Maroc : l’évolution dans la stabilité

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Maroc : l’évolution dans la stabilité

(par Charles Saint-Prot, Observatoire d’études géopolitiques) - La réforme constitutionnelle lancée par le discours du roi Mohammed VI, le mars 2011, et conclue, après une large consultation de tous les partis et des forces vives du pays, par le référendum populaire du 1er juillet, n’est pas conjoncturelle.

Cette réforme constitutionnelle n’a pas pour objet d’être dans l’air du temps, de coller artificiellement à un quelconque« printemps arabe » dont on sait bien que c’est davantage un slogan médiatique qu’une réalité indiscutable.

A vrai dire, cette réforme constitue un choix stratégique propre à une vieille nation qui a ses propres réalités sociales, économiques et politiques lesquelles -malgré des similitudes apparentes- sont très différentes des autres pays arabes. C’est la raison pour laquelle le Maroc peut se distinguer dans la région en conduisant à son rythme et dans un large consensus les changements qui lui conviennent. Il doit être clair que le modèle sera purement marocain, et en aucun cas l’imitation aveugle d’un système étranger car un système institutionnel n’est pas transposable d’un pays à l’autre. Sur ce point, il faut s’en tenir à cette remarque du regretté doyen Georges Vedel qui pouvait affirmer que le Royaume chérifien n’a pas à suivre aveuglément un modèle importé, ni celui « présidentiel » de la Ve république française, ni celui «parlementaire» de la monarchie britannique « qui est peut être, un bon système pour les Anglais mais n’est pas adapté pour le Maroc ».

Pour une bonne compréhension des choses, il n’est pas inutile de rappeler que la monarchie marocaine a toujours été réformatrice. Dans les temps modernes, les sultans Mohammed IV et Hassan 1er furent des réformateurs convaincus. Après la fin du protectorat, en 1955, le roi Mohammed V entreprit de placer le pays sur les rails du renouveau et du progrès, en particulier en jetant les bases d’institutions modernes dans le cadre d’une monarchie démocratique.

L’actuelle mouvement de réforme a été initiée depuis les années 1990, plus particulièrement depuis 1999, date de l’accession au trône du roi Mohammed VI qui a véritablement enclenché une dynamique réformatrice globale marquée par de nombreuses initiatives : Code de la famille, Instance équité et réconciliation, Initiative nationale pour le développement humain, réforme du champ religieux, régionalisation, installation d’un Conseil économique et social chargé de promouvoir un développement global.

Malgré son ampleur et son ambition, la nouvelle Constitution n'a donc rien d’une surprise. L’objectif général est clair, il vise, d’une part, au renforcement du lien social et du pacte fondamental sur lequel repose la nation, et, d’autre part, au parachèvement de l'État de droit moderne. Ainsi, la réforme consiste d'abord dans la mise en place d’une régionalisation avancée. Elle comporte un deuxième point majeur qui est la constitutionnalisation des droits et libertés publiques et d’un certain nombre de grands objectifs dont la promotion de la condition de la femme. Enfin, le troisième chantier porte sur le rééquilibrage, ou plutôt l’harmonisation et la répartition des responsabilités avec un roi arbitre, garant des valeurs spirituelles et de l’unité et principal acteur du progrès et du développement, un gouvernement doté de pouvoirs renforcés, un parlement légiférant et une justice indépendante.
 
Au total, c’est un renouvellement significatif dans le sens d'un approfondissement démocratique dans le cadre de la spécificité marocaine. En effet, l’évolution constitutionnelle prend en considération les grandes constantes de la nation marocaine.

-La sauvegarde de l’Islam orthodoxe, de rite malikite modéré, dont le Souverain et Commandeur des croyants est l’incarnation face à toutes les déviations extrémistes ;

-La préservation de l’indépendance nationale et de l’intégrité territoriale de Tanger à la frontière mauritanienne;

-Le rôle spécifique du Maroc comme trait d’union nécessaire entre le monde européen et l’Afrique subsaharienne ;

- L’unité nationale et la continuité historique qui sont précisément incarnées par une monarchie historique, moderne, sociale et constitutionnelle.

En fin de compte, telle est bien l’exception marocaine : l’évolution dans la tranquillité, c’est-à-dire la construction d'un modèle spécifique de monarchie démocratique en concomitance avec le développement humain durable qui reste le véritable enjeu. Peut-être, à terme, un exemple pour les autres pays d’une région en proie aux crises, à la violence et aux aventures les plus périlleuses. En tout cas, une expérience méritant d’être encouragée et soutenue par la communauté internationale, en premier lieu par la France qui sait mieux que tout autre que le royaume chérifien est le meilleur garant de la stabilité au sud de la Méditerranée.

Charles Saint-Prot
http://lecercle.lesechos.fr/node/36347
 
Maroc : l’évolution dans la stabilité

(par Charles Saint-Prot, Observatoire d’études géopolitiques) - La réforme constitutionnelle lancée par le discours du roi Mohammed VI, le mars 2011, et conclue, après une large consultation de tous les partis et des forces vives du pays, .

Moi je n'ai pas été consulté....

Il a touché combien pour écrire cet article ?
 
c'est quoi une force vive ?

il faut faire partie du système ?

en fait il y a les bergers et les moutons en gros...

et j'oubliais les chiens aussi
Une force vive c'est un acteur social, qui travaille pour améliorer la société qui cherche à

faire évoluer les choses , pas une personne tellement forte ou qui se sent...Qui ne discute pas, ne débat pas, juste qui aboie ...

Que le plus expérimenté des dompteurs de chiens n'arrivera pas à calmer.
 
Une force vive c'est un acteur social, qui travaille pour améliorer la société qui cherche à

faire évoluer les choses , pas une personne tellement forte ou qui se sent...Qui ne discute pas, ne débat pas, juste qui aboie ...

Que le plus expérimenté des dompteurs de chiens n'arrivera pas à calmer.

Le terme force vive est déjà méprisant, et quand ces "acteurs sociaux" ne sont que des alibis ça n'en n'est que plus répugnant..

Je me demande bien en quoi le travail consiste quand tout se décide en haut, c'est juste de la communication et l'heure est à l'auto-satisfaction...

Les chiens aboient donc, mais ils lèchent aussi les bottes, et si les moutons ont voté oui c'est qu'ils se sont dit que ce pas grand chose était toujours ça de pris... La vitesse de cette "évolution" prouve bien qu'il n'y a pas eu de consultations... même des choses aussi simples que l'introduction en bourse, une cession d'entreprise, l'élaboration d'un contrat prennent plus de temps que cette évolution constitutionnelle

enfin, tant que ça marche, il n'y a pas de raison de ne pas continuer
 
salam

pour finir c'est une bonne chose ou pas?

tout ce changement?

cette constitution est bien?


Toi tu as du voter oui....

En fait le marocain ne veut pas forcément voir sa constitution changer, le peuple veut voir changer son quotidien !

Sur ce point les choses sont claires, si le packaging est relooké, le contenu reste le même. Quelques ingredients changent, mais en gros on bouffera toujours la même chose.
 
si si

on t'a convoqué pour donner ton avis

mais comme tu n'en avais pas, à part hab hab hab hab, tu as fui !!!

alors assume ton choix

Il fallait changer les choses, sauver le peuple, le pays... Alors tout le monde a donné son avis.

Et puis ils ont sauvé... les meubles
 
A propos de l'auteur de l'article: "Depuis les années 1980, Charles Saint-Prot a effectué plusieurs missions pour le compte de l’Etat français, en particulier au Maghreb (...)" dans le but de "promouvoir la politique arabe de la France et les choix diplomatiques de Paris".

Tout est dit.
 
Toi tu as du voter oui....

En fait le marocain ne veut pas forcément voir sa constitution changer, le peuple veut voir changer son quotidien !

Sur ce point les choses sont claires, si le packaging est relooké, le contenu reste le même. Quelques ingredients changent, mais en gros on bouffera toujours la même chose.


ben au fait,j'ai pas voter...je n'y comprend pas grand chose:rouge::D

comment ça juste leur quotidien....

ah oui c'est juste quelque petite chose mais ça reste comme avant.....?
 
A propos de l'auteur de l'article: "Depuis les années 1980, Charles Saint-Prot a effectué plusieurs missions pour le compte de l’Etat français, en particulier au Maghreb (...)" dans le but de "promouvoir la politique arabe de la France et les choix diplomatiques de Paris".

Tout est dit.

Il faut quand même lui un reconnaitre un certain talent : il a réussi à pondre un article encore plus lèche-*** que ceux du matin (voir www.lematin.ma)
 
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