est cependant en prison préventive – le procès est en cours – accusée d’avortement et de débauche, c’est-à-dire d’avoir maintenu des relations sexuelles hors mariage.
Raissouni écrivait pourtant des articles déplaisants pour les autorités marocaines sur, notamment, la révolte du Rif, durement réprimée à partir du printemps 2017, dans Akhbar al Youm, un des rares quotidiens indépendants et qui plus est, influent.
Elle appartient à une grande famille islamiste dont son oncle, Ahmed Raissouni, président de l’Union mondiale des oulémas, est le chef de file. Celui-ci remet en question que le roi Mohammed VI puisse aussi être le commandeur des croyants, c’est-à-dire le chef spirituel des musulmans marocains.
Ainsi Hamid Mahdaoui, du site Badil.info, purge une peine de trois ans pour ne pas avoir informé les autorités des risques supposés pour la sécurité de l’État dans le Rif.
Mohamed el Hilali et Abdelouahed Kammouni, de Rif Press, ont séjourné respectivement cinq et douze mois en prison, non pas pour avoir couvert le hirak rifain (mouvement de protestation) mais pour y avoir participé.
Hicham Mansouri a, lui, écopé de dix mois pour complicité d’adultère avec une femme déjà séparée de son mari.
La justice n’a pas sévi uniquement contre des journalistes peu connus. Elle s’est aussi attaquée à l’un des poids lourds de la presse marocaine, Taoufik Bouachrine, directeur de Akhbar al Youm, le journal ou travaillait Hajar Raissouni.
https://www.middleeasteye.net/fr/op...P8X2irTXlYkIhTppkji682FSSfE_tyaZfwH51OT_2DF5E
Finis, les cas de journalistes comme Ali Lmrabet, Driss Chahtane ou Ali Anouzla, poursuivis au Maroc entre 2003 et 2013 pour leurs écrits ou leurs caricatures et emprisonnés pendant quelques mois. La justice marocaine n’embastille plus les journalistes pour leurs articles, aussi irrévérencieux soient-ils.
Le nouveau code de la presse, entré en vigueur 2016, ne prévoit d’ailleurs plus de peines privatives de liberté pour ceux qui auraient pu abuser de la liberté d’expression.
Depuis le samedi 31 août, une journaliste marocaine, Hajar Raissouni, 28 ans, est cependant en prison préventive – le procès est en cours – accusée d’avortement et de débauche, c’est-à-dire d’avoir maintenu des relations sexuelles hors mariage.
Raissouni écrivait pourtant des articles déplaisants pour les autorités marocaines sur, notamment, la révolte du Rif, durement réprimée à partir du printemps 2017, dans Akhbar al Youm, un des rares quotidiens indépendants et qui plus est, influent.
Elle appartient à une grande famille islamiste dont son oncle, Ahmed Raissouni, président de l’Union mondiale des oulémas, est le chef de file. Celui-ci remet en question que le roi Mohammed VI puisse aussi être le commandeur des croyants, c’est-à-dire le chef spirituel des musulmans marocains.
Ainsi Hamid Mahdaoui, du site Badil.info, purge une peine de trois ans pour ne pas avoir informé les autorités des risques supposés pour la sécurité de l’État dans le Rif.
Mohamed el Hilali et Abdelouahed Kammouni, de Rif Press, ont séjourné respectivement cinq et douze mois en prison, non pas pour avoir couvert le hirak rifain (mouvement de protestation) mais pour y avoir participé.
Hicham Mansouri a, lui, écopé de dix mois pour complicité d’adultère avec une femme déjà séparée de son mari.
La justice n’a pas sévi uniquement contre des journalistes peu connus. Elle s’est aussi attaquée à l’un des poids lourds de la presse marocaine, Taoufik Bouachrine, directeur de Akhbar al Youm, le journal ou travaillait Hajar Raissouni.
https://www.middleeasteye.net/fr/op...P8X2irTXlYkIhTppkji682FSSfE_tyaZfwH51OT_2DF5E