Maroc : les deux tiers des salariés travaillent......sans contrat de travail !

ould khadija

fédalien
Contributeur
Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) est il un frein au développement des entreprises et à ...l'emploi ?

Le CDI fait débat en France où les "libéraux" imputent toutes les difficultés des entreprises sur le compte de ce fameux contrat de travail.

L’idée de ces "libéraux" est de "dégrader" le CDI de sa position privilégiée en tant que forme de relation contractuelle employeur/salarié, et d’offrir plus de flexibilité aux "patrons" en matière de contrat de travail, ce qui pourrait atténuer le chômage notamment des jeunes .

Qu’en est-il au Maroc ?

Dans ce domaine, comme dans d’autres, la comparaison est inopérante.

Au Maroc, les 2/3 tiers des salariés sont....sans contrat de travail !

Le Maroc est encore un pays où l’écrit ne régit pas tout . 

Par conséquent, introduire plus de flexibilité, comme le répète la confédération patronale depuis bien longtemps : oui, mais par rapport à quelle situation ?

Aujourd’hui, le marché du travail au Maroc, tel que le montrent les chiffres officiels, il n’y en a pas d’autres, est très largement dominé par des relations non écrites :

-63 % des salariés travaillent sans contrat .
- 3,7 % ont avec l’employeur un contrat…verbal, selon le HCP.
- 5,6 % de la population des salariés travaillent sous contrat à durée déterminée (CDD),

Finalement, seuls 27,1% des salariés travaillent sous le régime du CDI !

En d’autres termes, plus des 2/3 des actifs occupés qui ont un statut de salarié n’ont pas ......de contrat de travail !


Ce qui est encore plus préoccupant, c’est que la précarité de l’emploi touche surtout les jeunes de moins de 25 ans : le taux de contractualisation de la relation de travail pour cette catégorie est inférieur à 12%.

Les non- diplômés en sont également concernés : ils sont seulement 16% à travailler avec un contrat.

(…)

Le "marché du travail au Maroc" est en pleine "construction"

Le marché du travail au Maroc ne paraît pas prêt à davantage de flexibilité.

C’est un marché qui se construit : il aurait plutôt besoin de protection, contrairement aux pays développés où les marchés du travail sont des marchés matures.

Quand on sait que 80% des travailleurs n’ont pas de protection sociale, que 65% n’ont aucun diplôme, que «l’agriculture, forêt et pêche» reste encore le premier pourvoyeur d’emplois (40%), que le BTP, précaire par excellence, emploie 12,5 % des actifs occupés, y a-t-il encore de la marge pour plus de flexibilité ?

Dans le secteur privé, qui emploie l’essentiel de la main-d’œuvre (90%), les salariés déclarés à la CNSS n’atteignent même pas 3 millions de personnes (2,7 millions exactement).

Et parmi ces déclarés, on sait qu’un bon quart est déclaré moins de 5 mois dans l’année et qu’environ 30% sont déclarés entre 6 et 11 mois dans l’année.

En tout cas, moins de 50% seulement sont déclarés 12 mois dans l’année.

En intégrant la donne régionale dans ces statistiques, on observe que 45% des salariés déclarés sont concentrés dans la région du Grand Casablanca.

Avec son prolongement qu’est Rabat-Kénitra, cette bande du littoral fournit 64% des déclarés à la CNSS.

Au total 2/3 pour deux régions et 1/3 pour tout le reste !


(…)





Suite et source
http://www.lavieeco.com/news/econom...-salaries-sans-contrat-de-travail--24974.html
 

insatis

insatise
bonsoir
pour cette raison que le Maroc ne pourra jamais faire face aux dépenses de santé
cotisations nulles
accidents de travail non remboursés
maladies non prises en charge etc......
et comment faire face à tant de dépenses si les cotisations sont impayées et pour faire encore alourdir et vider les caisses on distribue la carte (ramide)
 
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