Maroc : les partis politiques face aux défis de la réforme constitutionnelle

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Casablanca d'antan
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Face à un calendrier très serré, les partis politiques n’ont pas tardé à tirer les enseignements de la volonté réformatrice de Mohammed VI.

Un mois après le discours de Mohammed VI, le 9 mars, annonçant une révision de la Constitution du Maroc, Driss Lachgar, ministre socialiste des Relations avec le Parlement, en parle encore avec une émotion toute contenue. « C’est historique, explique cet avocat de formation. Le roi est allé très loin dans sa volonté de changer les choses. C’est le fruit d’une longue réflexion sur la régionalisation, l’identité nationale, l’autonomie des provinces sahariennes, le besoin de codifier les recommandations de l’Instance Équité et Réconciliation. »

Face à un calendrier très serré – la nouvelle Constitution sera soumise à référendum d’ici à la fin de l’année – et des échéances électorales qui pourraient se présenter dans moins d’un an, les partis sont aspirés par cette volonté réformatrice. Sont-ils en mesure de relever le défi ? « En ce qui nous concerne, poursuit Lachgar, le mémorandum des socialistes sur la révision de la Constitution est prêt depuis 2009. Une copie a même été remise au cabinet royal avant les communales du 12 juin de la même année. Nous venons d’actualiser nos propositions, qui ont été validées par le conseil national du parti, le 27 mars. » La presse s’est fait l’écho de ce travail et a même laissé entendre qu’Abderrahmane Youssoufi, ancien Premier ministre socialiste, de 1998 à 2002, jouait un rôle en coulisses. « Ce n’est pas sérieux, corrige l’un de ses proches. Il s’intéresse, bien sûr, à l’évolution de la vie politique. Ses amis le consultent à titre personnel. Mais il s’est retiré définitivement de la vie publique. »

http://www.jeuneafrique.com/Article...ux-defis-de-la-reforme-constitutionnelle.html


« Je ne vois pas l’utilité de changer de chef de gouvernement ou de procéder à un remaniement, soutient un istiqlalien. On veut réduire les pouvoirs du roi, et il procéderait à de nouvelles nominations en toute souveraineté ? On ouvrirait une crise politique. Par contre, les législatives, prévues en septembre 2012, pourraient être couplées avec les régionales au premier trimestre 2012. » Cela aurait un double avantage : l’économie liée à la réduction du nombre de scrutins et la relance plus rapide d’une nouvelle dynamique politique.
 
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