Le Maroc donnait jusqu'à présent l'impression*de passer à côté de l'élan révolutionnaire qui a touché presque tous les pays du monde arabe depuis l'embrasement de la Tunisie en décembre dernier. C'est désormais du passé puisqu'ils étaient hier 10.000 à Casablanca à manifester pacifiquement contre le pouvoir. Des jeunes surtout, répondant à l'appel du Mouvement du 20 février qui exige des réformes politiques et l'avènement d'une véritable monarchie parlementaire au Maroc.
Des jeunes, extrêmement motivés : «*Nous ne lâcherons pas prise*», a assuré Ahmed Mediany, l'un des membres de la section locale du Mouvement islamiste Justice et bienfaisance, largement représenté dans le cortège. «*Casa*» n'était pas la seule ville à résonner aux cris de contestation d'une jeunesse en mal de liberté. A Tanger, des centaines de personnes, dont des jeunes et des islamistes, ont manifesté pacifiquement dans le quartier populaire Beni Mekada. A Marrakech, ils étaient également plusieurs centaines à défiler.
Un projet de réforme insuffisant
Le Mouvement du 20 février, qui tire son nom de la première grande manifestation au Maroc dans le cadre de la contestation des régimes arabes, juge insuffisantes les réformes de la constitution annoncées vendredi par le roi Mohammed VI dans un discours à la nation. Ce projet atténue le régime de monarchie absolue actuellement en place au Maroc, en prévoyant un renforcement des pouvoirs du Premier ministre tout en préservant un rôle politique et religieux du roi. Mohammed VI a ainsi donné des prérogatives supplémentaires à un chef de gouvernement issu du parti vainqueur des élections législatives, mais il s'est bien*gardé de remettre en question les fondements de son propre pouvoir.
Le projet de réforme sera soumis à referendum le 1er juillet, a ainsi annoncé le souverain, ce qui laisse, selon les contestataires, trop peu de temps à la discussion.*«*Le roi continue de disposer de pouvoirs exorbitants et de toutes les manières, la réforme politique est un processus long et périlleux*», a déclaré dimanche l'économiste Fouad Abdelmoumni, qui se définit comme un sympathisant du Mouvement de protestation.*
Pour les jeunes dans la rue, la réforme annoncée est loin de leurs espérances. Elle correspond plus à un aménagement qu'à une véritable refonte des instances en place. «*Ce projet de réforme est insuffisant*car il ne permet pas au Maroc de passer de la monarchie absolue à la monarchie parlementaire*», a déclaré un membre local du Mouvement du 20 février.
La plupart des partis politiques officiels ont pour leur part réagi favorablement au projet de constitution. Les trois principaux principaux ont ainsi appelé à voter «*oui*» à la réforme constitutionnelle. Nicolas Sarkozy, Éric Besson ou encore Rachida Dati ont également applaudi le discours de Mohamed VI.
Des jeunes, extrêmement motivés : «*Nous ne lâcherons pas prise*», a assuré Ahmed Mediany, l'un des membres de la section locale du Mouvement islamiste Justice et bienfaisance, largement représenté dans le cortège. «*Casa*» n'était pas la seule ville à résonner aux cris de contestation d'une jeunesse en mal de liberté. A Tanger, des centaines de personnes, dont des jeunes et des islamistes, ont manifesté pacifiquement dans le quartier populaire Beni Mekada. A Marrakech, ils étaient également plusieurs centaines à défiler.
Un projet de réforme insuffisant
Le Mouvement du 20 février, qui tire son nom de la première grande manifestation au Maroc dans le cadre de la contestation des régimes arabes, juge insuffisantes les réformes de la constitution annoncées vendredi par le roi Mohammed VI dans un discours à la nation. Ce projet atténue le régime de monarchie absolue actuellement en place au Maroc, en prévoyant un renforcement des pouvoirs du Premier ministre tout en préservant un rôle politique et religieux du roi. Mohammed VI a ainsi donné des prérogatives supplémentaires à un chef de gouvernement issu du parti vainqueur des élections législatives, mais il s'est bien*gardé de remettre en question les fondements de son propre pouvoir.
Le projet de réforme sera soumis à referendum le 1er juillet, a ainsi annoncé le souverain, ce qui laisse, selon les contestataires, trop peu de temps à la discussion.*«*Le roi continue de disposer de pouvoirs exorbitants et de toutes les manières, la réforme politique est un processus long et périlleux*», a déclaré dimanche l'économiste Fouad Abdelmoumni, qui se définit comme un sympathisant du Mouvement de protestation.*
Pour les jeunes dans la rue, la réforme annoncée est loin de leurs espérances. Elle correspond plus à un aménagement qu'à une véritable refonte des instances en place. «*Ce projet de réforme est insuffisant*car il ne permet pas au Maroc de passer de la monarchie absolue à la monarchie parlementaire*», a déclaré un membre local du Mouvement du 20 février.
La plupart des partis politiques officiels ont pour leur part réagi favorablement au projet de constitution. Les trois principaux principaux ont ainsi appelé à voter «*oui*» à la réforme constitutionnelle. Nicolas Sarkozy, Éric Besson ou encore Rachida Dati ont également applaudi le discours de Mohamed VI.