Demain, Mawazine baisse le rideau. Comme prévu, avant le festival, et pendant, quelques voix se sont élevées ici et là pour le condamner. Les mêmes arguments reviennent encore et encore, avec la même insistance et toujours la même détermination, répétés chaque année, sans cesse ressassés, sans aucune espèce de sentiment de gêne de la part de leurs auteurs.
Cela me fait toujours sourire dentendre ces gens-là dire et redire que les « flots dargent » dépensés pour Mawazine auraient pu servir à lutter contre lhabitat insalubre, à procurer des emplois à ceux qui nen ont pas et à contourner lensemble des crises sociales et économiques qui sévissent sous nos cieux. Jignore si les auteurs de ces propos les expriment par ignorance ou, à linverse, en parfaite connaissance de cause dans le but de faire circuler un discours qui plairait aux masses. Techniquement, économiquement et socialement, si le festival nétait pas organisé ou quil était annulé, les sommes qui lui sont affectées ne seraient pas pour autant engagées dans la lutte contre lhabitat clandestin ni dans la résorption du chômage. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, les entreprises qui financent Mawazine le font par intérêt commercial et puisent les fonds dans les budgets alloués à cet effet et parce que les gens qui paient leurs tickets pour assister aux concerts nachètent pas des billets de loterie servant à financer des secteurs sociaux en difficulté et, enfin, parce quil nentre pas dans le cadre des attributions de lassociation Maroc Cultures de construire des écoles ou de créer de lemploi. Si un jour, pour une quelconque raison, on raye ce festival du calendrier, son budget nirait pas pour autant aux secteurs sociaux, de la même manière que lenveloppe affectée au TGV ne peut être détournée vers la construction de routes ou décoles, ainsi que le pensent (ou semblent le penser) certaines personnes. Ce sont là des budgets, des fonds, qui ont été débloqués pour des activités bien définies, pour financer ces activités et rien dautre quelles. Ce ne sont pas des capitaux tirés du Trésor public qui pourraient être réaffectés vers dautres besoins plus prioritaires. Si on ne fait ni TGV ni Mawazine, nous ne construirons pas pour autant davantage décoles ni nemploierons plus de chômeurs. Et puis, il ny aurait aucun mal à rappeler, encore et encore, que Mawazine ne reçoit pas de subvention du Conseil de la Ville (contrairement aux autres festivals de ce pays), pas plus que du gouvernement. Autre chose : pourquoi les contempteurs du festival ne parlent-ils jamais des impôts qui sont versés au fisc et qui servent donc aux programmes publics, plus tard ?
http://www.panoramaroc.ma/fr/mawazine-notre-plus-dangereux-demon-par-sanaa-elaji/
Cela me fait toujours sourire dentendre ces gens-là dire et redire que les « flots dargent » dépensés pour Mawazine auraient pu servir à lutter contre lhabitat insalubre, à procurer des emplois à ceux qui nen ont pas et à contourner lensemble des crises sociales et économiques qui sévissent sous nos cieux. Jignore si les auteurs de ces propos les expriment par ignorance ou, à linverse, en parfaite connaissance de cause dans le but de faire circuler un discours qui plairait aux masses. Techniquement, économiquement et socialement, si le festival nétait pas organisé ou quil était annulé, les sommes qui lui sont affectées ne seraient pas pour autant engagées dans la lutte contre lhabitat clandestin ni dans la résorption du chômage. Pourquoi ? Parce que, tout simplement, les entreprises qui financent Mawazine le font par intérêt commercial et puisent les fonds dans les budgets alloués à cet effet et parce que les gens qui paient leurs tickets pour assister aux concerts nachètent pas des billets de loterie servant à financer des secteurs sociaux en difficulté et, enfin, parce quil nentre pas dans le cadre des attributions de lassociation Maroc Cultures de construire des écoles ou de créer de lemploi. Si un jour, pour une quelconque raison, on raye ce festival du calendrier, son budget nirait pas pour autant aux secteurs sociaux, de la même manière que lenveloppe affectée au TGV ne peut être détournée vers la construction de routes ou décoles, ainsi que le pensent (ou semblent le penser) certaines personnes. Ce sont là des budgets, des fonds, qui ont été débloqués pour des activités bien définies, pour financer ces activités et rien dautre quelles. Ce ne sont pas des capitaux tirés du Trésor public qui pourraient être réaffectés vers dautres besoins plus prioritaires. Si on ne fait ni TGV ni Mawazine, nous ne construirons pas pour autant davantage décoles ni nemploierons plus de chômeurs. Et puis, il ny aurait aucun mal à rappeler, encore et encore, que Mawazine ne reçoit pas de subvention du Conseil de la Ville (contrairement aux autres festivals de ce pays), pas plus que du gouvernement. Autre chose : pourquoi les contempteurs du festival ne parlent-ils jamais des impôts qui sont versés au fisc et qui servent donc aux programmes publics, plus tard ?
http://www.panoramaroc.ma/fr/mawazine-notre-plus-dangereux-demon-par-sanaa-elaji/