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Bladinaute averti
Lécole publique senfonce de plus en plus dans la crise. La preuve ? Tous ces parents qui préfèrent inscrire leurs enfants dans le privé, quitte à y consacrer une grande partie du budget familial. Labsentéisme des enseignants, le manque dinfrastructures, la délinquance, mais aussi larabisation sont pointés du doigt comme causes de la faillite de lécole publique. Reportage.
A proximité du collège Ibnou Hani à Casablanca, le jardin public grouille de tabliers blancs pendant les heures de cours. Vous navez pas cours ? «La prof ma fait sortir parce que je parlais avec ma copine» répond Lamia, une collégienne de 13 ans. Et toi ? «Cest cours de maths et jy comprends rien » rétorque Hakim, même âge. Dautres sont là parce que le prof est absent. «Que vont faire ces enfants dans la rue ? Vous imaginez tout ce qui peut leur arriver ? Si jenvoie mon enfant à lécole je veux être sûre quil y est. Cest pour cela que je mets Lina et Kamil dans le privé» sindigne Radia, elle-même enseignante de sciences naturelles dans ce même collège. La raison : dans la plupart des écoles privées, les enseignants sont payés à lheure. Ce qui limite, voire contre totalement labsentéisme.
Les déboires de lenseignant au Maroc
Accusés de tous les maux, les enseignants expliquent la dérive du public par un dysfonctionnement plus profond dans le système éducatif national. «Labsentéisme des profs nest quun symptôme. Il faut creuser plus loin. Que peut-on attendre dun enseignant qui gagne une misère ? La plupart sèchent les cours de 16 à 18h pour donner des heures sup à des particuliers, ou enseigner dans le privé» explique Nadia, professeur au Collège Imam Malik, à Casablanca. Les enseignants diagnostiquent un certains nombre de problèmes tels que le manque de ressources, les infrastructures délabrées et les bâtiments sales et vétustes, le manque de fournitures et déquipements, les classes surchargées à plusieurs niveaux, les élèves indisciplinés voire agressifs. «Je me suis déjà fait menacer par des élèves. Les «Je tattends dehors !», ça arrive souvent», affirme Radia, qui en a vu de toutes les couleurs.
Autre problème, la langue française. Le fait que le Maroc ait lancé sa politique darabisation dans les années 1970 pour lensemble du système scolaire, tout en gardant le français comme langue denseignement à luniversité, est désigné come une des causes majeures de léchec de lécole publique.
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A proximité du collège Ibnou Hani à Casablanca, le jardin public grouille de tabliers blancs pendant les heures de cours. Vous navez pas cours ? «La prof ma fait sortir parce que je parlais avec ma copine» répond Lamia, une collégienne de 13 ans. Et toi ? «Cest cours de maths et jy comprends rien » rétorque Hakim, même âge. Dautres sont là parce que le prof est absent. «Que vont faire ces enfants dans la rue ? Vous imaginez tout ce qui peut leur arriver ? Si jenvoie mon enfant à lécole je veux être sûre quil y est. Cest pour cela que je mets Lina et Kamil dans le privé» sindigne Radia, elle-même enseignante de sciences naturelles dans ce même collège. La raison : dans la plupart des écoles privées, les enseignants sont payés à lheure. Ce qui limite, voire contre totalement labsentéisme.
Les déboires de lenseignant au Maroc
Accusés de tous les maux, les enseignants expliquent la dérive du public par un dysfonctionnement plus profond dans le système éducatif national. «Labsentéisme des profs nest quun symptôme. Il faut creuser plus loin. Que peut-on attendre dun enseignant qui gagne une misère ? La plupart sèchent les cours de 16 à 18h pour donner des heures sup à des particuliers, ou enseigner dans le privé» explique Nadia, professeur au Collège Imam Malik, à Casablanca. Les enseignants diagnostiquent un certains nombre de problèmes tels que le manque de ressources, les infrastructures délabrées et les bâtiments sales et vétustes, le manque de fournitures et déquipements, les classes surchargées à plusieurs niveaux, les élèves indisciplinés voire agressifs. «Je me suis déjà fait menacer par des élèves. Les «Je tattends dehors !», ça arrive souvent», affirme Radia, qui en a vu de toutes les couleurs.
Autre problème, la langue française. Le fait que le Maroc ait lancé sa politique darabisation dans les années 1970 pour lensemble du système scolaire, tout en gardant le français comme langue denseignement à luniversité, est désigné come une des causes majeures de léchec de lécole publique.
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