BaZnAtLaS
Bladinaute averti
Il est une expression vide de sens et surtout qui trompe son monde : "islamistes modérés". Un religieux qui investit le champ politique n'a que faire de la modération. Montesquieu explique dans De l'esprit des lois comment "le bien politique, comme le bien moral, se trouve toujours entre deux limites". Or les islamistes de par le monde ne connaissent que le versant extrême même s'ils tiennent un discours rassurant.
Nous savons que le religieux et le politique, conjugués avec les techniques modernes de la communication, aboutissent à un régime autocrate. La machine de la régression et de l'annulation des libertés individuelles se met en marche parfois déguisée sous le vocable de "la normalisation" et de "l'authenticité".
On marie l'irrationnel avec le droit objectif. Cela ne va pas ensemble, pire, cela aggrave les problèmes notamment dans le domaine économique. Le recours aux principes religieux pour lutter contre la pauvreté et la corruption est un leurre, une inadéquation totale avec les principes de modernité. On fait la morale aux gens au lieu de s'attaquer aux racines du mal qui sont d'ordre économique et politique.
L'islam bien compris est une belle religion ; elle devrait rester dans les coeurs et dans les mosquées. D'ailleurs Dieu insiste sur la responsabilité de la personne dans ses actes. Elle n'a pas besoin d'un gouvernement religieux pour lui dicter ce qu'elle a à faire. Or l'islamisme politique se caractérise en général par une action directe sur le mode de vie des gens.
Cela commence par quelques prêches moralisants et finit par des décrets et des lois (fatwas) qui gouvernent la vie quotidienne des citoyens. Il empêche de penser ou mieux pense à la place des citoyens. A quoi bon penser, douter, débattre puisque tout est écrit d'avance.
Le Maroc a de tout temps été musulman et n'a jamais éprouvé le besoin de mélanger la religion et la politique. Des confréries ont toujours existé, se comportant souvent de manière décalée par rapport au rite malékite et animant des débats critiques entre elles. Pourquoi ce pays tombe-t-il aujourd'hui entre les mains de politiciens ambitieux, assez bien implantés dans les milieux populaires et au programme assez flou ? Que s'est-il passé ? Je ne crois pas à l'effet domino, car la situation de la Tunisie n'a rien à voir avec ce que vit le Maroc, depuis l'arrivée du roi Mohammed VI.
Un constat: la démocratie en tant que système électoral a profité à un parti motivé et très actif sur le terrain. Ajoutons à cela le fait que les autres partis, les traditionnels et les nouveaux, qui sont tous musulmans mais ont plutôt un comportement laïque, n'ont pas su s'adresser au peuple et surtout à sa jeunesse désemparée. Le discours religieux est plus facile.
On a même entendu un candidat du Parti de la justice et du développement (PJD) promettre un "coin de paradis" à ceux qui auront voté pour lui. Le pire est que ça marche ! Allez concurrencer cette démagogie imbécile mais efficace !
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Nous savons que le religieux et le politique, conjugués avec les techniques modernes de la communication, aboutissent à un régime autocrate. La machine de la régression et de l'annulation des libertés individuelles se met en marche parfois déguisée sous le vocable de "la normalisation" et de "l'authenticité".
On marie l'irrationnel avec le droit objectif. Cela ne va pas ensemble, pire, cela aggrave les problèmes notamment dans le domaine économique. Le recours aux principes religieux pour lutter contre la pauvreté et la corruption est un leurre, une inadéquation totale avec les principes de modernité. On fait la morale aux gens au lieu de s'attaquer aux racines du mal qui sont d'ordre économique et politique.
L'islam bien compris est une belle religion ; elle devrait rester dans les coeurs et dans les mosquées. D'ailleurs Dieu insiste sur la responsabilité de la personne dans ses actes. Elle n'a pas besoin d'un gouvernement religieux pour lui dicter ce qu'elle a à faire. Or l'islamisme politique se caractérise en général par une action directe sur le mode de vie des gens.
Cela commence par quelques prêches moralisants et finit par des décrets et des lois (fatwas) qui gouvernent la vie quotidienne des citoyens. Il empêche de penser ou mieux pense à la place des citoyens. A quoi bon penser, douter, débattre puisque tout est écrit d'avance.
Le Maroc a de tout temps été musulman et n'a jamais éprouvé le besoin de mélanger la religion et la politique. Des confréries ont toujours existé, se comportant souvent de manière décalée par rapport au rite malékite et animant des débats critiques entre elles. Pourquoi ce pays tombe-t-il aujourd'hui entre les mains de politiciens ambitieux, assez bien implantés dans les milieux populaires et au programme assez flou ? Que s'est-il passé ? Je ne crois pas à l'effet domino, car la situation de la Tunisie n'a rien à voir avec ce que vit le Maroc, depuis l'arrivée du roi Mohammed VI.
Un constat: la démocratie en tant que système électoral a profité à un parti motivé et très actif sur le terrain. Ajoutons à cela le fait que les autres partis, les traditionnels et les nouveaux, qui sont tous musulmans mais ont plutôt un comportement laïque, n'ont pas su s'adresser au peuple et surtout à sa jeunesse désemparée. Le discours religieux est plus facile.
On a même entendu un candidat du Parti de la justice et du développement (PJD) promettre un "coin de paradis" à ceux qui auront voté pour lui. Le pire est que ça marche ! Allez concurrencer cette démagogie imbécile mais efficace !
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