Maroc : Faut il dévaluer le Dirham ? Incidence de cette dévaluation selon le HCP .

ould khadija

fédalien
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Dans 'Les cahiers du plan', revue publiée par le Haut commissariat au plan (HCP), Jamal Bakhti et Ali Sadiki ont cherché à estimer l’incidence d’une dévaluation de 10% du dirham sur l’économie nationale.

Jamal Bakhti et Ali Sadiki ont utilisé pour leur étude, le modèle macro-économique PRESIMO élaboré par le HCP pour mesurer les incidences sur les diverses composantes de notre économie, lorsqu’on fait varier certains paramètres comme l’emploi, la croissance, l’investissement ou tout autre facteur.

Le dirham est stable grâce à sa fixation sur le panier de devises comprenant le dollar et l'euro

Le taux de change est l'interface obligatoire qui permet de traduire nos échanges internationaux. L'état de notre balance commerciale et celui de la balance des paiements y sont intimement liés.

Le dernier réaménagement du panier de devises qui déterminent le taux de change du dirham a été mis en place en 2001, en limitant sa composition au dollar et à l’euro.

Ce régime de change appelé “intermédiaire de parité fixe” se veut garant de la stabilité de notre monnaie par rapport aux devises internationales.

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Simulation d'une dévaluation de 10 % avec le modèle PRISMO : un impact positif limité [/b]

Une dévaluation du dirham de 10%, selon les calculs des deux experts, devrait se traduire par:

• une augmentation de la croissance du PIB de 1% par an.

• La création de 27.000 emplois supplémentaires par an.

• Des incidences négligeables sur le déficit budgétaire (baisse de 3,5 milliards DH par an) et le solde commercial (augmentation de 1 milliard DH par an).

Selon Bakhti et Sadiki, l'impact assez limité de cette dévaluation relativement importante de 10%, s'explique par la nature de nos importations et de nos exportations.

Nous importons en effet principalement des produits de nature incompressible (produits énergétiques, matières premières, produits de première nécessité, et biens d'équipements).

Dans nos exportations par contre, les phosphates et leurs dérivées restent une composante principale sur laquelle nous n'avons aucune prise pour en fixer le prix qui s'établit naturellement sur le marché international.

La dévaluation seule ne peut pas constituer une solution valable.

Ce n'est qu'un instrument parmi d'autres qu'il faut mettre en œuvre.

Selon les deux experts, afin de rééquilibrer nos échanges extérieurs il faut améliorer la compétitivité des entreprises et la qualité des produits, rechercher de nouveaux marchés et développer l’innovation technologique.





Suite et source [/b]
http://www.aufaitmaroc.com/actualit...stre-de-leconomie-et-des-finances_206174.html
 
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