Paris, France – Une récente vague de suicides parmi les étudiants en médecine français exilés en Roumanie (voir notre article : Etudes en Roumanie : les exilés du numérus clausus) révèle un profond malaise qui souligne entre autre l’iniquité de traitement entre eux et les étudiants formés en France.
Effet du hasard, série noire, ou symptôme d’un malaise profond de carabins surmenés ?
Considéré comme un eldorado pour les étudiants français en médecine recalés au concours de première année, la Roumanie, qui les accueille à bras ouverts, en particulier l’université de Cluj-Napoca, peut s’avérer être un enfer pour ces futurs médecins.
Un fait divers, relayé par nos confrères du Monde [1], a en effet révélé une face plus sombre de ces universités roumaines, qui forment à la médecine, à l’odontologie et à la pharmacie plusieurs milliers d’étudiants français chaque année.
Entre le mois de mars et le mois d’avril, pas moins de deux étudiantes françaises se sont suicidées, tandis que deux autres faisaient une tentative de suicide.
Effet du hasard, série noire, ou symptôme d’un malaise profond de carabins surmenés ? Le quotidien du soir penche plutôt pour cette dernière hypothèse.
Et avance, à l’appui de sa démonstration, des faits probants.
Comment étudier la médecine en Roumanie ?
Depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, en 2007, les diplômes roumains sont reconnus dans l’ensemble des pays de l’Union.
Mais ce n’est qu’en 2010 que des universités de médecine roumaines ont formé des filiales francophones pour accueillir des étudiants français.
Actuellement trois universités roumaines proposent ces filiales françaises : l’université de médecine et pharmacie de Cluj, l’université de médecine et pharmacie d’Iasi, l’université de médecine et pharmacie d’Arad.
Les frais de scolarité s’élèvent à 5000 euros par an, qui peuvent être financés en partie par des collectivités territoriales françaises (voir ci-dessus). Les étudiants étrangers ne passent pas de concours, mais sont sélectionnés sur dossier.
En 2013, l’université de Cluj accueillait quelque 814 étudiants français en médecines, odontologie et pharmacie.
Discrimination
Les étudiants ont une mésestime d’eux-mêmes à cause de l’échec qu’ils ont subi en France -- Pascal Pannetier
Ainsi, l’une des jeunes étudiantes qui s’est suicidée, avait fait part de son désarroi à ses parents, dans une lettre qu’elle leur avait écrite : elle désespérait de ne pouvoir devenir médecin.
Car, si les étudiants français font leurs six premières années dans les universités de médecine roumaines, c’est en France qu’ils passent leur examen classant national (ECN).
Et c’est là que le bât blesse : de retour dans l’Hexagone, ces exilés se disent victimes de discrimination. L’une des étudiantes qui s’est donné la mort sur le campus de Cluj, a confessé ressentir « un rejet de l’Etat français ». Pour le psychiatre français Pascal Pannetier, envoyé sur place par la cellule de crise du quai d’Orsay en avril, l’université de Cluj est une situation à risque, qui peut provoquer des « suicides en cascade », « car les étudiants ont une mésestime d’eux-mêmes à cause de l’échec qu’ils ont subi en France ».
Un traitement inégalitaire
Dans une récente interview accordée à nos confrères de l’Express [2], Dimitri Moulu, président de la corporation de l’université de Cluj, demande un traitement égalitaire entre étudiants formés en France et ceux formés en Roumanie, dans l’optique de la préparation de l’ECN.
Car les étudiants formés en Roumanie ne bénéficient pas des mêmes conditions de préparation.
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Effet du hasard, série noire, ou symptôme d’un malaise profond de carabins surmenés ?
Considéré comme un eldorado pour les étudiants français en médecine recalés au concours de première année, la Roumanie, qui les accueille à bras ouverts, en particulier l’université de Cluj-Napoca, peut s’avérer être un enfer pour ces futurs médecins.
Un fait divers, relayé par nos confrères du Monde [1], a en effet révélé une face plus sombre de ces universités roumaines, qui forment à la médecine, à l’odontologie et à la pharmacie plusieurs milliers d’étudiants français chaque année.
Entre le mois de mars et le mois d’avril, pas moins de deux étudiantes françaises se sont suicidées, tandis que deux autres faisaient une tentative de suicide.
Effet du hasard, série noire, ou symptôme d’un malaise profond de carabins surmenés ? Le quotidien du soir penche plutôt pour cette dernière hypothèse.
Et avance, à l’appui de sa démonstration, des faits probants.
Comment étudier la médecine en Roumanie ?
Depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, en 2007, les diplômes roumains sont reconnus dans l’ensemble des pays de l’Union.
Mais ce n’est qu’en 2010 que des universités de médecine roumaines ont formé des filiales francophones pour accueillir des étudiants français.
Actuellement trois universités roumaines proposent ces filiales françaises : l’université de médecine et pharmacie de Cluj, l’université de médecine et pharmacie d’Iasi, l’université de médecine et pharmacie d’Arad.
Les frais de scolarité s’élèvent à 5000 euros par an, qui peuvent être financés en partie par des collectivités territoriales françaises (voir ci-dessus). Les étudiants étrangers ne passent pas de concours, mais sont sélectionnés sur dossier.
En 2013, l’université de Cluj accueillait quelque 814 étudiants français en médecines, odontologie et pharmacie.
Discrimination
Les étudiants ont une mésestime d’eux-mêmes à cause de l’échec qu’ils ont subi en France -- Pascal Pannetier
Ainsi, l’une des jeunes étudiantes qui s’est suicidée, avait fait part de son désarroi à ses parents, dans une lettre qu’elle leur avait écrite : elle désespérait de ne pouvoir devenir médecin.
Car, si les étudiants français font leurs six premières années dans les universités de médecine roumaines, c’est en France qu’ils passent leur examen classant national (ECN).
Et c’est là que le bât blesse : de retour dans l’Hexagone, ces exilés se disent victimes de discrimination. L’une des étudiantes qui s’est donné la mort sur le campus de Cluj, a confessé ressentir « un rejet de l’Etat français ». Pour le psychiatre français Pascal Pannetier, envoyé sur place par la cellule de crise du quai d’Orsay en avril, l’université de Cluj est une situation à risque, qui peut provoquer des « suicides en cascade », « car les étudiants ont une mésestime d’eux-mêmes à cause de l’échec qu’ils ont subi en France ».
Un traitement inégalitaire
Dans une récente interview accordée à nos confrères de l’Express [2], Dimitri Moulu, président de la corporation de l’université de Cluj, demande un traitement égalitaire entre étudiants formés en France et ceux formés en Roumanie, dans l’optique de la préparation de l’ECN.
Car les étudiants formés en Roumanie ne bénéficient pas des mêmes conditions de préparation.
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