Mais lors d'un accrochage survenu vendredi matin, une équipe de la sécurité a chargé des manifestants qui tentaient de franchir la barrière pour entrer dans le camp, et plusieurs blessés ont été à déplorer. Parmi eux se trouvaient trois membres de l'équipe de négociateurs qui tentaient de calmer la situation.
Vendredi dans la soirée, après que les responsables marocains eurent décidé de lever toutes les barrières de sécurité et militaires autour du camp et de mettre un terme au siège, des douzaines de voitures sont entrées dans le camp au milieu des cris de joie. Mais dimanche, les forces de sécurité ont une nouvelle fois encerclé ce camp.
Et la situation a pris un tour dramatique avec la mort d'un jeune adolescent.
"Les problèmes que connaissent ces populations sont dus à la manière dont le Maroc a traité le dossier du Sahara il y a plus de 35 ans, et à l'accumulation de nombreuses erreurs. Il est aujourd'hui urgent de changer cette politique et de réparer ces erreurs", a déclaré Ahl-Hussain Bida, membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (CORCAS).
Mbirkat El-Abd, membre du conseil municipal de Laayoune, tient les autorités politiques locales pour responsables. Il affirme que des responsables corrompus ont dépensé les fonds pour le développement à leur propre usage personnel.
"La distribution des terrains et de l'aide financière s'effectuait de manière fluide. Mais ces deux dernières années, les choses ont commencé à changer, nous ressentons ce changement et le vivons. Aujourd'hui, il existe une réelle volonté de lutter contre la corruption, et de mettre un terme à ce que nous avons vécu par le passé", a expliqué El-Abd.
"Le Maroc a dépensé des milliards de dirhams pour le Sahara Occidental, mais aucun n'est parvenu jusqu'au peuple", a-t-il ajouté.
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