Massacre de plus de 40 syndicalistes – Odessa, Ukraine
Le 2 mai 2014, plus de 40 syndicalistes mouraient brûlés vifs, asphyxiés ou lynchés par des fascistes, à Odessa.
Un fasciste « pro’ukrainien » lance un cocktail molotov conte la maison des syndicats (crédits photo : Reuters).
Depuis quelques temps, des syndicalistes campaient devant la maison des syndicats d’Odessa, en signe de protestation vis-à-vis du nouveau gouvernement ukrainien. Dans la journée du 2 mai, des échauffourées auraient – selon la presse française – éclaté après qu’une manifestation « pro-ukrainienne » ait été attaquée par des « pro-russes ». Au fil des combats de rue, des manifestants « pro-ukrainiens » ont commencé à se diriger vers le campement des syndicalistes. D’après les témoignages, ces manifestants étaient en fait en grande partie des membres de la milice fasciste Pravyj Sektor. Ces derniers, attaquant le campement à l’aide d’armes à feu, ont repoussé les syndicalistes jusqu’à la maison des syndicats où ils se sont réfugiés. Les fascistes ont alors condamné tous les accès du bâtiment – bloquant les syndicalistes à l’intérieur – avant d’y mettre le feu à l’aide d’engins incendiaires tels que des cocktails molotov.
Police inactive et pompiers paralysés
Photos prises à l’intérieur après extinction de l’incendie (source : Sare Antifaxista).
Pendant ce temps, la police ukrainienne est restée quasi-statique, sous prétexte qu’elle n’était pas armée. De leur côté, les fascistes pro-ukrainiens se sont divisés en deux : certains continuant d’assiéger le bâtiment en flammes ; d’autres bloquant les camions de pompiers venus éteindre l’incendie après avoir mis longtemps à réagir. Après que le feu ait fini par être éteint, le bilan est lourd. 8 personnes sont mortes en tentant de sauter par les fenêtres et 30 autres ont été brûlées vives et/ou asphyxiées par les fumées. Cependant, certains syndicalistes ont réussi à fuir les flammes… avant d’être passés à tabac, voire lynchés par les « pro-ukrainiens ». Le bilan dépasse ainsi les 40 morts. Ceux et celles ayant survécu au feu puis aux coups ont été arrêtés par la police pour terrorisme et séparatisme. La police ukrainienne annonce plus de 130 arrestations à la suite des deux événements de la journée.
Un manque de communication
Le conflit en Ukraine alimente la presse européenne, qui raconte tous les jours les affrontements entre « pro-russes » et « pro-ukrainiens ». Ce dont on n’entend jamais parler en revanche, c’est du nombre de pogroms contre des syndicalistes, des communistes, et autres militants de gauches. Le tout commis par les mêmes milices fascistes que celles qui ont grandement aidé la « révolution de Maidan ». Les photos et vidéos de ce fait tragique restent confidentielles, ou effacées par les différents hébergeurs. Pendant ce temps, les journaux à la solde de Kiev présentent ces assassinats comme de la légitime défense. De plus, le journal Oukraïnsky Tyjden affirme que « le bâtiment […] commençait déjà à brûler, sans doute à cause des cocktails molotov » soit-disant utilisés par les syndicalistes ! Saluons à ce propos le professionnalisme de Ouest-France qui désigne des miliciens armés d’engins incendiaires par le terme « circonstances peu claires ».
Le 2 mai 2014, plus de 40 syndicalistes mouraient brûlés vifs, asphyxiés ou lynchés par des fascistes, à Odessa.
Un fasciste « pro’ukrainien » lance un cocktail molotov conte la maison des syndicats (crédits photo : Reuters).
Depuis quelques temps, des syndicalistes campaient devant la maison des syndicats d’Odessa, en signe de protestation vis-à-vis du nouveau gouvernement ukrainien. Dans la journée du 2 mai, des échauffourées auraient – selon la presse française – éclaté après qu’une manifestation « pro-ukrainienne » ait été attaquée par des « pro-russes ». Au fil des combats de rue, des manifestants « pro-ukrainiens » ont commencé à se diriger vers le campement des syndicalistes. D’après les témoignages, ces manifestants étaient en fait en grande partie des membres de la milice fasciste Pravyj Sektor. Ces derniers, attaquant le campement à l’aide d’armes à feu, ont repoussé les syndicalistes jusqu’à la maison des syndicats où ils se sont réfugiés. Les fascistes ont alors condamné tous les accès du bâtiment – bloquant les syndicalistes à l’intérieur – avant d’y mettre le feu à l’aide d’engins incendiaires tels que des cocktails molotov.
Police inactive et pompiers paralysés
Photos prises à l’intérieur après extinction de l’incendie (source : Sare Antifaxista).
Pendant ce temps, la police ukrainienne est restée quasi-statique, sous prétexte qu’elle n’était pas armée. De leur côté, les fascistes pro-ukrainiens se sont divisés en deux : certains continuant d’assiéger le bâtiment en flammes ; d’autres bloquant les camions de pompiers venus éteindre l’incendie après avoir mis longtemps à réagir. Après que le feu ait fini par être éteint, le bilan est lourd. 8 personnes sont mortes en tentant de sauter par les fenêtres et 30 autres ont été brûlées vives et/ou asphyxiées par les fumées. Cependant, certains syndicalistes ont réussi à fuir les flammes… avant d’être passés à tabac, voire lynchés par les « pro-ukrainiens ». Le bilan dépasse ainsi les 40 morts. Ceux et celles ayant survécu au feu puis aux coups ont été arrêtés par la police pour terrorisme et séparatisme. La police ukrainienne annonce plus de 130 arrestations à la suite des deux événements de la journée.
Un manque de communication
Le conflit en Ukraine alimente la presse européenne, qui raconte tous les jours les affrontements entre « pro-russes » et « pro-ukrainiens ». Ce dont on n’entend jamais parler en revanche, c’est du nombre de pogroms contre des syndicalistes, des communistes, et autres militants de gauches. Le tout commis par les mêmes milices fascistes que celles qui ont grandement aidé la « révolution de Maidan ». Les photos et vidéos de ce fait tragique restent confidentielles, ou effacées par les différents hébergeurs. Pendant ce temps, les journaux à la solde de Kiev présentent ces assassinats comme de la légitime défense. De plus, le journal Oukraïnsky Tyjden affirme que « le bâtiment […] commençait déjà à brûler, sans doute à cause des cocktails molotov » soit-disant utilisés par les syndicalistes ! Saluons à ce propos le professionnalisme de Ouest-France qui désigne des miliciens armés d’engins incendiaires par le terme « circonstances peu claires ».